22.06.2013, 17:38
Toujours sur Charles Williams, je viens de regarder le livre que j'ai de lui en version française : la Guerre du Graal (War in Heaven). À l'époque où mon édition est sortie (1989), c'était le seul livre de Williams paru en français. Il semble que ce soit toujours le cas. Première constatation : au bout de trois pages, on constate que le style de Williams est aussi obscur que le voulait sa réputation. Je n'ai pas encore regardé ce que cela donne en anglais, mais ce doit être quelque chose...
Maintenant, première surprise : la première édition française de ce livre est parue en 1951, soit dix-huit ans avant la première traduction de Tolkien, Bilbo le Hobbit ! Cela en fait même, pour autant que je sache, le troisième livre des Inklings à avoir été traduit en français après Tactique du diable (The Screwtape Letters) et Le Grand Divorce entre le ciel et la terre (The Great Divorce), de C.S. Lewis.
Deuxième surprise (et de taille) : le traducteur n'est autre qu'un certain... Francis Ledoux ! Ledoux est donc venu à Tolkien après avoir traduit Williams. Pour le coup, ce n'est pas banal : ça donne une autre image de lui que ses traductions de Brontë, de Dickens ou de Shakespeare. Si on rapproche cela de ses traductions du Château d'Otrante d'Horace Walpole en 1964 et d'œuvres en prose d'Edgar Allan Poe en 1959, cela laisse présager chez Ledoux un goût certain pour la littérature fantastique.
Et entre parenthèses, il serait intéressant de savoir comment sont considérées ces deux dernières œuvres parmi les amateurs de Walpole et de Poe, ce qui pourrait remettre dans leur contexte ses traductions de Tolkien.
Maintenant, première surprise : la première édition française de ce livre est parue en 1951, soit dix-huit ans avant la première traduction de Tolkien, Bilbo le Hobbit ! Cela en fait même, pour autant que je sache, le troisième livre des Inklings à avoir été traduit en français après Tactique du diable (The Screwtape Letters) et Le Grand Divorce entre le ciel et la terre (The Great Divorce), de C.S. Lewis.
Deuxième surprise (et de taille) : le traducteur n'est autre qu'un certain... Francis Ledoux ! Ledoux est donc venu à Tolkien après avoir traduit Williams. Pour le coup, ce n'est pas banal : ça donne une autre image de lui que ses traductions de Brontë, de Dickens ou de Shakespeare. Si on rapproche cela de ses traductions du Château d'Otrante d'Horace Walpole en 1964 et d'œuvres en prose d'Edgar Allan Poe en 1959, cela laisse présager chez Ledoux un goût certain pour la littérature fantastique.
Et entre parenthèses, il serait intéressant de savoir comment sont considérées ces deux dernières œuvres parmi les amateurs de Walpole et de Poe, ce qui pourrait remettre dans leur contexte ses traductions de Tolkien.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland