13.05.2012, 17:57
(13.05.2012, 01:00)Hisweloke a écrit : Les lexiques arides et sans poésie, les articles techniques d'un Renk, Fauskanger ou autre ne soulèvent pas mon enthousiasme comme jadis.
Et je te rejoins, tout du moins en partie. Mon évocation de l'article de Renk avait avant tout pour but de mettre en relief cette intensification vocalique.
Ce que tu écris rappelle les propos de Humphrey Carpenter dans sa biographie de Tolkien où il déclare notamment (p. 40) : « Ce n'était pas un intérêt aride pour les principes scientifiques du langage, c'était un amour profond pour la forme et la sonorité des mots, qui lui venait des jours où sa mère lui avait donné ses premières leçon de latin. ».
Pour autant, nous manquons encore de suffisamment de lexiques, si arides soient-ils, et sur ce point je regrette les partis pris de certains de ceux qui ont gravité dans le microcosme lambendilique ces dernières années...
(13.05.2012, 01:00)Hisweloke a écrit : Mon sentiment personnel est qu'il serait temps de "désenclaver conceptuellement les langues elfiques des recherches purement linguistiques"
Et là encore, une bonne vieille citation (usée jusqu'à la corne) (Letters p. 231, je laisse les détenteurs de la VF fournir la traduction) :
J.R.R. Tolkien a écrit :It was just as the 1914 War burst on me that I made the discovery that ‘legends' depend on the language to which they belong; but,a living language depends equally on the ‘legends' which it conveys by tradition.
Couper l'un de l'autre est une erreur, tout comme étudier les langues de Tolkien d'un point de vue uniquement (ou extrêmement) interne ou externe (moi, des arrières-pensées ? ).