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Ils voulaient rester libres
#42
Voici maintenant sous forme décousue la suite:


1449 Lors d'une nouvelle mission de reconnaissance, nos aventuriers s'infiltrent dans un des camps orque de Verlamin pour y délivrer un enfant, et découvrent la dernière pièce du parchemin.
(Discord)
Pris au piège, il doivent leur salut à la débandade qu'ils provoquent au sein des animaux retenus captifs par les orques.


Les trois clans dunéens arrivent du nord et s'installent dans les terres riches et clémentes de Lond galen. Leur intégration s'y fait assez rapidement ; la région épuisée par la Lutte fratricide y trouve un sang neuf providentiel.


Accompagnés par l'elfe Radladen, les aventuriers mettent à jour et défont un culte sauronique, dont les instigateurs faisaient partie des réfugiés d'Umbar.


La tension continue de monter, Durbatul se contentant de lancer ses piques. Morwen renforce l'organisation de la défense, les hameaux les plus isolés finissent par être évacués.


1450 Le moral est au plus bas, mais l'arrivée inattendue de la mère de Mardil va relancer l'espoir. Celui ci parvient enfin à se réconcilier avec son héritage ; car Mardil fait partie d'une longue lignée de voyants, et un événement dramatique avait eu lieu des années plus tôt, au début de la Lutte fratricide. Le voici dans sa version chantée :




« Castamir n'avait pas régné longtemps que déjà il s'était montré plein de morgue et peu généreux, bref un homme cruel... »
« Alors que la lutte fratricide déchire le Gondor, se lève Mardil.
« D'Anfalas à Pelargir il prend la route.
« La blanche colonne gît à terre,
« l'étoile d'Umbar ne resplendit plus
« Homme de l'Ouest, tu abandonnes la garde des frontières.
« Comme a sombré la Pierre
« tes yeux se voileront de larmes
« et tu ne distingue plus l'humble du faible »
Mardil ne parviendra jamais à porter son message à Castamir, et sera jeté en prison sitôt franchies les portes de Pelargir.
Il désespère alors en prison, parmi les vauriens fauteurs de troubles.
Mais voici qu'un vieillard, balayant les cachots, chantonne en sifflant :
« Quand vient la moisson
« Au Pays Béni
« De rires et chansons
« Les Eruhíni
« Ensemblent louent
« Le Père de tout »
Que cela te serve de leçon ! Lui lance le geôlier
Et Mardil libéré, de rentrer sans façon.


Cette vocation, cet appel, Mardil et ses ancêtres le tiennent de Ciryaher. En voici le récit, conservé de génération en génération :
Vers l'an mille du troisième âge, Ciryaher, grand père de l'arrière grand père de Mardil se tenait sur la montagne, scrutant l'horizon tant de ses yeux qu'avec la force de son âme. En ce lieu béni, on pouvait apercevoir jadis émergeant d'une lointaine brume la pointe du Meneltarma, sommet sacré de Númenor. Mais une vague gigantesque s'était levée, balayant l'orgueil devenu démesuré des Hommes de l'ouest. La Voie Droite fut alors coupée, les Puissances abandonnèrent  les Fidèles et les autres hommes à leur sort. Il ne resta plus que le souvenir de l'Un, béni-soit-Il !
Ce jour là donc, Ciryaher scrutait à l'ouest cet horizon qui s'était courbé, chantant pour lui-même à voix basse. De ce replat rocheux, accessible seulement à d'habiles grimpeurs, on contemplait l'Andrast, cette ultime extrémité du sud-ouest de la Terre du Milieu. À quelques trente pieds plus haut se dressait, inaccessible sur son aiguille rocheuse, l'aire d'un grand aigle. Très loin vers le nord, la montagne s'élançait, s'élargissait jusqu'à rejoindre l'Ered Nimrais. Derrière à l'est, on distinguait à peine dans la lumière du levant les plateaux du Pinath Gelin et la côte d'Anfalas. Mais d'en bas, tout en bas des pieds de Ciryaher montait le murmure des vagues. Une brise de mer au goût salé qui en ce lieu seul parvenait jusqu'au sommet, où mer et ciel se rejoignent.
Et il la vit. minuscule et étincelante, blancheur immaculée portée par une vague, ni écume ni nuage. Poussée, gonflée par le vent, à l'endroit même où se tenait autrefois Númenor ; une voile.
« La Voie Droite est à nouveau ouverte, Illúvatar n'a pas oublié ses enfants ! »
Mer, ciel et chant s'élevèrent de concert.





C'est avec sa mère que Mardil parvient enfin à évoquer sa rencontre avec Le vieillard, dans les geôles de Castamir. Et il s'ouvre enfin à l'histoire du Pèlerin Gris.
Cet vieil homme, car ce n'est pas un Elfe et il ne semble pas, au vu des siècles passés que ce soit un simple homme ; ce sage va et vient dans les terres de l'ouest, libre de toute attache, souvent porteur de mauvaises nouvelles mais toujours encourageant. Car pour qui sait l'accueillir avec attention, les mots de sa bouche sont comme le souffle qui vient ranimer les braises endormies du foyer, qu'on les entende de vive voix ou qu'elles jaillissent d'une mémoire. Le premier ancêtre de Mardil a avoir rencontré ce sage est la mère de son arrière grand père. Certaines de ses sentences ou de ses réponses sont conservées précieusement dans la famille :

« L'horizon à l'ouest s'est courbé, jusqu'à rattraper dans sa chute celui de l'est. Ce n'est plus tant au loin que doivent se porter vos regards et votre langueur, mais au cœur qu'il faut diriger vos efforts. »

« Voici qu'une sombre menace rôde. De lourds nuages de cendres s'élèveront-ils de nouveau d'Orodruin ? Gardez une constante vigilance aux portes du Mordor, ainsi qu'à celle de vos lèvres et de vos cœurs. »

« Veillez à ce qui reste de braises dans vos cœurs ne s'éteigne pas ! N'oubliez pas la vive flamme qu'Eärendil porte au front. Vivez du feu qui brûla Beren et Lúthien. Il se pourrait que vous ayez été choisi... »




« Je l'ai moi aussi rencontré, quand j'étais enfant. » dit elle à Mardil. « J'étais assise sur un rocher, contemplant les sommets de Tarlang tout en chantant une comptine de la région :

« Les vilains Gobelins
Sont sortis par un trou
Comme souris de partout
Pour casser et voler

Pour fermer pour bloquer
Ces souris dans leur trou
C'est fini un verrou
Quel gredin quel malin ?

Un géant c'est tentant
jettera un caillou
brisera son joujou
de la sorte sur leur porte

Les cloportes en cohorte
Ne vont plus par le trou
Ne font plus de hou-hou
Car le cran est butant. »

« D'où vient cette comptine ? » m'avait demandé le vieux sage. « Je ne sais pas » avais-je répondu. « Elle me plaît bien, apprenez la moi » m'avait il dit, « Elle me servira bien » et il repartit.

*le cran est butant est une expression de la région de Morthond, qui signifie la porte est verrouillée
La lumière n'indique pas le bout du tunnel, c'est la lanterne de celui qui comme toi, cherche à sortir.
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Ils voulaient rester libres - par sam sanglebuc - 21.08.2022, 13:35
RE: Ils voulaient rester libres - par Irwin - 22.08.2022, 10:02
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