25.04.2006, 17:29
Citation :Ce laitale est une petite erreur d'inattention, j'imagine ?
Euh oui bien sûr, comme tu l'as réctifié. Petite négligence de copier/coller

... Je voudrais en profiter pour aller un peu plus loin, et faire remarquer qu'une simple glose comme *"prière" (pour *kyerme) n'est pas complètement satisfaisante.
"Prier", par définition, c'est simplement l'acte par lequel on s'adresse à Dieu.
Or les trois temps présentés par ce texte (Erukyerme au début du printemps, Erulaitale au milieu de l'été et Eruhantale avant l'hiver) sont tous les trois des moments où l'on s'adresse à Eru, c-à-d. où l'on prie! Cette "définition" n'est donc pas suffisante. Il nous manque une petite nuance, dirait-on!
Essayons de sortir un peu de nos arguments strictement linguistiques (et de désenclaver les langues elfiques en ne s'interessant pas uniquement à leurs étymologies etc.). Regardons le contexte dans lequel ces termes sont employés.
Erukyerme: Au début du printemps, le texte nous précise, nuance utile, que l'on prie "pour l'année à venir"... On peut comprendre par là qu'on formule des souhaits de prospérité pour l'année. Nous serions alors dans une démarche de demande envers Eru (probablement du type "Donnez nous notre pain quotidien"). Dans une optique thomasienne, ou pourrait éventuellement parler de requête d'illumination (où l'on s'enquiert du conseil d'Eru).
Erulaitale: Pendant l'été, ce sont les louanges, comme dans le SdA au retour des Hobbits: A la belle saison, nous serions fort probablement au temps des chants et des fêtes, de l'expression de la joie. Dans une optique thomasienne, à nouveau, on pourrait peut-être dans ce cas parler de transport d'admiration (où l'on glorifie Eru - du type "Que ton nom soit sanctifié").
Eruhantale: On "rendrait grâce" à Eru tandis qu'on se situe probablement après les dernières récoltes et moissons (comme au Thanksgiving ou Harvest Festival anglo-saxon), auquel cas on remercie Eru pour ses bienfaits. On se situe aussi avant l'hiver, auquel cas on pourrait aussi implorer un hiver clément. Sans doute une fête, donc, qui pourrait contenir des élements aux deux précédentes, à la foi louange et requête.
On pourrait sans doute continuer à creuser dans ce sens. Ce qui importe déjà, à ce stade, c'est de noter que les trois temps forts correspondent à des modes d'expression différents et semblent se décliner entre les différentes façon de "dialoguer" avec Dieu/Eru. Dans cette optique, il ne fait aucun doute, pour moi, que *kyerme ne fait pas référence à n'importe quelle sorte de prière générique, mais que - comme les deux autres termes - il correspond à une nuance particulière.
Alors le sens véritable de *kyerme, sinon *"prière" ? Peut-être bien *"requête, demande"... Qui sait!

Didier.