10.01.2017, 08:53
Effectivement, pour le Gandalf, j'ai omis de le signaler, car l'homonymie ne me paraît pas suffisante, compte tenu de l'absence de points communs avec le personnage de Tolkien. De plus, on sait que dans les premiers brouillons, Gandalf était le chef des Nains du Hobbit. C'était le nom du personnage qui s'est ultérieurement vu renommer Thorin, tandis que le magicien se nommait alors Bladorthin. Tout cela confirme s'il était besoin que le nom de Gandalf vient directement du Dvergatal, sans emprunt envisageable à la Heimskringla.
Par contre, je citerais volontiers un autre parallèle, sans doute plus général, car on le retrouve dans plusieurs sagas, mais assez intéressant. Il est notable que dans les successions généralement assez compliquées des premiers rois de Norvège, beaucoup d'héritiers du trône commencent par partir en expéditions au loin et se mettent un temps au service d'un souverain étranger, avant de rassembler suffisamment de forces pour reconquérir leur propre trône. C'est notamment le cas de Saint Olaf, dont les premiers exploits sont décris en grand détail, notamment lorsqu'il aide Æthelred à reconquérir l'Angleterre. Je ne serais pas surpris que Tolkien se soit inspiré de l'une ou l'autre saga royale pour imaginer les premières errances d'Aragorn et ses années au service du Rohan et du Gondor. Il existe sans doute quelques exemples parallèles dans d'autres maisons royales, mais je n'ai jamais vu de cas aussi systématiques que ce qui est décrit dans la Heimskringla.
Alkar, j'espérais bien que tu interviendrais au sujet de la traduction de Hollander, puisque c'est toi le spécialiste.
J'ai bien l'intention d'acheter les deux volumes de la traduction de Dillmann quand sortira le deuxième tome, et peut-être la monographie avec. Pourrais-tu en revanche me donner un exemple de contresens commis par Hollander ? Est-ce uniquement lié aux poèmes scaldiques (ce que je peux aisément comprendre) ou en trouve-t-on aussi dans le texte en prose (ce qui serait plus ennuyeux) ?
Par contre, je citerais volontiers un autre parallèle, sans doute plus général, car on le retrouve dans plusieurs sagas, mais assez intéressant. Il est notable que dans les successions généralement assez compliquées des premiers rois de Norvège, beaucoup d'héritiers du trône commencent par partir en expéditions au loin et se mettent un temps au service d'un souverain étranger, avant de rassembler suffisamment de forces pour reconquérir leur propre trône. C'est notamment le cas de Saint Olaf, dont les premiers exploits sont décris en grand détail, notamment lorsqu'il aide Æthelred à reconquérir l'Angleterre. Je ne serais pas surpris que Tolkien se soit inspiré de l'une ou l'autre saga royale pour imaginer les premières errances d'Aragorn et ses années au service du Rohan et du Gondor. Il existe sans doute quelques exemples parallèles dans d'autres maisons royales, mais je n'ai jamais vu de cas aussi systématiques que ce qui est décrit dans la Heimskringla.
Alkar, j'espérais bien que tu interviendrais au sujet de la traduction de Hollander, puisque c'est toi le spécialiste.

Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland