08.03.2020, 18:14
Dans le genre insolite, j'ai trouvé une référence à Tolkien dans le livre Indo-European Language and Culture: An Introduction, de Benjamin W. Fortson IV (2e éd., Wiley-Blackwell, 2010) :
Je recommande d'ailleurs volontiers ce livre comme une excellente introduction à l'étude des langues indo-européennes et de la langue primitive dont elles dérivent. Il est suffisamment pédagogique pour être compris de ceux qui n'ont pas de connaissances linguistiques, tout en étant largement assez détaillé (542 pages, quand même) pour intéresser ceux qui recherchent un approfondissement.
Je ne lui reprocherais qu'un traitement assez partial des travaux de Dumézil, puisqu'il n'est pas signalé ce qui est dû à ses recherches pour les éléments mythiques considérés confirmés par le consensus des chercheurs, tandis que sa théorie de l'idéologie tripartie fait l'objet d'une critique rapide et quelque peu contradictoire. Cela n'est pas très étonnant, vu que l'auteur est manifestement linguiste, pas historien des religions : il accorde une importance considérable aux équivalences linguistiques, qui peuvent être moins systématiques que les parallèles mythiques en matière religieuse. Par ailleurs, l'auteur semble s'appuyer sur une critique de Dumézil que je n'ai pas lue (B. Schlerath, « Georges Dumézil und die Rekonstuktion der indogermanischen Kultur », Kratylos 40, p. 1-48 & 41, p. 1-67).
B.W. Fortson a écrit :The dragon as hoarder finds a close analogue [to the Vedic story of the slaying of Vṛta by the god Indra] in the well-known portrayal of dragons in Germanic legend (and in Tolkienesque derivatives thereof) as hoarders of treasures; their treasure-hoarding upsets the societal order by keeping wealth from circulating.
Je recommande d'ailleurs volontiers ce livre comme une excellente introduction à l'étude des langues indo-européennes et de la langue primitive dont elles dérivent. Il est suffisamment pédagogique pour être compris de ceux qui n'ont pas de connaissances linguistiques, tout en étant largement assez détaillé (542 pages, quand même) pour intéresser ceux qui recherchent un approfondissement.
Je ne lui reprocherais qu'un traitement assez partial des travaux de Dumézil, puisqu'il n'est pas signalé ce qui est dû à ses recherches pour les éléments mythiques considérés confirmés par le consensus des chercheurs, tandis que sa théorie de l'idéologie tripartie fait l'objet d'une critique rapide et quelque peu contradictoire. Cela n'est pas très étonnant, vu que l'auteur est manifestement linguiste, pas historien des religions : il accorde une importance considérable aux équivalences linguistiques, qui peuvent être moins systématiques que les parallèles mythiques en matière religieuse. Par ailleurs, l'auteur semble s'appuyer sur une critique de Dumézil que je n'ai pas lue (B. Schlerath, « Georges Dumézil und die Rekonstuktion der indogermanischen Kultur », Kratylos 40, p. 1-48 & 41, p. 1-67).
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland