manthanoménos a écrit :Deuxio, définition du beau: Ce qui fait éprouver un sentiment esthétique d'admiration et de plaisir, qui suscite un plaisir admiratif. A moins qu'il y ait des personnes qui admirent le Mal dans la salle, la beauté ne me semble pas pouvoir être également destinée au Mal.
Je te ramène à cette définition de KANT sur la beauté :
KANT a écrit :Est beau ce qui plait universellement sans concept.
Le beau est gratuit. Il n'est pas ce qui plait au sens propre du terme mais plutôt ce qui devrait plaire à tout le monde et cela en s'échappant de toute considération culturelle, morale ou religieuse. Dans cette définition, le Mal occupe une place particulière : n'est-il pas une contre valeur absolue pour un individu versé dans une culture qui voue un culte au bien et refuse tout crédit au Mal ? Le Mal n'est pas beau tout simplement parce qu 'il est notre ennemi, celui que nous repoussons. Bien que cet aspect de la définition soit en contradiction avec la pensée antique qui rassemblait toutes les valeurs ( Tout ce qui est beau est aussi bon, illustre, noble, ... ) , il n'en reste pas moins fondé.
Ce qui a de beau dans le Mal nous est tellement honteux que par souci de bienvaillance, nous transformons cet notion de beau par son opposé l'affreux. Personne ne peut contredire le fait que le génocide des juifs par Hitler est affreux. Et pourtant le stratagème employé par Hitler dans son élan de "monstruosité" est très minutieusement établi et joui d'une rigueur digne des plus "belles" expériences scientifiques. Et là personne n'ose qualifier ce stratagème de beau préférant le considérer comme pervers, inhumain, ... affreux ...
Et si nous faisons cette distinction conceptuelle c'est gràce à notre éducation et donc celle-ci n'entre dans cette définition du beau universel proposée par KANT.
Par ailleurs souviens-toi du titre de cette oeuvre de Nietzsche : " Par delà le Bien et le Mal " !