rorimac a écrit :Tolkien a travaillée le Sindarin presque jusqu'à sa mort.
Le Quenya n'a pas beaucoup évolué les dernières années de sa vie.
Le fait que l'histoire de la genèse du quenya soit moins "mouvementée" que celle du sindarin, et le fait que le quenya ait acquis une forme relativement stable à partir du milieu des années 30, ne signifient pas que Tolkien n'ait pas continué à travailler sur cette langue et à changer des détails à plusieurs reprises. Pour preuve, les modifications effectuées par lui à l'occasion de la publication de la seconde édition du SdA en 1966 (qui affectent notamment la célèbre salutation de Frodon à Gildor :
Elen síla...), les versions très tardives du poème
Markirya, sensiblement différentes des versions des années 30 (cf. l'essai
A secret vice, dans
The monsters and the critics), ou encore l'évolution du mot
lá qui signifia tour à tour "non" (
Etymologies, c. 1935-38, ), puis "oui" (texte inédit, c. 1960), puis à nouveau "non" (texte inédit, c. 1970, cf. l'article de Bill Welden,
Negation in Quenya, dans VT 42)...
Bref, on ne peut donc pas dire que le quenya n'a pas beaucoup évolué dans les dernières années de la vie de Tolkien puisqu'il apparaît clairement que celui-ci a travaillé sur ses langues jusqu'à la fin de ses jours (je suis persuadé qu'il existe des tableaux de pronoms ou de conjugaison du quenya très tardifs !).
Sébastien.