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Je suis en train de remettre le nez dans Parma Eldalemberon #12 et un mot me pose problème.
Sous la racine ERE-(1), nous avons le mot erin "remains" traduit "restes, ruines" dans LCP I.
Or nous savons qu'à cette époque Tolkien hésitait quant aux terminaisons pronominales des verbes, le -n indiquant tantôt "je" tantôt "il". Ainsi "remains" pourrait plutôt représenter le verbe "rester" à la 3ème pers. sing. La forme (ēre) me fait penser qu'il pourrait s'agir d'une forme (irrégulière) au passé. Cela vous semble-t-il judicieux ou complètement erroné?
J'attends l'avis des lambengolmor.
Anar kaluva tielyanna
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En l'occurrence, si remains correspond bien à une forme verbale, il s'agit forcément d'une troisième personne du singulier au présent, sans quoi Tolkien aurait employé une forme différente.
Il est intéressant de consulter à ce propos le PE 14, p. 28, qui propose les premiers paradigmes verbaux systématiques élaborés par Tolkien. À une forme impersonnelle régulière au présent comme tule « apporter, venir », Tolkien fait correspondre une forme masculine tulin « il vient ».
Au surplus, si la désinence -n a joué des rôles variés au cours du temps dans la déclinaison des noms, elle n'a — à ma connaissance — jamais été utilisée comme marqueur du nominatif pluriel.
Ton impression est donc assez juste et il est fort probable qu'il faille traduire erin par « il reste ».
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
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Merci Elendil.
Cela me conforte dans l'opinion selon laquelle erin est bien un verbe et non un nom.
Anar kaluva tielyanna
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(14.05.2017, 08:21)Elendil a écrit : Au surplus, si la désinence -n a joué des rôles variés au cours du temps dans la déclinaison des noms, elle n'a — à ma connaissance — jamais été utilisée comme marqueur du nominatif pluriel.
kampin (n) hips, wild-rose berries. [PE12:44]
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Sauf que les lettres entre parenthèses du lexique du PE 12 ne correspondent pas à des pluriels, mais à la forme de la consonne finale du radical lorsque cette consonne est suivie par une terminaison.
Je comprends ici que « kampin (n) » signifie que le radical a la forme kampin-, qui se distingue donc d'un mot comme « tartan (m-) » (PE 12, p. 89) ou encore « turqin (m) » (PE 12, p. 95), où les formes longues du radical seraient respectivement tartam- et turqim-. Comme exemple similaire à kampin, mais plus explicite, on a ainsi « irmin (n-) » (PE 12, p. 43), qui donne évidemment un radical irmin- en composition.
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(22.05.2017, 09:03)Elendil a écrit : Sauf que les lettres entre parenthèses du lexique du PE 12 ne correspondent pas à des pluriels, mais à la forme de la consonne finale du radical lorsque cette consonne est suivie par une terminaison.
Bien entendu.
Mais on peut aller plus loin dans le démontage de l'argument en étudiant
kam-pin < KAMA + PINI.
Demeure l'usage du pluriel dans les 2 éléments de la glose.
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Effectivement, le terme au singulier est traduit par un pluriel. J'ai tendance à y voir un collectif. On peut rapprocher ce terme du quenya olótë "ensemble des fleurs d'une plante unique" (VT 42, p. 18 ), qui est aussi un singulier sur le plan grammatical.
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