04.03.2019, 17:32
Un article intéressant sur la fantasy et le médiévalisme (écrit par un médiéviste) : https://journals.openedition.org/acrh/8200
Bien documenté, malgré une erreur assez grossière sur Tolkien, justement, et l'attitude d'Aragorn, encore considéré ici comme quelqu'un qui refuse le pouvoir (merci PJ, la royauté médiévale sauce campagne présidentielle), ce qui conduit l'auteur à des conclusions fausses, à mon avis:
Bien documenté, malgré une erreur assez grossière sur Tolkien, justement, et l'attitude d'Aragorn, encore considéré ici comme quelqu'un qui refuse le pouvoir (merci PJ, la royauté médiévale sauce campagne présidentielle), ce qui conduit l'auteur à des conclusions fausses, à mon avis:
Citation :"On peut dès lors penser que le refus du pouvoir sert précisément à rendre acceptable la figure du héros autoritaire : s’il est un dominant légitime, c’est parce que, au fond de lui, il ne veut pas l’être. Il a le droit d’exercer le pouvoir car il est sans cesse prêt à y renoncer. "D'un côté, Aragorn renonce effectivement à son pouvoir à la fin de sa vie, ce qui montre une sorte de détachement (vis-à-vis de la vie et du pouvoir), mais sa légitimité provient de l'assentiment divin (que le peuple accepte), pas du tout de sa modestie. Il est tout entier tourné vers sa tâche, et il n'est pas question pour lui de céder le sceptre sans la vie (contrairement à Tar-Meneldur). La sagesse et le pouvoir d'Aragorn existent donc sans la question de 'pouvoir légitime' au sens où l'entend la démocratie (mandat populaire).