06.01.2017, 18:57
Je vais répondre de manière écourtée, tu sais ce que c'est d'avoir un emploi du temps de ministre...
Je me concentre sur la dernière partie de ton message, les passages relevés sont intéressants. Signalons d'un Gandalf aussi, personnage mauvais. Il y en a d'ailleurs un autre dans les Gesta Danorum (Livre VIII, ii, [8]) évoqué à la va-vite.
Comme je suis une personne intéressée, je vais te répondre à propos de cette traduction anglaise et des autres points que tu abordes. Personnellement, pour des questions de fréquentation des textes norrois, je dirai que la meilleure traduction anglaise actuelle est celle d’Anthony Faulkes, publié dans la Viking Society et disponible en ligne. Pour examiner avec minutie des passages de la Heimskringla avec F.-X. Dillmann, traducteur de la première partie de la Heimskringla en traduction française (il existe également d'autres traductions de certaines sagas de cette première partie, elles sont mauvaises et ne méritent pas d'être mentionnées) à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes tous les vendredis matins (ce que fit Kloczko au passage, qui suivait les cours de Dillmann dans les années 90), je peux dire que Hollander propose une traduction, dans les grandes lignes intéressantes, mais qu'il fait souvent de malheureux contresens. A contrario, je pense que la traduction de Faulkes, bien que fautive parfois, est beaucoup plus prudente quant à la manière de traduire des passages épineux (et ils sont nombreux chez Snorri, ce n'est pas pour rien que c'est un auteur phare, et c'est sans compter sur les nombreuses citations de poésie, très difficiles à comprendre, et donc à traduire).
Quant à la traduction française. Je t'avais déjà dit que le deuxième tome était en cours de préparation depuis neuf années déjà. La publication, sans doute en fin d'année, je l'espère, fera date. C'est tout simplement monstrueux : 300 pages de traduction de la saga de Saint óláf, accompagnées de 700 pages de notes d'explicatives. D'autre part, une monographie de 300-400 pages du même auteur sortirait à côté, étant donné que Dillmann ne peut pas tout donner dans ce deuxième volume (il faudra quelqu'un pour traduire la troisième partie !), qui sera déjà assez onéreux comme ça chez l'Aube des Peuples. Il faut donc être patient. La première partie déjà traduite en français est déjà bien longue à ingurgiter, de quoi être repu, le temps de la parution tant attendue ! D'autre part, on peut se reporter aux études publiées dans la revue Proxima Thulé ou en téléchargeant les comptes-rendus des communications que Dillmann a prononcées à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres au sujet de la Heimskringla, ces dernières années (disponibles sur Persée).
A.
Je me concentre sur la dernière partie de ton message, les passages relevés sont intéressants. Signalons d'un Gandalf aussi, personnage mauvais. Il y en a d'ailleurs un autre dans les Gesta Danorum (Livre VIII, ii, [8]) évoqué à la va-vite.
Citation :NB: pour les gens intéressé, j'ai pris la traduction anglaise de Lee M. Hollander, que je crois être la meilleure des traductions intégrales actuellement disponibles. La seule traduction française de la Heimskringla est encore incomplète : le premier volume (seul publié à ce jour) ne couvre environ que le premier tiers de l'oeuvre.
Comme je suis une personne intéressée, je vais te répondre à propos de cette traduction anglaise et des autres points que tu abordes. Personnellement, pour des questions de fréquentation des textes norrois, je dirai que la meilleure traduction anglaise actuelle est celle d’Anthony Faulkes, publié dans la Viking Society et disponible en ligne. Pour examiner avec minutie des passages de la Heimskringla avec F.-X. Dillmann, traducteur de la première partie de la Heimskringla en traduction française (il existe également d'autres traductions de certaines sagas de cette première partie, elles sont mauvaises et ne méritent pas d'être mentionnées) à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes tous les vendredis matins (ce que fit Kloczko au passage, qui suivait les cours de Dillmann dans les années 90), je peux dire que Hollander propose une traduction, dans les grandes lignes intéressantes, mais qu'il fait souvent de malheureux contresens. A contrario, je pense que la traduction de Faulkes, bien que fautive parfois, est beaucoup plus prudente quant à la manière de traduire des passages épineux (et ils sont nombreux chez Snorri, ce n'est pas pour rien que c'est un auteur phare, et c'est sans compter sur les nombreuses citations de poésie, très difficiles à comprendre, et donc à traduire).
Quant à la traduction française. Je t'avais déjà dit que le deuxième tome était en cours de préparation depuis neuf années déjà. La publication, sans doute en fin d'année, je l'espère, fera date. C'est tout simplement monstrueux : 300 pages de traduction de la saga de Saint óláf, accompagnées de 700 pages de notes d'explicatives. D'autre part, une monographie de 300-400 pages du même auteur sortirait à côté, étant donné que Dillmann ne peut pas tout donner dans ce deuxième volume (il faudra quelqu'un pour traduire la troisième partie !), qui sera déjà assez onéreux comme ça chez l'Aube des Peuples. Il faut donc être patient. La première partie déjà traduite en français est déjà bien longue à ingurgiter, de quoi être repu, le temps de la parution tant attendue ! D'autre part, on peut se reporter aux études publiées dans la revue Proxima Thulé ou en téléchargeant les comptes-rendus des communications que Dillmann a prononcées à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres au sujet de la Heimskringla, ces dernières années (disponibles sur Persée).
A.
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