27.02.2019, 14:23
Ah ! Merci d'avoir redressé mes torts !
Il se trouve que j'ai déjà lu des bouquins de Gaborit, et que j'en ai gardé un très bon souvenir. Il se trouve aussi qu'à mes yeux Gaborit était le plus "légitime" des auteurs français listés (je pensais surtout à Fargetton et aux auteurs proposés dans le dictionnaire de Fantasy) et que s'il n'y avait eu que lui, à titre de représentant de la fantasy française, je n'y aurais pas vu d'inconvénient. J'aurais aussi considéré Pierre Grimbert, que j'aime moins, d'un bon œil. Mais là n'est pas du tout la question.
D'une part, on doit pouvoir parler de livres qu'on n'a pas nécessairement lus ; d'autant plus compte tenu du volume des productions en fantasy. Alors, très bien si tu retiens tes jugements, et tant pis pour moi si je suis péremptoire, mais je ne vais pas renoncer à une discussion parce que tu me considères inéligible à intervenir. Je crois que l'opinion que j'exprimais est à peu près indépendante de la qualité des ouvrages discutés, dont je ne sais rien effectivement ; il s'agit plutôt de prendre ses distances, ou de préférer des œuvres bien ancrées dans la perception globale du genre, et tant pis si elles ne sont pas françaises (sauf, là encore, pour montrer qu'il existe une littérature de fantasy française, ce qui est intéressant en soi, mais Gaborit suffit).
D'autre part, il m'aurait plus intéressé, plutôt que de simplement nullifier mon propos sur la base de critères déontologiques, que tu me fasses sentir quelle est l'originalité, ou du moins la spécificité, de l’œuvre de Gaborit. Qu'apporte-t-elle au genre, si ce n'est qu'elle est française et qu'il s'agit probablement de l'un des auteurs français les plus connus ?
Et surtout, pourquoi faudrait-il mettre en avant une fantasy française ? Parce que "nous aussi", on en a ? Est-ce que la fantasy française n'est-elle pas, finalement, avant tout abreuvée d'une tradition anglo-saxonne, à laquelle elle cherche à se nouer, n'étant alors qu'une tentative d'imitation, de transposition dans une langue autre d'une tradition qu'elle emprunte, et à laquelle elle apporte peu ? Ce n'est pas une question rhétorique, et je n'ai aucun élément de réponse en tête ; si ce n'est que les influences régulièrement citées par les auteurs sont généralement Tolkien, Howard, éventuellement Leibler.
La fantasy française me semble à la fois trop jeune, et trop peu spécifique, pour vraiment exister au sens où elle serait capable d'alimenter sa propre tradition. De manière très peu informée (comme tu te seras fait un bon plaisir le souligner), il me semble (tout comme toi) que seul Jaworski est à la fois un peu original et un peu reconnu, et là encore, sa présence dans le dictionnaire de la fantasy ne m'a pas gênée.
PS : Ceci étant un vaste hors-sujet, il ne me déplairait pas de prolonger la conversation sur un fuseau indépendant.
Il se trouve que j'ai déjà lu des bouquins de Gaborit, et que j'en ai gardé un très bon souvenir. Il se trouve aussi qu'à mes yeux Gaborit était le plus "légitime" des auteurs français listés (je pensais surtout à Fargetton et aux auteurs proposés dans le dictionnaire de Fantasy) et que s'il n'y avait eu que lui, à titre de représentant de la fantasy française, je n'y aurais pas vu d'inconvénient. J'aurais aussi considéré Pierre Grimbert, que j'aime moins, d'un bon œil. Mais là n'est pas du tout la question.
D'une part, on doit pouvoir parler de livres qu'on n'a pas nécessairement lus ; d'autant plus compte tenu du volume des productions en fantasy. Alors, très bien si tu retiens tes jugements, et tant pis pour moi si je suis péremptoire, mais je ne vais pas renoncer à une discussion parce que tu me considères inéligible à intervenir. Je crois que l'opinion que j'exprimais est à peu près indépendante de la qualité des ouvrages discutés, dont je ne sais rien effectivement ; il s'agit plutôt de prendre ses distances, ou de préférer des œuvres bien ancrées dans la perception globale du genre, et tant pis si elles ne sont pas françaises (sauf, là encore, pour montrer qu'il existe une littérature de fantasy française, ce qui est intéressant en soi, mais Gaborit suffit).
D'autre part, il m'aurait plus intéressé, plutôt que de simplement nullifier mon propos sur la base de critères déontologiques, que tu me fasses sentir quelle est l'originalité, ou du moins la spécificité, de l’œuvre de Gaborit. Qu'apporte-t-elle au genre, si ce n'est qu'elle est française et qu'il s'agit probablement de l'un des auteurs français les plus connus ?
Et surtout, pourquoi faudrait-il mettre en avant une fantasy française ? Parce que "nous aussi", on en a ? Est-ce que la fantasy française n'est-elle pas, finalement, avant tout abreuvée d'une tradition anglo-saxonne, à laquelle elle cherche à se nouer, n'étant alors qu'une tentative d'imitation, de transposition dans une langue autre d'une tradition qu'elle emprunte, et à laquelle elle apporte peu ? Ce n'est pas une question rhétorique, et je n'ai aucun élément de réponse en tête ; si ce n'est que les influences régulièrement citées par les auteurs sont généralement Tolkien, Howard, éventuellement Leibler.
La fantasy française me semble à la fois trop jeune, et trop peu spécifique, pour vraiment exister au sens où elle serait capable d'alimenter sa propre tradition. De manière très peu informée (comme tu te seras fait un bon plaisir le souligner), il me semble (tout comme toi) que seul Jaworski est à la fois un peu original et un peu reconnu, et là encore, sa présence dans le dictionnaire de la fantasy ne m'a pas gênée.
PS : Ceci étant un vaste hors-sujet, il ne me déplairait pas de prolonger la conversation sur un fuseau indépendant.