30.07.2016, 21:54
Précision préliminaire : je ne fais pas partie des spécialistes qui participent ce forum et ma réponse risque d'être invalidée. Mais voici quelques éléments (que je suppose, ou que je crois me souvenir avoir lu ça ou là) qui pourront peut-être t'intéresser néanmoins :
-très certainement, les influences que tu décèles ne sont pas dues au hasard (pense également à eard, la terre, en vieil anglais) ; Tolkien était philologue et il ne pouvait pas ignorer cette connexion.
-cette filiation était-elle pleinement assumée par Tolkien ? Probablement pas. Dans ses lettres, Tolkien se montre très susceptible à l'égard de cette tentative qui cherche à retracer les sources de son langage imaginaire dans l'univers externe : pour lui, les langues inventées font partie intégrante de ce qu'il appelle le "monde secondaire", et c'est dans celui-ci donc qu'il faut chercher les sources linguistiques, et pas ailleurs. Il proscrit donc le jeu qui consisterait à traquer les inspirations possibles de ses langues imaginaires. Mais rien n'interdit de s'y livrer pourtant...
-en même temps, Tolkien considère (surtout dans les premiers moments de son œuvre, ce qui est je crois beaucoup moins vrai par la suite ; premiers moments, en tout cas, où le terme d'Arda apparaît déjà) que l'histoire qu'il retrace précède et conduit à l'histoire humaine telle que nous la connaissons. Or, ce sont, je crois, les Elfes qui ont appris leur langue aux Hommes, donc on retrouverait, dans les langues elfiques, les racines ancestrales des langues humaines. Je crois que c'est en ce sens que Tolkien assumerait le plus cette filiation (quoique d'une manière inversée... ; une inversion qui me rappelle en mémoire cette remarque de Charles Delattre (je crois) selon laquelle, dans l'univers tolkienien, ce n'est pas le mythe de Numenor qui pastiche l'Atlantide platonicienne, mais bel et bien l'inverse).
-enfin, Tolkien joue beaucoup avec le vieil anglais, dont il a été le professeur à Oxford, et il n'est pas rare que certains termes fondateurs de sa cosmologie servent comme d'un éclairage à certains mots de vieil anglais obscurs, mystérieux, ou simplement intrigants.
-très certainement, les influences que tu décèles ne sont pas dues au hasard (pense également à eard, la terre, en vieil anglais) ; Tolkien était philologue et il ne pouvait pas ignorer cette connexion.
-cette filiation était-elle pleinement assumée par Tolkien ? Probablement pas. Dans ses lettres, Tolkien se montre très susceptible à l'égard de cette tentative qui cherche à retracer les sources de son langage imaginaire dans l'univers externe : pour lui, les langues inventées font partie intégrante de ce qu'il appelle le "monde secondaire", et c'est dans celui-ci donc qu'il faut chercher les sources linguistiques, et pas ailleurs. Il proscrit donc le jeu qui consisterait à traquer les inspirations possibles de ses langues imaginaires. Mais rien n'interdit de s'y livrer pourtant...
-en même temps, Tolkien considère (surtout dans les premiers moments de son œuvre, ce qui est je crois beaucoup moins vrai par la suite ; premiers moments, en tout cas, où le terme d'Arda apparaît déjà) que l'histoire qu'il retrace précède et conduit à l'histoire humaine telle que nous la connaissons. Or, ce sont, je crois, les Elfes qui ont appris leur langue aux Hommes, donc on retrouverait, dans les langues elfiques, les racines ancestrales des langues humaines. Je crois que c'est en ce sens que Tolkien assumerait le plus cette filiation (quoique d'une manière inversée... ; une inversion qui me rappelle en mémoire cette remarque de Charles Delattre (je crois) selon laquelle, dans l'univers tolkienien, ce n'est pas le mythe de Numenor qui pastiche l'Atlantide platonicienne, mais bel et bien l'inverse).
-enfin, Tolkien joue beaucoup avec le vieil anglais, dont il a été le professeur à Oxford, et il n'est pas rare que certains termes fondateurs de sa cosmologie servent comme d'un éclairage à certains mots de vieil anglais obscurs, mystérieux, ou simplement intrigants.