25.02.2017, 13:25
Oh l'interview est parfaitement authentique. Certains éléments mentionnés là sont cités maintes fois ailleurs, y compris par Carpenter, si je ne m'abuse (notamment les passages sur Dante et l'Arioste). Après, il faut quand même mentionner qu'elle contient certaines erreurs mineures. Dans le passage suivant, il conviendrait de lire « Nord-Ouest » pour « Nord-Est » :
Quant à la position de Tolkien par rapport aux autres auteurs, elle est complexe. Tolkien a souvent fait profession de détester nombre de ses prédécesseurs, particulièrement quand ils lui étaient comparé. Pour autant, il lisait beaucoup, contrairement à ce qu'il affirme, et une grande variété d'ouvrages. On sait qu'il aimait lire les légendes germaniques, celtiques, etc., mais aussi de la science-fiction et de la fantasy ; il lui est arrivé de citer avec intérêt Simonne de Beauvoir et James Joyce, alors qu'il affectait de ne rien lire de moderne.
Dans sa jeunesse, Tolkien affectait de détester Wagner, qu'il ne connaissait pas : cet élément est à tort repris par Carpenter, mais l'on sait désormais que C.S. Lewis a plus tard emmené Tolkien voir les opéras de Wagner et que ce dernier est devenu un de ses compositeurs favoris avec Sibelius. De même, Tolkien entretenait une relation ambivalente avec Shakespeare, qu'il critiquait souvent, mais pour le connaître aussi bien, il a dû lire ou voir certaines de ses pièces à plusieurs reprises. Il admirait certainement son talent, mais voyait d'un mauvais œil la façon dont Shakespeare avait traité la faërie dans ses pièces pour lui donner un air plus crédible (Macbeth) ou plus enfantin (Le Songe d'une nuit d'été).
Quoi qu'il en soit, il reste certain que Tolkien avait des goûts assez tranchés — il le dit lui-même — et pouvait facilement être désappointé par un auteur dès lors que ce dernier allait dans des directions que Tolkien n'appréciait pas. Cela posé, c'est précisément l'un des moteurs de Tolkien écrivain : rédiger des récits qui lui plaisent et dont il n'avait pas réussi à trouver d'équivalent ailleurs. D'une certaine manière, c'est une chance pour nous que Tolkien n'ait pas été « bon public ».
Charlotte & Denis Plimmer a écrit :Tolkien’s Middle-earth, with people, histories, languages all logically integrated, corresponds spiritually to north-eastern Europe.
Quant à la position de Tolkien par rapport aux autres auteurs, elle est complexe. Tolkien a souvent fait profession de détester nombre de ses prédécesseurs, particulièrement quand ils lui étaient comparé. Pour autant, il lisait beaucoup, contrairement à ce qu'il affirme, et une grande variété d'ouvrages. On sait qu'il aimait lire les légendes germaniques, celtiques, etc., mais aussi de la science-fiction et de la fantasy ; il lui est arrivé de citer avec intérêt Simonne de Beauvoir et James Joyce, alors qu'il affectait de ne rien lire de moderne.
Dans sa jeunesse, Tolkien affectait de détester Wagner, qu'il ne connaissait pas : cet élément est à tort repris par Carpenter, mais l'on sait désormais que C.S. Lewis a plus tard emmené Tolkien voir les opéras de Wagner et que ce dernier est devenu un de ses compositeurs favoris avec Sibelius. De même, Tolkien entretenait une relation ambivalente avec Shakespeare, qu'il critiquait souvent, mais pour le connaître aussi bien, il a dû lire ou voir certaines de ses pièces à plusieurs reprises. Il admirait certainement son talent, mais voyait d'un mauvais œil la façon dont Shakespeare avait traité la faërie dans ses pièces pour lui donner un air plus crédible (Macbeth) ou plus enfantin (Le Songe d'une nuit d'été).
Quoi qu'il en soit, il reste certain que Tolkien avait des goûts assez tranchés — il le dit lui-même — et pouvait facilement être désappointé par un auteur dès lors que ce dernier allait dans des directions que Tolkien n'appréciait pas. Cela posé, c'est précisément l'un des moteurs de Tolkien écrivain : rédiger des récits qui lui plaisent et dont il n'avait pas réussi à trouver d'équivalent ailleurs. D'une certaine manière, c'est une chance pour nous que Tolkien n'ait pas été « bon public ».
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland