22.10.2019, 19:12
(22.10.2019, 17:23)Elendil a écrit : Vu que McDermott est le fondateur et directeur d'une école catholique anglaise, je doute fort que ses remarques se veuillent méprisantes vis-àvis de la foi de Lewis et de Tolkien et je ne les ai certes pas comprises ainsi (en tout cas sur la première moitié de la conférence que j'ai écoutée).
A vrai dire, l'un empêche pas l'autre. J'imagine que son école, au vu de l'âge de ce monsieur, à été créée post-Vatican II. De fait, beaucoup depuis se targuent de la modernité de l'Eglise face aux tradis avec leur messes tridentines en latin etc. Donc, de ce point de vue, le côté très vieux catholique de Tolkien peut sembler critiquable, et c'est, je trouve, ce que McDermott fait, surtout dans la deuxième partie. Après, je ne sais si cela est une posture qu'il adopte pour s'adapter à son auditoire, pour paraïtre dans l'ère du temps ou que sais-je encore...
Il y a aussi la critique du côté antimoderne qui peut, bien entendu, se répercuter sur les propos qu'il tient concernant la vision du monde qu'offrent les deux auteurs, vision du monde contenue en partie dans l'aspect moral et dans le fond catholique des deux oeuvres. Il est donc difficile de faire la différence entre sa critique de l'antimodernisme et la critique directe des croyances (ça peut être l'objet d'un débat inétressant mais qui n'aura pas sa place ici ^^)...
Je le trouve d'ailleurs plus à l'aise concernant l'oeuvre de Lewis qu'à propos de celle du Professeur, bien que ses connaissances en linguistique semblent assez vastes (sa récitation du vieil anglais était très belle).
But do not despise the lore that has come down from distant years; for oft it may chance that old wives keep in memory word of things that once were needful for the wise to know.