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La conque d'Uinen
#1
Bonjour à tous ! Voici une petite nouvelle inspirée des légendes maltaises.
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En rade d'Umbar…
Le clapotis de la rame se perdait dans la brume qui enserrait la barque de voiles inquiétants. Le pêcheur godillait à l’aveuglette, guidé seulement par les rumeurs trompeuses d’étraves et de brisants.

Sombres comme l’abysse, ourlés du vert et argent de la vague, les yeux de la Dame des océans, peints à l’avant de l’embarcation, scrutaient fidèlement la mer étale.

Le fils cadet du pêcheur, comme une girouette indécise, jetait de tous côtés des regards inquiets, fouillant la brume à la recherche d’un fanal.

La barque glissait lentement, semblant errer sur un océan oublié, où le moindre clapot sonnait de façon étrange, déformé par le brouillard et l’imagination des marins.

Mais Sajjied savait parfaitement ce qu’il faisait. Par le sang du Kraken, l’occasion était trop belle ! Cette brume ne se produisait qu’une ou deux fois par an, vers l’équinoxe de printemps, tôt le matin avant que ne se réveillât la brise de mer. Dans la nuit les rhumatismes du pêcheur l’avaient averti de la brume qui se levait, et les voilà debout avant le soleil pour profiter de l’aubaine.

Mais l’entreprise était dangereuse. De temps en temps, une cloche ou une corne de brume résonnait dans la pénombre, indice ténu des allées et venues dans la rade. Sajjied écoutait, déjouant les mirages sonores du brouillard en reconnaissant un signal de galiote ou la corne d’un phare.

- On y est presque… chuchota le pêcheur, qui avait senti la présence du récif de Hûb Tafnen, sans vraiment l’avoir vu.

En effet surgirent bientôt silencieusement de la brume, un quai couvert de moules - c’était marée basse – puis la muraille du lazaret.
- Pourquoi on vient ici, papa ?
- Qu’est-ce que tu crois ? Pour pêcher, mon fils ! Des langoustes grosses comme le bras !

Ce que Sajjied cachait à son fils, c’est que les corps des malheureux ayant succombé aux fièvres, étaient jetés du haut de la grande tour de quarantaine, juste devant eux. Alors les cadavres se décomposaient dans l’eau parce qu’il y avait là une cuvette peu profonde que la marée ne pouvait jamais complètement nettoyer, et la nuit les langoustes sortaient pour manger.

- Maintenant, il faut te taire, souffla le pêcheur. Il est défendu d’approcher. Si l’on nous prend, on nous jettera aux galères ! Au travail ! Juste là, la profondeur est idéale !

Les deux hommes s’emparèrent de leurs instruments, sortes de longues perches munies de râteaux en osier.

La pêche miraculeuse commença : par grappes orangées qui s’agitaient frénétiquement, les deux hommes remontaient les crustacés empêtrés dans les brins d’osier. Elles ne faisaient pas la taille d’un bras, mais ils en tireraient un bon prix à l’auberge de l’Accorte Naufrageuse. Fréquemment, ils devaient rejeter à la mer, un lambeau de chair douteuse.

Lorsqu’une main déchiquetée remonta, Sajjied chuchota à son fils livide :
- T’inquiète pas, là les fièvres elles sont déjà mortes ! La Dame des Océans elle nous protège !
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A suivre...
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#2
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Mais la curée fut de courte durée. Un tintement de cloche suspect alerta le pêcheur, qui ordonna promptement la retraite. Crustacés et râteaux furent cachés au fond des coffres, et les deux hommes ramèrent vigoureusement.

Guettant et louvoyant entre appels de brume et soupçons de poursuites, le rusé Sajjied regagna son lieu de pêche habituel, y releva son filet flottant, et le laissa sur le plat-bord, bien en évidence, avant de regagner le port.

Comme ils pénétraient dans la crique, la sonnerie retentit du haut de la vigie de Tol Cirya. Rauque et puissante, elle évoquait une conque marine appelant des profondeurs.

Une voix autoritaire héla du quai, dans la brume qui commençait à se disperser.
- C’est le vieux Sajjied qui ramène sa pêche, répondit le pêcheur, la peur au ventre. Elle est assez maigre, maudit soit le brouillard !
- Le poisson sur toi, salua la voix.

Une fois au quai et le butin mis à l’abri, le fils demanda :
- Pourquoi cornent-ils à chaque passage de bateau, même aussi petit que nous ?
- Oui, tu as vu comme la Tour est vigilante, par tous les temps ! Ton grand-père disait que la conque enchantée sonne d’elle-même lorsqu’un vaisseau regagne le port grâce à Uinen… C’est la loi de la mer, mon fils ! C’est un héritage de Numénor, l’impératrice de tous les océans. Alors si l’on corne pour chaque bateau, c’est que c’est un devoir sacré !
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A suivre...
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#3
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Bien des années plus tôt…
Dans la pénombre moite de l’alcôve somnolaient les corps alanguis. La buée perlait le long de la faïence azurée. Une fontaine de marbre blanc gazouillait dans des senteurs enivrantes.

Une main puissante, tailladée par le sabre et mangée par le sel, remontait lascivement, dominatrice et sûre de sa victoire, le long d’une cuisse laiteuse et frémissante, en quête d’une dernière rapine.

La silhouette galbée s’échappa d’un coup de reins, retournant la situation avec un sourire espiègle. A califourchon sur son amant, elle lui prodigua quelques caresses revigorantes en chuchotant des exhortations épicées. Ses yeux en amande, clos un instant par une onde de plaisir, s’entrouvrirent, animés d’une étincelle lubrique.

Aventureuse et impudique, la douce main de l’experte odalisque se crispa soudain, arrachant un juron de douleur au corsaire basané : du bout du couloir perçaient des éclats de voix, qui dérangeaient l’ardente complicité de la salle d’eau.

La jeune femme s’élança à la porte qu’elle entrouvrit :
- Rhabille-toi ! Le voilà !, glapit-elle en se précipitant sur son corset.
- Déjà ? C’est agaçant ! Pourtant je l’avais envoyé en Belfalas !, répondit le corsaire en rassemblant ses habits avec indolence.

Dans le couloir la rumeur enflait, chassant devant elle une nuée affolée de servantes et de domestiques. Le maître de maison, de retour du combat, réclamait son épouse à corps et à cris, explorant une à une les pièces où donnait la galerie voûtée de son manoir.

- Mais dépêche-toi ! Prends tout ! Non, par ici ! Vite !

Les amants passèrent dans la chambre à coucher attenante, l’une se tortillant pour fermer les agrafes de sa robe, l’autre sautillant pour enfiler bas de soie et chausses à boucles. Le corsaire, Grand Maître du port militaire d’Umbar, avait horreur de la précipitation. Mais le mari s’approchait dans la galerie.

- Par l’encre du Kraken, aide-moi un peu !

Après avoir resserré le corsage de sa compagne, le corsaire rajusta son jabot et son baudrier en s’attardant devant le miroir. Poussé dans un cabinet exigu, il tenta de voler un dernier baiser à la jeune femme – panache oblige ! - mais elle l’envoya vivement par un escalier dérobé. Le grand maître avait horreur de ces sorties bâclées, un tel manque de décorum lui était insupportable…

Les portes de la chambre s’ouvrirent avec fracas sur Karbuzahar. Le capitaine lissait sa moustache frémissante en roulant des yeux impatients.

- Vous voici, mon époux ! Je ne vous attendais pas si tôt ! Vous me prenez au dépourvu, ma toilette inachevée, et cela n’est pas digne d’un gentilhomme…

Petite cause, grands effets. La semaine suivante était promulguée une nouvelle ordonnance maritime, qui mettait bon ordre aux conséquences inconvenantes des impondérables de mer…
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A suivre...
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#4
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Ordonnance Maritime de la rade corsaire d’Umbar
Amendement des mesures de surveillance.

Nous, Calimaïte, gouverneur du port militaire d’Umbar, ordonnons ce qui ensuit et plait au Conseil de la Rade Corsaire.

Faisons obligation aux factionnaires de Tol Cirya, de signaler l’approche des vaisseaux de toute taille.

L’entrée au port et la sortie des bâtiments - galères ou voiliers - sera signalée par sonneries échangées entre la tour de guet et les bâtiments faisant voile, aux fins de décliner leur nom et leur état à la mer. Tout manquement à cette obligation par les capitaines entraînera de traiter en guerre leurs bâtiments non identifiés, sans préjudice d’amende arbitraire ultérieure.

Cette disposition permettra que nul officier supérieur de marine, n’ignore l’état de la flotte présente en rade, tant au radoub, au quai du tribunal des prises, au repos, qu’en quarantaine. L’identification des allées et venues des capitaines et équipages, permettra d’organiser la célébration de leurs victoires ou toute autre démarche appropriée.
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A suivre...
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#5
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Epilogue
Quittant le boudoir de sa belle, agacé par cette précipitation dégradante, Calimaïte descendit furtivement les marches étroites, pour déboucher bientôt dans une antique hypogée.

Des trophées de guerre, probables souvenirs des plus belles prises en mer du capitaine Karbuzahar, s’y trouvaient mis en scène avec une emphase écœurante et un mauvais goût manifeste. Lettre de course d’un lointain et hypothétique aïeul, herbier des épices de Bozisha-Dar, figure de proue d’une galère de Dor-en-Ernil, service à infusions du lointain Sampar, maquette de victoire navale, marine mitée d’un phare doré dominant une rade grandiose, etc. – tout cela sentait son pirate nostalgique de l’âge impérial de Nùmenor…

Une sorte d’autel attira plus particulièrement l’attention du corsaire. Eclairée par d’antiques candélabres, trônait là une grande trompe, sculptée dans une conque marine. L’hélice nacrée s’enroulait en un arc élégant de trois coudées, dans une châsse de cristal, dorée et incrustée de perles.

Calimaïte examina la relique de plus près. La châsse était de toc et solidement fermée, mais l’œuvre toute en finesse, d’un travail inouï, d’une grâce fascinante. Etait-ce là le trésor du sanctuaire d’Uinen sur Tolfalas, pillé il y a quelques années ? En tout cas, cette pièce n’avait jamais été présentée au tribunal des prises de mer…

Comment ce mécréant de Karbuzahar, bâtard inculte de Numénoréens d’Umbar et de roitelets du Harad, s’était-il accaparé pareil trésor ? La conque d’Uinen était un héritage de la gloire maritime du Gondor, et revenait de droit aux Corsaires. Calimaïte, plein d’aigreur, se promit de remédier à pareille impiété…
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A suivre...
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#6
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Quelques jours plus tard, dans la cave de l’Accorte Naufrageuse…
- Brise dans vos huniers, capitaine Karbuzahar !

Le Grand Maître du Port d’Umbar avait salué d’un air théâtral qui n’augurait rien de bon. Pour quelle obscure raison cet éminent personnage s’aventurait-il dans une auberge aussi mal famée ? La bière y était médiocre et les filles de salle fleuraient la marée, quoique la langouste y fût fameuse.

L’intéressé leva un œil torve, fronçant ses sourcils épais. Son crâne chauve zébré de cicatrices se rencogna encore plus entre ses puissantes épaules.

- Seigneur Calimaïte ! répondit-il avec prudence, en regardant autour de lui.

Sans doute plusieurs affidés du Grand Maître étaient-ils déjà postés dans la salle… Quelques silhouettes se glissèrent furtivement vers la sortie de la taverne enfumée. D’ordinaire on recrutait là facilement quelques forbans pour compléter un équipage… mais pour l’heure la présence de l’autorité du port les rendait nerveux.

Calimaïte s’installa sans façons en face de Karbuzahar, délogeant sans ménagement un quartier-maître aviné.

- Dis-moi capitaine… j’ai reçu des plaintes… les langues vont bon train à ton bord…
- Le capitaine a droit à la moitié des prises, c’est la règle !
- Karbuzahar, tu le sais, c’est au tribunal des prises de déterminer la valeur des butins d’exception !

Le capitaine s’arc-bouta un peu plus sur sa chaise, comme une murène blessée s’enroulant autour du harpon, et lança un regard noir au grand maître :

- Alors tu m’accuses d’avoir volé ma part ?
- Tu es l’un de nos plus hardis capitaines de vaisseaux. Tu es bien sûr d’avoir toujours respecté le droit de préemption du conseil ? Il me revient en mémoire une fameuse rafle au sanctuaire d’Uinen, sur Tolfalas, il y a quelques années…

Karbuzahar était un type simple – cruel, vaniteux, mais simple. Il n’avait pas démêlé comment il avait pu se faire dénoncer sur ce coup-là, mais il avait bien compris qu’on en voulait à son bien. Sa main gauche se crispa sur son poignard, sous la table.

- Je l’ai offerte à ma femme. Et les cadeaux, c’est sacré ! aboya-t-il en plantant son regard dans celui du Maitre du Port.

Le vieux requin, en présence de la lie des équipages d’Umbar, avait choisi de montrer les dents.

L’imbécile… Le Grand Maitre du Port eut un sourire cruel. Il lui suffisait d’ordonner la mise au fer. Mais les corsaires ont leur code d’honneur, une foi en l’autorité et la capacité de commandement. Calimaïte ne pouvait, le premier, tirer le sabre pour se faire obéir. En sa qualité de Gouverneur du Port il se devait d’être obéi au doigt et à l’œil. Mais le vieux requin ne cèderait pas – trop têtu, trop épais pour ça – et ne lui laissait donc pas le choix.
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A suivre...
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#7
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Calimaïte enfourcha le banc sur lequel était assis le capitaine, et lui chuchota à l’oreille, pendant que son interlocuteur sirotait sa bière pour se donner une contenance :

- Alors la relique d’Uinen est sous la garde de Madame ton épouse ? Sais-tu qu’elle m’a fait les honneurs de sa conque ?

Le capitaine de vaisseau fronça les sourcils. Le second degré, c’était pas trop son truc, mais là, il le sentait, il y avait quelque chose qui lui échappait…

- Dans tes rêves!, souffla-t-il pour gagner du temps.

- C'est vrai depuis j'en rêve souvent… la finesse de ses lèvres de corail rose…

Le doute s’insinuait dans l’esprit un peu lent de Karbuzahar.

- … la tiédeur veloutée de sa nacre… poursuivait le Grand Maître avec un rictus ambigu, la main sur le pommeau de son fleuret.

Les yeux fous de Karbuzahar lancèrent des éclairs. Cette fois il avait compris.

- Et ses soupirs, ajouta Calimaïte en geignant presque - quelle profondeur dans ce son de gorge, pour qui sait faire frémir pareille conque ! Tu ne trouves pas ? Quoi, tu ne connais pas les soupirs ?

Le capitaine brandit son cimeterre - Rébellion armée ! s’écria joyeusement le Grand Maître en saluant de son arme. Il avait parfaitement manœuvré et mené le vieux requin dans la nasse.

Les deux hommes se firent face, comme des fauves se jaugeant avant l’assaut.

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Faire-part de funérailles d’état.

Le Capitaine Karbuzahar a succombé à une soudaine poussée de fièvre maligne, à son retour d’expédition en Belfalas. Sa dépouille a été incinérée, par crainte de la contagion.

Le défunt est élevé à la dignité de Commodore à titre posthume, pour les services inestimables rendus par lui à la cause corsaire.
Sur son lit de mort, le commodore Karbuzahar a légué au conseil de la Rade, la conque d’Uinen, relique capturée aux dépens de l’usurpateur Gondorien. Cette corne sacrée, gage des faveurs de la Dame des mers, sera désormais enchâssée sous le dôme de la grande tour de Tol Cirya, afin d’être ouïe des hâvres et de la cité, et d’y répandre sa bénédiction.

La veuve du commodore Karbuzahar, que le Gouverneur du Port assure de sa profonde sympathie et prend sous sa protection, vous prie de vous joindre au convoi qui amènera les cendres de son valeureux époux, au caveau familial d’An Karagmir.
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Fin
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#8
Ah, si j'étais un riche mécène, je te financerais et tu composerais des cadres de campagne et des scénarios pour JDR !
La lumière n'indique pas le bout du tunnel, c'est la lanterne de celui qui comme toi, cherche à sortir.
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#9
Laughing Merci Sam Sanglebuc ! Riche idée !

Faire du JdR à temps plein, le rêve…
Un tiers figurines, un tiers scénario, un tiers rapport de bataille...

C'est vrai, c'est par le scénario que j'en suis venu à la nouvelle. J'ai une vieille pile de scénars joués en tournois ou avec mes amis, que je parcours de temps en temps.

Pardon pour cette tranche de nostalgie : cela me rappelle la liberté des temps estudiantins...
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#10
Nostalgie; écrivais tu mieux étant étudiant, avec cette liberté, ou aujourd'hui malgré les contraintes ?
La lumière n'indique pas le bout du tunnel, c'est la lanterne de celui qui comme toi, cherche à sortir.
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