25.01.2018, 23:01
(Modification du message : 27.01.2018, 01:41 par Chiara Cadrich.)
L'hiver, c'est le temps des histoires qui finissent mal. Voici donc venue la fin.
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Il faut Sauver le Roi Thraïn
3ème et dernière partie - Le Nécromancien
3ème et dernière partie - Le Nécromancien
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Oppressé par une culpabilité lancinante, Gandalf quitta ces lieux, suffocation des âmes et tombeau de l'espoir. Dépouiller un moribond de son dernier trésor l'avait mortifié. Il se jura de transmettre cette dernière volonté à celui à qui Thraïn avait cru la donner.
Son masque de sévérité avait fondu sous la douce chaleur de sa compassion, mais les dernières paroles de Thraïn l'avaient plongé dans un doute inquiet. Le dernier anneau de pouvoir des nains avait été arraché à l'héritier de Dùrin. Qui pouvait donc revendiquer l'avoir un jour possédé ? Une prémonition honnie assombrit encore les pas du magicien, au cœur de la forteresse du nécromancien.
Gandalf se dirigea au jugé, habité par un malaise grandissant. Le magicien devait savoir. Il rejoignit un couloir majeur et emboîta le pas aux sectateurs du maître.
La volonté inique du volcan le faisait gronder de sourdes et profondes sommations, appelant ses serviteurs vers une obscure assemblée. Les esclaves convergeaient vers le tréfonds de la forteresse, aux sons lugubres des battements étouffés de la roche. Comme une créature monstrueuse, le vieux volcan semblait drainer son propre sang de serviteurs et d'esclaves, qui affluaient vers le cœur de la montagne, le pas mécanique et le regard halluciné.
Orques et gobelins s'avançaient en rangs serrés, une flamme rouge, lubrique et cruelle, vacillant au fond de leurs prunelles de félin. L'attrait puissant du sang unissait cette lâche vermine prédatrice, sublimant leur terreur individuelle dans une ferveur hypnotique.
Quelques hommes, vêtus de tuniques sombres et de l’équipement des rôdeurs, jetaient des regards fanatiques à la foule de ces victimes expiatoires, transportés par un envoûtement morbide et contagieux.
La cohue grégaire et exaltée affluait vers une salle immense et rougeoyante, jouant des coudes dans une excitation croissante.
Le rythme obsédant des tambours s'accélérait lentement, entraînant les cohortes dans des transes inquiétantes. Parfois un troll écrasait quelque gobelin, en marquant le rythme de son pas lourd, tandis que les multitudes se massaient dans une salle immense, à l'extrémité de laquelle trônait une sorte d'autel. Deux bassins rouge sang encadraient une pierre sacrificielle, autour desquels grouillaient les séides exaltés.
Gandalf réalisa soudain quel genre de curée réunissait les adeptes d'un sombre culte. Il s'écarta discrètement, tachant d'éviter de se retrouver pris au piège au milieu de milliers d'ennemis. Le magicien se dissimula derrière les piliers périphériques de la salle.
Mais soudain la trame de ses réflexions s’interrompit – une pensée venait de traverser le monde que seuls parcourent Maïa et Calaquendi. Une pensée brève et servile mais tenace résonnait en écho dans l’esprit du magicien alerté. Puis passa une seconde pensée en réponse, rapide également mais profonde, impérieuse et impatiente.
Le magicien sut que la conscience de la montagne avait répondu à son plus puissant serviteur. Le sang de Gandalf se figea dans ses veines. Il connaissait cette présence orgueilleuse, cette puissance omnipotente et cette volonté sans merci. La litanie de ses méfaits passa devant les yeux accablés du magicien.
Son masque de sévérité avait fondu sous la douce chaleur de sa compassion, mais les dernières paroles de Thraïn l'avaient plongé dans un doute inquiet. Le dernier anneau de pouvoir des nains avait été arraché à l'héritier de Dùrin. Qui pouvait donc revendiquer l'avoir un jour possédé ? Une prémonition honnie assombrit encore les pas du magicien, au cœur de la forteresse du nécromancien.
Gandalf se dirigea au jugé, habité par un malaise grandissant. Le magicien devait savoir. Il rejoignit un couloir majeur et emboîta le pas aux sectateurs du maître.
La volonté inique du volcan le faisait gronder de sourdes et profondes sommations, appelant ses serviteurs vers une obscure assemblée. Les esclaves convergeaient vers le tréfonds de la forteresse, aux sons lugubres des battements étouffés de la roche. Comme une créature monstrueuse, le vieux volcan semblait drainer son propre sang de serviteurs et d'esclaves, qui affluaient vers le cœur de la montagne, le pas mécanique et le regard halluciné.
Orques et gobelins s'avançaient en rangs serrés, une flamme rouge, lubrique et cruelle, vacillant au fond de leurs prunelles de félin. L'attrait puissant du sang unissait cette lâche vermine prédatrice, sublimant leur terreur individuelle dans une ferveur hypnotique.
Quelques hommes, vêtus de tuniques sombres et de l’équipement des rôdeurs, jetaient des regards fanatiques à la foule de ces victimes expiatoires, transportés par un envoûtement morbide et contagieux.
La cohue grégaire et exaltée affluait vers une salle immense et rougeoyante, jouant des coudes dans une excitation croissante.
Le rythme obsédant des tambours s'accélérait lentement, entraînant les cohortes dans des transes inquiétantes. Parfois un troll écrasait quelque gobelin, en marquant le rythme de son pas lourd, tandis que les multitudes se massaient dans une salle immense, à l'extrémité de laquelle trônait une sorte d'autel. Deux bassins rouge sang encadraient une pierre sacrificielle, autour desquels grouillaient les séides exaltés.
Gandalf réalisa soudain quel genre de curée réunissait les adeptes d'un sombre culte. Il s'écarta discrètement, tachant d'éviter de se retrouver pris au piège au milieu de milliers d'ennemis. Le magicien se dissimula derrière les piliers périphériques de la salle.
Mais soudain la trame de ses réflexions s’interrompit – une pensée venait de traverser le monde que seuls parcourent Maïa et Calaquendi. Une pensée brève et servile mais tenace résonnait en écho dans l’esprit du magicien alerté. Puis passa une seconde pensée en réponse, rapide également mais profonde, impérieuse et impatiente.
Le magicien sut que la conscience de la montagne avait répondu à son plus puissant serviteur. Le sang de Gandalf se figea dans ses veines. Il connaissait cette présence orgueilleuse, cette puissance omnipotente et cette volonté sans merci. La litanie de ses méfaits passa devant les yeux accablés du magicien.
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A suivre...