Merci de ces compliments
Merci aussi pour le lien vers l'enregistrement vers le Hildebrandslied : Youtube est effectivement une source intéressante pour entendre des langues rares, évolution appréciable par rapport à 2006. Et c'est amusant de retrouver là le Dr. Robert Pfeffer dont nous avons employé une police (pour le futhark) !
Le gotique comporte effectivement l'un des gros cas de prononciation incertaine que nous avons rencontré. Dans nos références, Joseph Wright en tient pour la triple prononciation [ɛ], [ai], [ɛː] et [ɔ], [au], [ɔː] des ai et au, respectivement, tandis que Mossé indique plutôt [ɛ], [ɛː] et [ɔ], [ɔː] pour la langue de Wulfila, considérant que le système note surtout le timbre et peu la longueur des voyelles. Il semble que le débat en soit resté peu ou prou au même point depuis ces contributions déjà anciennes ; en tout cas, dans l'article sur le gotique de Winfred P. Lehmann dans The Germanic Languages (dir. Ekkehard Koenig et Johan van der Auwera, Londres : Routledge, 2002, première édition en 1994), les deux positions sont citées avec la conclusion qu'il n'y aurait guère que de nouvelles attestations pour faire évoluer le débat. Il est aussi possible que les deux positions ne se réfèrent pas forcément au même stade de l'évolution du gotique (Mossé incline plus ou moins vers cette position). Plus pratiquement, pour enregistrer, il a bien fallu se décider dans un sens contre l'autre, mais dans ce cas la question était de portée assez générale pour qu'il vaille la peine de l'évoquer en note.
Tolkien ayant appris le gotique dans la grammaire de Wright, il est probable qu'il l'ait prononcé avec diphtongues. Au moins dans un premier temps... car il aurait été tout à fait susceptible de se faire plus tard sa propre opinion sur le sujet. Mais nous ne savons pas d'écrit de sa plume qui l'évoque.
Ce n'est pas le seul problème pratique de ce genre dans nos extraits, et nous n'avons pas voulu commenter chaque cas sur ce qui reste un site de découverte. Un exemple est l'interprétation de bh et gh dans les noms khuzduls Sharbhund et Azaghâl : nous les avons traités comme groupes de consonnes, mais une interprétation comme fricatives [β] [ɣ] ne peut pas être exclue. La prononciation des c et g du vieil anglais n'est pas toujours aisée non plus à trouver ou déduire. Et il y a des cas d'extrapolation pure et simple, comme le système d'accentuation de l'adûnaïque ou du telerin (en fait, des langues inventées de Tolkien, le quenya et le sindarin sont les seules dont nous ayons quelques description du système accentuel dans les documents actuellement disponibles).
Nous avons fait de notre mieux pour avoir des enregistrement fiables... mais il y a des cas d'incertitude réelle. Et aussi, il faut bien le dire, des langues qui sont réellement de prononciation délicate et que nous n'avons pas réussi à rendre parfaitement !
Merci aussi pour le lien vers l'enregistrement vers le Hildebrandslied : Youtube est effectivement une source intéressante pour entendre des langues rares, évolution appréciable par rapport à 2006. Et c'est amusant de retrouver là le Dr. Robert Pfeffer dont nous avons employé une police (pour le futhark) !
Le gotique comporte effectivement l'un des gros cas de prononciation incertaine que nous avons rencontré. Dans nos références, Joseph Wright en tient pour la triple prononciation [ɛ], [ai], [ɛː] et [ɔ], [au], [ɔː] des ai et au, respectivement, tandis que Mossé indique plutôt [ɛ], [ɛː] et [ɔ], [ɔː] pour la langue de Wulfila, considérant que le système note surtout le timbre et peu la longueur des voyelles. Il semble que le débat en soit resté peu ou prou au même point depuis ces contributions déjà anciennes ; en tout cas, dans l'article sur le gotique de Winfred P. Lehmann dans The Germanic Languages (dir. Ekkehard Koenig et Johan van der Auwera, Londres : Routledge, 2002, première édition en 1994), les deux positions sont citées avec la conclusion qu'il n'y aurait guère que de nouvelles attestations pour faire évoluer le débat. Il est aussi possible que les deux positions ne se réfèrent pas forcément au même stade de l'évolution du gotique (Mossé incline plus ou moins vers cette position). Plus pratiquement, pour enregistrer, il a bien fallu se décider dans un sens contre l'autre, mais dans ce cas la question était de portée assez générale pour qu'il vaille la peine de l'évoquer en note.
Tolkien ayant appris le gotique dans la grammaire de Wright, il est probable qu'il l'ait prononcé avec diphtongues. Au moins dans un premier temps... car il aurait été tout à fait susceptible de se faire plus tard sa propre opinion sur le sujet. Mais nous ne savons pas d'écrit de sa plume qui l'évoque.
Ce n'est pas le seul problème pratique de ce genre dans nos extraits, et nous n'avons pas voulu commenter chaque cas sur ce qui reste un site de découverte. Un exemple est l'interprétation de bh et gh dans les noms khuzduls Sharbhund et Azaghâl : nous les avons traités comme groupes de consonnes, mais une interprétation comme fricatives [β] [ɣ] ne peut pas être exclue. La prononciation des c et g du vieil anglais n'est pas toujours aisée non plus à trouver ou déduire. Et il y a des cas d'extrapolation pure et simple, comme le système d'accentuation de l'adûnaïque ou du telerin (en fait, des langues inventées de Tolkien, le quenya et le sindarin sont les seules dont nous ayons quelques description du système accentuel dans les documents actuellement disponibles).
Nous avons fait de notre mieux pour avoir des enregistrement fiables... mais il y a des cas d'incertitude réelle. Et aussi, il faut bien le dire, des langues qui sont réellement de prononciation délicate et que nous n'avons pas réussi à rendre parfaitement !