06.10.2013, 19:30
(06.10.2013, 19:05)Thorin II Ecu-de-Chêne a écrit : Pour ce qui est des lieux de culte scandinaves (que tu introduis dans ton message immédiatement au-dessus mais que je n'abordais pas), il y a ce qui est écrit dans les saga et il y a ce que l'archéologie savait ou pensait savoir du vivant de Tolkien.
Pour info, les Scandinaves sont un sous-groupe des peuples germaniques, donc quand je parlais de peuple germanique, j'incluais nécessairement les Scandinaves dedans. Au demeurant, les différences entre la mythologie germanique continentale et scandinave sont extrêmement ténues, voire quasi inexistantes. Pour la pratique cultuelle, c'est plus difficile de juger, vu le peu de données laissées par les Germains continentaux, mais on ne voit guère de différences non plus.
(06.10.2013, 19:05)Thorin II Ecu-de-Chêne a écrit : Ce qui me maintient dans l'idée que Tolkien n'a pas abordé (pour ne pas dire qu'il a fuit, c'est peut-être sa force) l'aspect cultuel est qu'à plusieurs reprises on peut découvrir l'intérieur des installations orques voire mordoriennes (Cirith Ungol). Il n'est jamais fait mention d'un autel ou d'une effigie "sacrée", pas davantage de "prières à Sauron".
Relit donc les informations concernant Dunharrow et les passages sur « la Main Blanche qui nous donne de la chair humaine à manger... » et on en reparle.
(06.10.2013, 19:05)Thorin II Ecu-de-Chêne a écrit : Qui plus est, les forces du "Mal" (Sauron, Morgoth...) sont surtout des altérateurs, ils n'innovent que rarement. Comme il n'est nulle part fait mention de cultes par le "Bien" (même dans les sites funéraires), je regarde les aspects cultuels avec prudence.
Encore un exemple qui pourrait assez littéralement être tiré d'une saga : le serment de Cirion. Il y a serment sacré : c'est une forme de culte rendu. J'ai de plus en plus le sentiment que tu réduis le culte avec ce que tu perçois du culte chrétien et de ses déformations (les rituels de la sword and sorcery, que tu invoques, se basent beaucoup sur les rituels de messes noires inventées dans l'aire culturelle chrétienne), or c'est nécessairement trompeur vu qu'il existe bien d'autres pratiques cultuelles passées et présentes.
(06.10.2013, 19:05)Thorin II Ecu-de-Chêne a écrit : Dans la mesure où il n'est pas mention, par les forces du "Bien", de confusion entre l'aspect pratique de l'héraldique et son mélange avec le sacré (un aspect d'ailleurs très médiéval et moins fort auparavant), je pense que les meubles héraldiques sont surtout de memento pour le trouffion du Mordor qu'il est surveillé... L'attachement au drapeau ou aux aigles n'implique pas forcément qu'on le divinise... même si on y tient assez pour se faire tuer plutôt que de le laisser à l'ennemi.
On va dire que je ne suis pas d'accord, hein. Parce que l'Arbre Blanc du Gondor, si ce n'est pas un symbole sacré, je ne sais pas ce que c'est... Et on n'en est pas loin avec les symboles de Durin sur la Porte de la Moria, surtout s'ils sont encadrés par les Deux Arbres... On pourrait continuer...
Si on est prêt à se faire tuer pour récupérer un drapeau, alors on va dire que ce que le drapeau représente est supérieur à la valeur qu'un individu attache à sa propre vie : il y a donc culte (sacrifice humain), vénération, même si ce drapeau ne se rattache pas à une vision transcendantale de la réalité.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland