08.04.2019, 21:47
Ah ah, je suis content, j'avais mis Saroumane en pensant pile à Tikidiki...
J'ai voté Frodo car je me suis toujours identifié au personnage en lisant le livre (mais pas du tout en regardant le film). Sa capacité à avancer, et à avancer toujours, à porter un poids trop grand pour lui qui le fait sombrer en même tant qu'il le grandit, m'a toujours fasciné, et je me reconnais dans cette sorte de quête pesante et qui parfois absurde, en même temps que dans son amitié pour Gollum, en lequel il reconnaît un avenir possible (je n'ai pas de Gollum dans mon cercle, pourtant). Il y a, chez Frodo, une avancée mutique, acharnée et bien souvent auto-destructrice qui l'amène, un peu malgré lui, vers la sagesse ; sagesse qu'il a toujours estimé et cherché mais passivement, indirectement. C'est cette quête qui m'a toujours fait sentir, avec Frodo, une sorte de connexion intime, comme un camarade d'infortune.
Mais je m'identifie aussi bien à Denethor ; à la fois pour son immense force de volonté, et pour son désespoir absolu, son pessimisme viscéral, qui finalement annule le bien qui aurait dû résulter de cette volonté et fait d'elle un instrument de ravage. Le tragique de Denethor, qui ne pouvant plus rien voir que l'inéluctabilité de la défaite, s'y précipite et, plutôt que de chercher à s'en détourner, se laisse obnubiler par elle, est pour moi un avertissement, comme une sorte d'ombre par laquelle je pourrais me laisser tenter et conquérir. Je vois donc Denethor comme un chemin vers lequel il me serait trop facile de glisser, et qu'il faut donc garder à l'esprit, sans pour autant le laisser l'envahir et en prendre possession.
J'ai voté Frodo car je me suis toujours identifié au personnage en lisant le livre (mais pas du tout en regardant le film). Sa capacité à avancer, et à avancer toujours, à porter un poids trop grand pour lui qui le fait sombrer en même tant qu'il le grandit, m'a toujours fasciné, et je me reconnais dans cette sorte de quête pesante et qui parfois absurde, en même temps que dans son amitié pour Gollum, en lequel il reconnaît un avenir possible (je n'ai pas de Gollum dans mon cercle, pourtant). Il y a, chez Frodo, une avancée mutique, acharnée et bien souvent auto-destructrice qui l'amène, un peu malgré lui, vers la sagesse ; sagesse qu'il a toujours estimé et cherché mais passivement, indirectement. C'est cette quête qui m'a toujours fait sentir, avec Frodo, une sorte de connexion intime, comme un camarade d'infortune.
Mais je m'identifie aussi bien à Denethor ; à la fois pour son immense force de volonté, et pour son désespoir absolu, son pessimisme viscéral, qui finalement annule le bien qui aurait dû résulter de cette volonté et fait d'elle un instrument de ravage. Le tragique de Denethor, qui ne pouvant plus rien voir que l'inéluctabilité de la défaite, s'y précipite et, plutôt que de chercher à s'en détourner, se laisse obnubiler par elle, est pour moi un avertissement, comme une sorte d'ombre par laquelle je pourrais me laisser tenter et conquérir. Je vois donc Denethor comme un chemin vers lequel il me serait trop facile de glisser, et qu'il faut donc garder à l'esprit, sans pour autant le laisser l'envahir et en prendre possession.