19.03.2022, 20:12
J’ai lu cet article avec intérêt. Je n’ai pas de remarques particulières sur la partie « terre plate ». Sauf pour dire que je suis très heureux que Tolkien n’ait pas eu le temps de bouleverser entièrement sa cosmogonie et que Christopher ait choisi de garder une terre plate durant le premier et le deuxième âge en ne rendant la terre ronde qu’après une intervention directe d’Eru suite à l’attaque de Valinor par mes Numénoréens. Je trouve qu’une grande partie du charme incomparable du Silmarillion provient de ce décalage entre notre monde moderne et le monde ancien.
Je me permets juste de signaler mon relatif désaccord sur la phrase de la section 1-3 quand il est dit que Venus (le Silmaril d’Aërendil) n’a aucune influence dans toute la suite de l’histoire. C’est oublier que la fiole de Galadriel qui permet à Frodo d’échapper à Arachne et ensuite à Sam de le secourir dans la tour de Cirith Ungol est remplie de la lumière de ce Silmaril. Sans cette lumière, Sauron aurait recouvré l’Anneau. On ne peut pas dire que c’est un évènement minime !
J’ai plus de remarques à propos des réincarnations.
Tout d’abord une remarque en forme de question. L’essai rappelle bien que les âmes de hommes morts quittent les cercles du monde définitivement. Pourtant nous avons dans le Home V le cas de l’âme d’un homme resté dans les cavernes de Mandos et réincarné pour la bataille eschatologique finale. Il est en effet dit « Morgoth voyant que la garde s’est relâchée, reviendra par la porte de la nuit hors du vide éternel; et il détruira le soleil et la lune. Mais Earendel (sic) fondra sur lui tel une flamme incandescente et le boutera hors des airs. Alors sur les prés de Valinor se déroulera la Dernière Bataille. Ce jour-là Tulkas affrontera Morgoth, et à sa droite sera Fionwe, et à sa gauche Turin-Turambar, fils de Hurin, sorti des cavernes de Mandos, et la noire épée portera à Morgoth le coup fatal et ainsi les enfants de Hurin et tous les hommes avec eux seront vengés » (je souligne).
Christopher a choisi de ne pas publier ce passage dans le Silmarillion. Peut-être car cela posait justement trop de problème avec une « théologie d’Arda », mais je ne sais pas trop que faire de ce passage.
Je ne suis pas d’accord avec la théorie selon laquelle Gandalf ne serait pas réellement mort et aurait juste connu un simple coma. Je ne développerai pas d’arguments théologiques mais simplement le fait que Gwaihir dise que Gandalf est plus léger qu’une plume montre qu’il avait perdu son enveloppe corporelle.
Enfin un sujet n’est pas abordé dans cet essai, c’est la question de l’origine des orcs. Si les orcs sont des elfes pervertis, alors après leur mort ils devaient aller dans les cavernes de Mandos. Or celui-ci ne relâcherait jamais des âmes aussi perverties. De sorte que Morgoth et/ou Sauron devraient après chaque grande bataille kidnapper de nouveaux elfes et les pervertir à nouveau. Un processus incompatible avec le fait que les orcs se multiplient comme la vermine.
Tolkien a tourné autour de ce problème sans jamais y trouver une solution qui le satisfasse (origine animale, origine à partir de Maia, origine humaine). Il avait finalement décidé de faire des orcs des hommes pervertis mais cela impliquait de totalement revoir tout l’histoire du premier Age. Ce qu’il n’a jamais eu le courage de faire dans les faits.
Je me permets juste de signaler mon relatif désaccord sur la phrase de la section 1-3 quand il est dit que Venus (le Silmaril d’Aërendil) n’a aucune influence dans toute la suite de l’histoire. C’est oublier que la fiole de Galadriel qui permet à Frodo d’échapper à Arachne et ensuite à Sam de le secourir dans la tour de Cirith Ungol est remplie de la lumière de ce Silmaril. Sans cette lumière, Sauron aurait recouvré l’Anneau. On ne peut pas dire que c’est un évènement minime !
J’ai plus de remarques à propos des réincarnations.
Tout d’abord une remarque en forme de question. L’essai rappelle bien que les âmes de hommes morts quittent les cercles du monde définitivement. Pourtant nous avons dans le Home V le cas de l’âme d’un homme resté dans les cavernes de Mandos et réincarné pour la bataille eschatologique finale. Il est en effet dit « Morgoth voyant que la garde s’est relâchée, reviendra par la porte de la nuit hors du vide éternel; et il détruira le soleil et la lune. Mais Earendel (sic) fondra sur lui tel une flamme incandescente et le boutera hors des airs. Alors sur les prés de Valinor se déroulera la Dernière Bataille. Ce jour-là Tulkas affrontera Morgoth, et à sa droite sera Fionwe, et à sa gauche Turin-Turambar, fils de Hurin, sorti des cavernes de Mandos, et la noire épée portera à Morgoth le coup fatal et ainsi les enfants de Hurin et tous les hommes avec eux seront vengés » (je souligne).
Christopher a choisi de ne pas publier ce passage dans le Silmarillion. Peut-être car cela posait justement trop de problème avec une « théologie d’Arda », mais je ne sais pas trop que faire de ce passage.
Je ne suis pas d’accord avec la théorie selon laquelle Gandalf ne serait pas réellement mort et aurait juste connu un simple coma. Je ne développerai pas d’arguments théologiques mais simplement le fait que Gwaihir dise que Gandalf est plus léger qu’une plume montre qu’il avait perdu son enveloppe corporelle.
Enfin un sujet n’est pas abordé dans cet essai, c’est la question de l’origine des orcs. Si les orcs sont des elfes pervertis, alors après leur mort ils devaient aller dans les cavernes de Mandos. Or celui-ci ne relâcherait jamais des âmes aussi perverties. De sorte que Morgoth et/ou Sauron devraient après chaque grande bataille kidnapper de nouveaux elfes et les pervertir à nouveau. Un processus incompatible avec le fait que les orcs se multiplient comme la vermine.
Tolkien a tourné autour de ce problème sans jamais y trouver une solution qui le satisfasse (origine animale, origine à partir de Maia, origine humaine). Il avait finalement décidé de faire des orcs des hommes pervertis mais cela impliquait de totalement revoir tout l’histoire du premier Age. Ce qu’il n’a jamais eu le courage de faire dans les faits.