22.04.2009, 10:11
Hop, je continue mon dépoussiérage...
Un des premiers poèmes que j'ai traduit (forcément, j'ai commencé par les poèmes de Legolas ^^), ça devait être quelque chose comme en 2002 (mes années étudiantes ont été très fructueuses en traductions... surtout quand les cours étaient ... mmm... pas intéressants ^^).
L’original est un strong-stress verse, de quatre accents par vers. J’ai choisi de traduire cela par un alexandrin ; néamoins, il ne me laisse pas assez de place pour tout traduire, et « in Elvenhome » passe à la trappe...
Les rimes en anglais répondent au schéma aaaa bb cccc bb. Je n’ai pu faire mieux que des rimes plates (avant j'étais parvenue à un aa bbbb cc bbbb, mais ça ne tient plus la route en appliquant la règle du e muet)
Legolas’s song of the Sea
To the Sea, to the Sea! The white gulls are crying,
The wind is blowing, and the white foam is flying.
West, west away, the round sun is falling.
Grey ship, grey ship, do you hear them calling,
The voices of my people that have gone before me?
I will leave, I will leave the woods that bore me;
For our days are ending and our years are failing.
I will pass the wide waters lonely sailing.
Long are the waves on the Last Shore falling,
Sweet are the voices in the Lost Isle calling,
In Eressëa, in Elvenhome, than no Man can discover,
Where the leaves fall not: land of my people for ever!
Chant de la Mer de Legolas
A la Mer, à la Mer ! Les mouettes blanches crient,
Le vent s’ensouffle et l’écume blanche s’enfuit.
A l’Ouest, bien à l’Ouest, le soleil rond va tomber.
Nef grise, nef grise, entends-tu appeler,
Les voix des miens qui avant moi s’en sont allés ?
Je vais partir, partir des bois où je suis né
Car nos jours cessent, nos années vont faiblissant.
Je naviguerai seul sur le large Océan.
Sur le Dernier Rivage, les vagues s’échevèlent
Depuis l’Île Perdue, des voix douces appellent
En Eressëa, par les Hommes introuvée,
Jamais effeuillée ; pour toujours notre contrée !
(j'ai quand même un doute sur "nef grise, nef grise, entends-tu appeler ?". Parce que nef/gri/se/nef/gri/se, ça fait 6. Donc un hémistiche. Mais si le 'e' tombe ça ne fait plus que 5. Donc du coup il faut prononcer le dernier e. Mais ça fait un hémistiche. Donc...
vous savez, c'est un peu le même genre de souci que la nouvelle "Le voyageur imprudent" de Barjavel : il existe, donc il est retourné dans le passé et a tué son grand-père avant qu'il n'ai eu de descendance. Donc il n'existe pas. Donc il n'a pas pu retourner dans le passé. Donc il existe. Donc il n'existe pas... * going mad *)
Un des premiers poèmes que j'ai traduit (forcément, j'ai commencé par les poèmes de Legolas ^^), ça devait être quelque chose comme en 2002 (mes années étudiantes ont été très fructueuses en traductions... surtout quand les cours étaient ... mmm... pas intéressants ^^).
L’original est un strong-stress verse, de quatre accents par vers. J’ai choisi de traduire cela par un alexandrin ; néamoins, il ne me laisse pas assez de place pour tout traduire, et « in Elvenhome » passe à la trappe...
Les rimes en anglais répondent au schéma aaaa bb cccc bb. Je n’ai pu faire mieux que des rimes plates (avant j'étais parvenue à un aa bbbb cc bbbb, mais ça ne tient plus la route en appliquant la règle du e muet)
Legolas’s song of the Sea
To the Sea, to the Sea! The white gulls are crying,
The wind is blowing, and the white foam is flying.
West, west away, the round sun is falling.
Grey ship, grey ship, do you hear them calling,
The voices of my people that have gone before me?
I will leave, I will leave the woods that bore me;
For our days are ending and our years are failing.
I will pass the wide waters lonely sailing.
Long are the waves on the Last Shore falling,
Sweet are the voices in the Lost Isle calling,
In Eressëa, in Elvenhome, than no Man can discover,
Where the leaves fall not: land of my people for ever!
Chant de la Mer de Legolas
A la Mer, à la Mer ! Les mouettes blanches crient,
Le vent s’ensouffle et l’écume blanche s’enfuit.
A l’Ouest, bien à l’Ouest, le soleil rond va tomber.
Nef grise, nef grise, entends-tu appeler,
Les voix des miens qui avant moi s’en sont allés ?
Je vais partir, partir des bois où je suis né
Car nos jours cessent, nos années vont faiblissant.
Je naviguerai seul sur le large Océan.
Sur le Dernier Rivage, les vagues s’échevèlent
Depuis l’Île Perdue, des voix douces appellent
En Eressëa, par les Hommes introuvée,
Jamais effeuillée ; pour toujours notre contrée !
(j'ai quand même un doute sur "nef grise, nef grise, entends-tu appeler ?". Parce que nef/gri/se/nef/gri/se, ça fait 6. Donc un hémistiche. Mais si le 'e' tombe ça ne fait plus que 5. Donc du coup il faut prononcer le dernier e. Mais ça fait un hémistiche. Donc...
vous savez, c'est un peu le même genre de souci que la nouvelle "Le voyageur imprudent" de Barjavel : il existe, donc il est retourné dans le passé et a tué son grand-père avant qu'il n'ai eu de descendance. Donc il n'existe pas. Donc il n'a pas pu retourner dans le passé. Donc il existe. Donc il n'existe pas... * going mad *)
"[Faerie] represents love: that is, a love and respect for all things, 'inanimate' and 'animate', an unpossessive love of them as 'other'."
J.R.R. Tolkien, Essay on Smith of Wootton Major.
J.R.R. Tolkien, Essay on Smith of Wootton Major.