06.01.2014, 23:21
On ne connaît malheureusement pas le pluriel de torog avec certitude, d'autant moins que la dérivation de ce terme n'est pas non plus indiquée par Tolkien. Si l'on suppose que l'élément -rog est le même que dans balrog, soit la forme que prend le sind. raug « démon » quand il est suffixé, il dérive alors de la racine RUK- (PE 17, p. 183).
Dans ce cas, le préfixe to(r )- pourrait éventuellement dériver de TOR- « cacher, dissimuler » (PE 17, p. 188 ), la particularité des Trolls étant de se cacher sous terre pendant la journée. Ce préfixe pourrait cependant aussi être la forme que prend le sind. taur « vaste, puissant, dominant, horrible » en composition. Dans ce cas, il dériverait de TUR- (PE 17, p. 115 ; LRW, p. 395).
La paire sind. nogoth « nain », pl. noegyth (WJ, p. 388 ) > negyth (PE 17, p. 45), où nog- vient de naug (racine NUK- ; cf. PE 17, p. 169), nous donne quelques indications pour le préfixe. La paire orod « montagne », pl. eryd > ered (PE 17, p. 33), qui dérive de la racine ORO- (PE 17, p. 171) est également instructive.
Pour le suffixe, la chose est moins claire. On dispose néanmoins de la paire nold. fannor « seigneur du nuage », pl. fennyr ou fennir (Étym., SPAN-), dont le deuxième élément dérive de la racine TUR-. À noter que le changement o > pl. i semble ici être un cas isolé (mais peut-être n'ai-je pas poussé les recherches assez loin), par conséquent, je serais partisan de retenir l'autre pluralisation. Par ailleurs, Tolkien explique le changement tardif pl. eryd > ered par le fait que la consonne finale n'est pas une nasale (PE 17, p. 33), cas qui s'applique ici.
Si tor- dérive de TUR-, il est donc probable que le pluriel de torog soit #toeryg > #teryg > #tereg. Si tor- dérive de TOR-, on aurait donc vraisemblablement le pluriel #teryg > #tereg. Il est néanmoins plus sûr de former un pluriel de classe comme #torogrim « groupe de trolls », #torochoth « foule de trolls » ou #torogwaith « peuple troll ».
Dans ce cas, le préfixe to(r )- pourrait éventuellement dériver de TOR- « cacher, dissimuler » (PE 17, p. 188 ), la particularité des Trolls étant de se cacher sous terre pendant la journée. Ce préfixe pourrait cependant aussi être la forme que prend le sind. taur « vaste, puissant, dominant, horrible » en composition. Dans ce cas, il dériverait de TUR- (PE 17, p. 115 ; LRW, p. 395).
La paire sind. nogoth « nain », pl. noegyth (WJ, p. 388 ) > negyth (PE 17, p. 45), où nog- vient de naug (racine NUK- ; cf. PE 17, p. 169), nous donne quelques indications pour le préfixe. La paire orod « montagne », pl. eryd > ered (PE 17, p. 33), qui dérive de la racine ORO- (PE 17, p. 171) est également instructive.
Pour le suffixe, la chose est moins claire. On dispose néanmoins de la paire nold. fannor « seigneur du nuage », pl. fennyr ou fennir (Étym., SPAN-), dont le deuxième élément dérive de la racine TUR-. À noter que le changement o > pl. i semble ici être un cas isolé (mais peut-être n'ai-je pas poussé les recherches assez loin), par conséquent, je serais partisan de retenir l'autre pluralisation. Par ailleurs, Tolkien explique le changement tardif pl. eryd > ered par le fait que la consonne finale n'est pas une nasale (PE 17, p. 33), cas qui s'applique ici.
Si tor- dérive de TUR-, il est donc probable que le pluriel de torog soit #toeryg > #teryg > #tereg. Si tor- dérive de TOR-, on aurait donc vraisemblablement le pluriel #teryg > #tereg. Il est néanmoins plus sûr de former un pluriel de classe comme #torogrim « groupe de trolls », #torochoth « foule de trolls » ou #torogwaith « peuple troll ».
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland