19.03.2020, 19:12
Je ne trouve effectivement pas du tout la Bataille des Cinq Armées comme inoubliable, très loin de là. Celle des Champs du Pelennor était pour moi plus réussie effectivement, mais déjà bien loin derrière celle du Gouffre de Helm.
La Bataille des Cinq Armées s'appuie certes sur un "scénario" qui tient la route mais je n'ai pas souvenir de grande bouffée d'émotion, ce qui est je pense la faute d'une réalisation moyenne, notamment une mauvaise gestion du rythme (et un trop-plein d'image de synthèse qui décrédibilise l'ensemble).
Je suis assez d'accord avec le fait que la narration peut primer sur le réalisme mais j'ajouterai deux choses : 1) je suis comme beaucoup victime d'un courant cinématographique moderne imposé par Hollywood et 2) jusqu'où faut-il aller ? Pour moi Peter Jackson est allé beaucoup trop loin dans le Hobbit, contrairement au SdA. C'est une question de point de vue. Ce courant peut tout à fait évoluer en fonction des modes. Le cinéma japonais de Kurosawa privilégie effectivement davantage le réalisme : tu ne verras pas un samouraï faire un salto pour éviter un coup de sabre alors que le Hollywood moderne pourrait tout à fait l'ajouter (de préférence en image de synthèse pour que ça soit bien ! ) parce que c'est spectaculaire.
Concernant le "fusil de Tchekhov" il s'agit d'une façon parmi d'autres d'envisager les principes de la narration (et honnêtement pas celle qui fait réfléchir le plus, même dans le cinéma... je t'encourage à lire les avis de Tarantino à ce sujet). J'ai l'impression que tu l'emploies par contre dans le mauvais sens dans ton exemple : ce n'est pas qu'un élément A est bien utilisé parce qu'il a été présenté auparavant mais que si un élément A est présenté il doit être utilisé par la suite (ce qui est très différent).
La Bataille des Cinq Armées s'appuie certes sur un "scénario" qui tient la route mais je n'ai pas souvenir de grande bouffée d'émotion, ce qui est je pense la faute d'une réalisation moyenne, notamment une mauvaise gestion du rythme (et un trop-plein d'image de synthèse qui décrédibilise l'ensemble).
Je suis assez d'accord avec le fait que la narration peut primer sur le réalisme mais j'ajouterai deux choses : 1) je suis comme beaucoup victime d'un courant cinématographique moderne imposé par Hollywood et 2) jusqu'où faut-il aller ? Pour moi Peter Jackson est allé beaucoup trop loin dans le Hobbit, contrairement au SdA. C'est une question de point de vue. Ce courant peut tout à fait évoluer en fonction des modes. Le cinéma japonais de Kurosawa privilégie effectivement davantage le réalisme : tu ne verras pas un samouraï faire un salto pour éviter un coup de sabre alors que le Hollywood moderne pourrait tout à fait l'ajouter (de préférence en image de synthèse pour que ça soit bien ! ) parce que c'est spectaculaire.
Concernant le "fusil de Tchekhov" il s'agit d'une façon parmi d'autres d'envisager les principes de la narration (et honnêtement pas celle qui fait réfléchir le plus, même dans le cinéma... je t'encourage à lire les avis de Tarantino à ce sujet). J'ai l'impression que tu l'emploies par contre dans le mauvais sens dans ton exemple : ce n'est pas qu'un élément A est bien utilisé parce qu'il a été présenté auparavant mais que si un élément A est présenté il doit être utilisé par la suite (ce qui est très différent).