28.12.2004, 16:20
On ne peut pas vraiment dire que le quenya était une "langue vivante" à la fin du 3e Age, et cela même pour les Noldor je pense. Ceux-ci étaient peu nombreux (en comparaison des Elfes Sindar et Sylvains) et utilisaient usuellement le sindarin dans leur usage vernaculaire (usage quotidien). Ainsi, le nom même de Galadriel ou Gildor (qui sont Noldor) est un nom sindarin (pour Galadriel, il s'agit d'un epesse, un "surnom" que lui donna son époux Celeborn). Le quenya devait donc être réservé à des occasions "formelles", un peu comme le latin au Moyen Age et plus tard en Europe (langue d'érudition, de poésie ou langue litturgique).
Néanmoins, il ne faut pas en déduire que le quenya était une langue "morte" (loin s'en faut), puisqu'évidemment Galadriel chante son Namárië en quenya. Même chez les humains, on peut penser que la langue était encore connue des érudits gondoriens (cf. le serment de Cirion et Eorl). D'ailleurs, la phrase prononcée par Aragorn lors de son couronnement ou lorsqu'il découvre une pousse de l'arbre blanc, ainsi que le titre qu'il assume en quenya (Elessar Telcontar) et le nom qu'il donna à son fils (Eldarion), alors que la langue ancienne n'était plus employée dans l'onomastique des Intendants depuis plusieurs centaines d'années, laisse supposer que le quenya bénéficia d'un "renouveau" durant quelques temps au début du 4e Age. Mais le quenya ne fut sans doute pas une langue d'usage courant : elle resta la langue d'érudition et de poésie qu'elle était déjà auparavant (voir le "renouveau" du latin instauré par Charlemagne qui constata que les écclésiastique ne maitrisait plus le latin classique, d'où la création d'école pour réapprendre celui-ci).
Le cas de l'adûnaic est bien différent : à la fin du 3e Age il avait cessé d'être utilisé depuis longtemps au profit du westron (ou sovâl pharê) qui était plus ou moins une forme débasée de celui-ci. Dès l'établissement des Royaume en Exil, les nobles d'origine númenórienne cessèrent d'employer l'ancienne langue de l'île, qui représentait sans doute trop à leurs yeux la fierté qui avait conduit au désastre que l'on sait et à la destruction de Númenor. Ils préférèrent se tourner vers le sindarin des Elfes, étant eux-même descendants des Fidèles Elendili, les Ami des Elfes. Mais le peupel continua à utiliser l'adûnaic qui se mêma au parler d'autres hommes de TdM de haute lignée, mais qui n'aveint pas voulu s'installer en Númenor ou n'avaient jamais franchi les Montagnes Bleus aux premiers âges (comme les ancêtres des Rohirrim). Cette langue débasée devint le westron, et, en ce sens, on peut dire que l'adûnaic n'existait plus en tant que tel.
Quant aux sonorités du sindarin, il est sans doute bien plus proche des langues celtiques (gallois, breton) que de l'anglais, du français ou de l'espagnol. Ses voyelles sont ouvertes comme les voyelles orales du français et celles de l'espagnol et ses consonnes sont franches (rien à voir avec les voyelles "mâchées" et les occlusives initiales aspirées de l'anglais, sans parler des 'r' affaiblis). Certes, le sindarin possède des fricatives labiodentales semblables à celles de l'anglais (le th de thin et the, respectivement sourd et sonore), bcp de combinaisons de groupes consonantiques (comme en français) et un son comparable à la jota espagnole (ou au ach laut allemand), un y qui correspond au u français (ou au ü all.), mais la phonologie du sindarin est beaucoup plus proche du gallois ou du breton.
Néanmoins, il ne faut pas en déduire que le quenya était une langue "morte" (loin s'en faut), puisqu'évidemment Galadriel chante son Namárië en quenya. Même chez les humains, on peut penser que la langue était encore connue des érudits gondoriens (cf. le serment de Cirion et Eorl). D'ailleurs, la phrase prononcée par Aragorn lors de son couronnement ou lorsqu'il découvre une pousse de l'arbre blanc, ainsi que le titre qu'il assume en quenya (Elessar Telcontar) et le nom qu'il donna à son fils (Eldarion), alors que la langue ancienne n'était plus employée dans l'onomastique des Intendants depuis plusieurs centaines d'années, laisse supposer que le quenya bénéficia d'un "renouveau" durant quelques temps au début du 4e Age. Mais le quenya ne fut sans doute pas une langue d'usage courant : elle resta la langue d'érudition et de poésie qu'elle était déjà auparavant (voir le "renouveau" du latin instauré par Charlemagne qui constata que les écclésiastique ne maitrisait plus le latin classique, d'où la création d'école pour réapprendre celui-ci).
Le cas de l'adûnaic est bien différent : à la fin du 3e Age il avait cessé d'être utilisé depuis longtemps au profit du westron (ou sovâl pharê) qui était plus ou moins une forme débasée de celui-ci. Dès l'établissement des Royaume en Exil, les nobles d'origine númenórienne cessèrent d'employer l'ancienne langue de l'île, qui représentait sans doute trop à leurs yeux la fierté qui avait conduit au désastre que l'on sait et à la destruction de Númenor. Ils préférèrent se tourner vers le sindarin des Elfes, étant eux-même descendants des Fidèles Elendili, les Ami des Elfes. Mais le peupel continua à utiliser l'adûnaic qui se mêma au parler d'autres hommes de TdM de haute lignée, mais qui n'aveint pas voulu s'installer en Númenor ou n'avaient jamais franchi les Montagnes Bleus aux premiers âges (comme les ancêtres des Rohirrim). Cette langue débasée devint le westron, et, en ce sens, on peut dire que l'adûnaic n'existait plus en tant que tel.
Citation :Bref, d'un point de vue plus prosaïque (!), elle me semble etre (à tort peut etre) un bon début pour appréhender les autres languages "tolkieniens", ses sonorités sont finalement assez proches de l'anglais, du français aussi qq part, peut etre même sous certains aspects de l'espagnol mais pas systématiquement, il faut bien le dire... elle (me) permet de commencer penser dans une autre langue mais sans etre trop radicalement "exotique", si je puis me permettre! lol!Le quenya, comme il a été dit plus haut, est sans doutre bien plus susceptible de favoriser l'approche des autres langues elfiques : il resta plus proche de l'elfique primitif (le sindarin est bien plus "érodé" par l'évolution phonétique) et il est surtout mieux connu et documenté que le sindarin, et son histoire externe est plus "stable" (le sindarin n'est né que vers la fin de la rédaction du SdA, au début des années 50).
Quant aux sonorités du sindarin, il est sans doute bien plus proche des langues celtiques (gallois, breton) que de l'anglais, du français ou de l'espagnol. Ses voyelles sont ouvertes comme les voyelles orales du français et celles de l'espagnol et ses consonnes sont franches (rien à voir avec les voyelles "mâchées" et les occlusives initiales aspirées de l'anglais, sans parler des 'r' affaiblis). Certes, le sindarin possède des fricatives labiodentales semblables à celles de l'anglais (le th de thin et the, respectivement sourd et sonore), bcp de combinaisons de groupes consonantiques (comme en français) et un son comparable à la jota espagnole (ou au ach laut allemand), un y qui correspond au u français (ou au ü all.), mais la phonologie du sindarin est beaucoup plus proche du gallois ou du breton.