Saruman semble un peu plus "humain" car il a davantage de failles que Gandalf - du reste, c'est un personnage tragique. Tolkien a tout de même œuvré afin que Gandalf (le Gris, surtout) soit présenté comme faillible - il fait des erreurs parfois graves. On peut longuement parler de Gandalf, c'est vrai, mais Saruman, par ses caractéristiques, est plus intéressant.
L'histoire de Círdan donnant l'Anneau à Olórin dès l'arrivée de ce dernier en Terre du Milieu, c'est peut-être un peu excessif. Cela témoigne de l'immense clairvoyance de Círdan et des qualités d'Olórin, certes, mais je trouve en définitive qu'en faire un don fondé principalement sur la prescience alors que les longs travaux de Gandalf n'ont même pas commencé est un peu facile. Pour reprendre l'expression de Tikidiki, les deux personnages semblent bien trop parfaits à cette occasion : Círdan est tellement sage et clairvoyant qu'il comprend aussitôt qu'il est logique de confier Narya à Gandalf ; il n'a pas besoin avant de faire ce choix de voir comment Gandalf va se débrouiller, la capacité de l'elfe à déterminer la psychologie de l'Istar et à pressentir son avenir est suffisante.
D'un certain côté, cela atténue un aspect de Gandalf que Tolkien a souligné dans l'un des textes consacrés aux Istari dans les Unfinished Tales : il me semble (je n'ai pas relu le texte depuis longtemps) qu'Olórin est présenté comme craintif (notamment vis-à-vis de Sauron) et dubitatif face à sa mission lors du conseil des Valar qui détermine celle-ci. C'est psychologiquement parlant plutôt intéressant, alors qu'on imagine que Curumo, en tant qu'ancien confrère de Sauron et que maia plus assuré de sa propre force, est plus confiant. Je trouve que le don de Narya advenu dès le début de la mission de Gandalf diminue cet aspect-là. Mais c'est peut-être capillotracté comme raisonnement.
L'histoire de Círdan donnant l'Anneau à Olórin dès l'arrivée de ce dernier en Terre du Milieu, c'est peut-être un peu excessif. Cela témoigne de l'immense clairvoyance de Círdan et des qualités d'Olórin, certes, mais je trouve en définitive qu'en faire un don fondé principalement sur la prescience alors que les longs travaux de Gandalf n'ont même pas commencé est un peu facile. Pour reprendre l'expression de Tikidiki, les deux personnages semblent bien trop parfaits à cette occasion : Círdan est tellement sage et clairvoyant qu'il comprend aussitôt qu'il est logique de confier Narya à Gandalf ; il n'a pas besoin avant de faire ce choix de voir comment Gandalf va se débrouiller, la capacité de l'elfe à déterminer la psychologie de l'Istar et à pressentir son avenir est suffisante.
D'un certain côté, cela atténue un aspect de Gandalf que Tolkien a souligné dans l'un des textes consacrés aux Istari dans les Unfinished Tales : il me semble (je n'ai pas relu le texte depuis longtemps) qu'Olórin est présenté comme craintif (notamment vis-à-vis de Sauron) et dubitatif face à sa mission lors du conseil des Valar qui détermine celle-ci. C'est psychologiquement parlant plutôt intéressant, alors qu'on imagine que Curumo, en tant qu'ancien confrère de Sauron et que maia plus assuré de sa propre force, est plus confiant. Je trouve que le don de Narya advenu dès le début de la mission de Gandalf diminue cet aspect-là. Mais c'est peut-être capillotracté comme raisonnement.