Le cas le plus proche d'une mutilation qualifiante est à mon sens celui de Beren.
C'est tout de même à travers cette perte qu'il peut obtenir la main de Luthien.
Plus sérieusement, cela n'est pas très étonnant parce que les contes du Premier Age sont, malgré leurs nombreuses réécritures, les plus proches d'une tradition externe.
En fait, je me demande si chez Tolkien la véritable mutilation qualifiante n'est pas l'incarnation, ce qui a un écho christique. Il y aurait alors, comme Tolkien nous y a souvent habitués, un glissement, une réinterprétation, d'un trait mythologique lui offrant une autre signification. Songeons aux souffrances des Istari, subissant, lentement il est vrai, le poids des ans, mais connaissant aussi la souffrance physique et morale. Considérons que Melkor connait un destin semblable. La blessure que soit corps reçoit de Fingolfin lui ouvre les portes de la peur. Les balrogs semblent "coincés" dans leur corps de flammes puisque celui de la Moria doit compter sur l'avidité des Nains pour retrouver quelque liberté d'action. Et on peut sûrement trouver d'autres exemples.
Voilà une hypothèse rapidement et peut-être maladroitement formulée mais dont je pense qu'elle pourrait être peaufinée et mise à l'épreuve des textes avec profit.
C'est tout de même à travers cette perte qu'il peut obtenir la main de Luthien.

Plus sérieusement, cela n'est pas très étonnant parce que les contes du Premier Age sont, malgré leurs nombreuses réécritures, les plus proches d'une tradition externe.
En fait, je me demande si chez Tolkien la véritable mutilation qualifiante n'est pas l'incarnation, ce qui a un écho christique. Il y aurait alors, comme Tolkien nous y a souvent habitués, un glissement, une réinterprétation, d'un trait mythologique lui offrant une autre signification. Songeons aux souffrances des Istari, subissant, lentement il est vrai, le poids des ans, mais connaissant aussi la souffrance physique et morale. Considérons que Melkor connait un destin semblable. La blessure que soit corps reçoit de Fingolfin lui ouvre les portes de la peur. Les balrogs semblent "coincés" dans leur corps de flammes puisque celui de la Moria doit compter sur l'avidité des Nains pour retrouver quelque liberté d'action. Et on peut sûrement trouver d'autres exemples.
Voilà une hypothèse rapidement et peut-être maladroitement formulée mais dont je pense qu'elle pourrait être peaufinée et mise à l'épreuve des textes avec profit.
Dorées les feuilles tombent, mais le rêve se poursuit
Là où l'espoir demeure, les eaux chantent sous la nuit
Là où l'espoir demeure, les eaux chantent sous la nuit