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Gil-galad, de JRR Tolkien
traduction de S. Veyrié
Gil-galad était un roi-elfe.
De lui les bardes tristement chantent :
Le dernier dont le royaume était juste et libre
Entre les Montagnes et la Mer.
Son épée était longue, sa lance était vive,
Son heaume étincellant se voyait de loin :
Les étoiles innombrables du firmament
Se reflétaient dans son bouclier d'argent.
Mais il y a longtemps il partit chevauchant,
Et où il disparut, nul ne peut le dire ;
Dans les ténèbres son étoile chuta
En Mordor, là où sont les ombres.
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Gil-galad was an Elven-king.
Of him the harpers sadly sing:
the last whose realm was fair and free
between the Mountains and the Sea.
His sword was long, his lance was keen,
his shining helm afar was seen:
the countless stars of heaven's field
were mirrored in his silver sheild.
But long ago he rode away,
and where he dwelleth none can say;
for into darkness fell his star
in Mordor where the shadows are.
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Même poème, avec une traduction plus poétique, en tentant de coller au maximum au texte anglais sans pour autant sacrifier à la beauté :
Gil-galad des Premiers-Nés fut un roi.
Et chantent les bardes d'une triste voix :
Dernier au royaume libre et beau
Des Montagnes jusques à la Grande Eau.
Une lance aiguë, une longue épée,
Un brillant heaume, de loin il se voyait;
Innombrables étoiles du firmament
Reflétées dans son grand écu d'argent.
Mais jadis, chevauchant il s'en alla
Et où il repose, on ne le sait pas,
Car dans l'Ombre s'éteignit son étoile
Au Mordor, où les ombres s'étalent.
The gods forgot they made me, so I forget them too
I listen to the shadows, I play among their graves
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Juste 2 petites précisions :
Citation :were mirrored in his silver sheild
pour le bouclier c'est shield, mais bon c'est certainement une erreur de frappe. Le côté plus poétique en le traduisant par écu : j'abonde dans ton sens Meneldur.
Citation :and where he dwelleth none can say
pour dwell, la traduction la plus proche serait : demeurer, mais là aussi le mot "reposer" me convient bien.
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À propos de cette traduction et des deux autres que j'ai faites pour l'instant (Cat et Oliphaunt), je signale qu'il s'agit de traductions très littérales est très peu satisfaisantes... Je vais essayer de faire mieux
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les précisions que j'ai faites étaient juste pour éclairer votre lanterne, Sir Turb; ne voyez en cela nullement une volonté de ma part de vous froisser
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Ah mais tu ne m'as pas froissé Celeb ! Les remarques sur ma non-satisfaction que j'ai faites le sont en toute honnêteté, et je les ai rajoutées car je les avaient oubliées
Sinon tant que je te tiens et que tu sembles interessé par les traduction, tu es le bienvenu pour apporter ta contribution !
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Légère édition, suite à quelques remarques de Turb sur des décasyllabes pas très orthodoxes
Gil-galad des Premiers-Nés fut un roi.
Et chantent les bardes d'une triste voix :
Dernier au royaume libre et beau
Des Montagnes jusques à la Grande Eau.
Une lance aiguë, une longue épée,
Un brillant heaume, de loin il se voyait;
Innombrables astres du firmament
Reflétées dans son grand écu d'argent.
Mais jadis, chevauchant il s'en alla
Et où il repose, on ne le sait pas,
Car dans l'Ombre s'éteignit son étoile
Au Mordor, où les ténèbres s'étalent.
The gods forgot they made me, so I forget them too
I listen to the shadows, I play among their graves
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Moi aussi ! Moi aussi !
Après ma version littérale et la version littéraire de Meneldur, j'ai fait une autre version qui respecte les octosyllabes du texte d'origine. Comme l'anglais est plus concis que le français, le poème perd en détails et en précision (donc pas la peine de me frapper, je suis au courant) :
Gil-galad était elfe roi.
Les bardes chantent avec émoi :
Le dernier à la libre terre
Entre la Montagne et la Mer.
Longue l'épée, vive la lance,
Le heaume visible à distance :
Les étoiles du firmament
Se miraient dans l'écu d'argent.
Jadis chevauchant il partit,
Inconnu est son dernier lit ;
Son astre chuta aux lieux sombres
En Mordor, là où sont les ombres.
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Et bien quoi ? C'est la meilleure ! Elle est magnifique celle-là, concise, comme en anglais. Il faut lire les vers se suivant, mais c'est très très bien!
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la dernière version est la plus belle! j'adore!
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super poème je l'aime beaucoup, j'ai la version lue par Tolkien dans ma biblio musicale
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j'aime également beucoup mieux la seconde version Sire Turb!
"...Pourvu que la rime amène toujours une romance de vacances..." dixit Montand...
Et puisque chacun semble amener sa propre version avec lui.... voici ma traduction un peu plus "littéraire" et plus libre de ce charmant poème de Tolkien:
Gil-galag était lun des plus grands rois des Elfes ;
Sur lui, les ménestrels psalmodient tristement ;
Le dernier dont les terres recouvertes de trèfles
Descendaient des montagnes jusquaux Mers dOccident.
Son épée était longue et sa lance mortelle ;
Son haume étincelant annonçait sa venue ;
Les étoiles elfiques des bleus champs du Ciel
Se reflétaient, magiques, dans son si noble écu.
Mais il y a longtemps, il sen fut à cheval.
Et il nous est perdu depuis des jours sans nombres ;
Car ce fut en Mordor que tomba son étoile,
Au pays de Mordor où sétendent les ombres.
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Pour ma part, j'aime beaucoup la traduction de Squall-Estel, encore que quelque -e- sont parfois muets, parfois non, ce qui gêne un peu... mais étant le premier à faire l'erreur, je ne dis rien
Ma préférence s'explique aisément par le fait que sa traduction est plus littéraire, beaucoup plus libre que les précédentes qui s'attachent à davantage coller au texte. Pour ma part je ne trouve rien de particulièrement sublime dans le phrasé du Professeur, et ces manquements, quand ils sont les bienvenus, me ravissent plus qu'ils me chagrinent. (Là encore, j'ai donné de ce côté là moi-même )
Va falloir que j'écrive la mienne, diantre !
Divitiac, pour vous servir
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Citation :je ne trouve rien de particulièrement sublime dans le phrasé du Professeur
Pourtant, il me suffit de lire ce poème à haute voix pour en sentir les merveilleuses sonorités...
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Pour moi la traduction sert à comprendre le texte et la beauté réside dans l'original !!!
Aurë entuluyva
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Ce n'est pas une raison pour ne pas essayer de transposer cette beauté...
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