09.08.2021, 18:35
Le soir tombant, quittant le smial,
La porte close, je m'élance
Piqué par le vent blotmathal (1)
Qui tournoi, virevolte et danse.
Entre les pavés du chemin
Herbettes et mousses résistent...
Mais que seront elles demain
Si pluie, froid et noroît persistent ?
Les arbres qui bordent la sente
Semblent plumés et prêt à cuire,
Un piaf sur la mauvaise pente
Perdant tout moyen de séduire.
Dans le ciel, des nuées d'oiseau
Ont délaissé perchoirs et nids
Et migrent vers les pays chauds...
Mais reviendront en colonie
Dès que l'Astron sera naissant,
Que le blanc fera place au vert
Ainsi qu'aux couleurs dans les champs
Mouvant par la brise légère.
Arrivant enfin dans le bourg
Alors qu'une pluie vient à poindre
J'ai l'âme en peine et le cœur lourd
Malgré les amis à rejoindre.
Devant la porte de l'auberge
Je sens encore l'hésitation ;
Je soliloque, je gamberge
Prêt à faire mon intrusion.
Quelques amis, un feu bois
Pour nous réchauffer le cœur
On rit, on chante, on danse et boit
Sans même prêter garde à l'heure.
(1) mot valise formé de blotmath (équivalent de octobre en Hobbit) et le suffixe "al" comme dans "automnal"