Huan a écrit :Tout d'abord, Tolkien a "inventé" ces langues pour se faire plaisir, dans un but purement esthétique, et sans jamais les avoir finalisées. Il voulait avant tout les voir "vivre".Pour commencer, bravo aux traducteurs de ce très intéressant essai... c'est une excellente idée de le rendre ainsi accessible aux amateurs francophones qui auraient quelques difficultés avec la langue de Shakespeare. Personnellement, il m'a largement convaincu de l'impossibilité de normaliser l'elfique en respectant les intentions de Tolkien, et je remercie les personnes qui ont attiré mon attention sur cet article.
C'est pourquoi j'ai l'impression qu'il les a plus racontées qu'inventées. Il reconnaissait d'ailleurs être incapable de "parler l'elfique".
A partir de cela, il apparaît évident que les personnes se réclamant du "néo-elfique", et affirmant pouvoir parler cette langue au travers de "manipulations" réductrices et gratuites (voir la démonstration de M. Hostetter) vont à l'opposé de ce à quoi aspirait Tolkien.
Ils fabriquent tout simplement une langue morte, incapable d'évoluer "naturellement" ou culturellement.
Néanmoins, je ne suis pas tout à fait d'accord avec l'analyse de Huan: à mon avis, les tenants des néo-elfiques cherchent au contraire à revitaliser ces langues (bien que la méthode soit clairement mal conçue) pour eux aussi se faire plaisir! En donnant aux amateurs motivés une certaine maîtrise du néo-quenya et du néo-sindarin, ils leur permettent de devenir "producteurs" de textes divers, qui nécessitent occasionnellement des néologismes, qui enrichissent leurs dictionnaires, ce qui rend les langues néo-elfiques plus utilisables... etc. De ce point du vue, ils pourraient considérer que c'est l'elfique de Tolkien qui est une langue morte puisqu'on on ne peut rien faire d'autre qu'analyser le corpus