29.01.2025, 20:36
(Modification du message : 29.01.2025, 20:37 par Chiara Cadrich.)
Les deux adversaires se faisaient face. Cet idiot d’étranger avait immédiatement provoqué, demandé, revendiqué le duel. Excellent. La foule en aurait pour son argent. Et les commandes pleuvraient après ça.
Marhas était aguerri, bien nourri, en pleine possession de ses moyens. L’étranger était diminué, mais il avait de la ressource. Prudence et méthode…
Le maître de l’arène attaqua méticuleusement, usant de son allonge supérieure. Il maintint le contact continuellement, obligeant son adversaire au qui-vive permanent.
L’Etranger et le Maître des gladiateurs échangèrent coups et parades pendant un long moment. Le pragmatisme expéditif de l’un valait l’escrime académique de l’autre. Mais la fatigue viendrait à bout de l’Etranger. Tous deux le savaient.
Alors Taïnyota se fit plus agressif, il enchaîna feintes et attaques, sur tous les registres.
Et ce qui risquait d’arriver se produisit : bloqué net sur une feinte anticipée par Marhas, notre héros fut touché au flanc.
Taïnyota recula, grimaçant de douleur.
Alors le Gladiateur, en bon professionnel, n’hésita pas : il porta le coup mortel.
Hélas pour Marhas, l’Etranger avait lui aussi prévu ce mouvement, le para avec adresse et appliqua à son adversaire, la clé de bras qu’il l’avait vu faire sur un adolescent sans défense.
Le gladiateur, de douleur, dut lâcher son arme et se retrouva à genoux, la lame de son adversaire sur la gorge.
– Déclare-toi vaincu, Maître des esclaves !
L’éclat d’un poignard luisit au bord de la protection de cuir qui protégeait l’avant-bras du Gladiateur. Marhas se détendit brusquement, visant la carotide.
Mais Taïnyota s’y attendait. Il esquiva, plantant son glaive dans le sternum de son adversaire. Le maître des gladiateurs s’effondra dans le sable, qui but son sang.
– Tu avais raison, Marhas : Une provocation, ça pousse l’adversaire à l’imprudence !
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A suivre...