05.10.2002, 00:52
Voilà un poème qui m'a demandé beaucoup (et c'est un euphémisme !) de sueur et de temps, et j'attends vos commentaires...
Fils des rois de ces temps, fils héritiers de trônes,
Leur Destin fut antan séparé de tout autre.
Ils sont toujours tentant batailles, princes qui prônent
Face au nud gordien, la Gloire. Delle les apôtres,
Ils en sont les gardiens. Habiles, puissants, braves, souples,
Rusés tels leurs ancêtres, fiers comme leurs aïeuls,
Leur Destin, deux les maîtres, font un féroce couple.
Malheur tant pour les traîtres, quà ceux qui les accueillent !
Lun est né en une cité nommée Dor-lómin.
Son père, seigneur du lieu, fut le plus grand guerrier
Que jamais Arda ait pu voir, soit quil lamine
Les rangs des trolls, soit quil mène les siens, marié
A la plus dure, la plus incisive des filles
Des humains, Morwen à la noire chevelure.
Ce père partit un jour, quittant sa famille.
Sauvant Gondolin, il fut prit avec allure.
Lautre naquit successeur du chaos mystique
Dun clan, antan conquérant, cruel, décadent.
Sur le trône, lEmpereur, monarque despotique
Na plus quun reste de lEmpire sous la dent.
Et la grandeur dImrryr, ancien centre du Monde
En lîle de Melniboné, est plus que pieux
Regrets et envie, car dragons et chaos sondent
La puissance de ce peuple, fier, fort et furieux.
Ils héritèrent dun peuple, tous deux le trahirent,
Tous deux le condamnèrent. Ils choisirent lexil,
Laissant les leurs en de mauvaises mains, partirent
De part le vaste monde. Ils virent maintes villes,
Contrées, pays, elzévirs, beautés et cités,
En gardant toujours la terrible nostalgie
Des origines, et du remord, toujours cité,
Du Destin que ne peut vaincre nulle magie.
Cette voie les mena vers leur future femme.
Chacun, à travers le malheur, la mort damis
Reçut, en gage de la Légende, une lame,
Une noire épée, un innommable semi.
Ces fers, noirs comme le jais, possédaient une âme,
Malicieuse, esprit suceur, assoiffée de sang,
Vampire accroissant leur force, leur esprit, leur flamme,
Epées de pouvoir donnant la mort par deux cents.
Alors ils devinrent légendes. A leur approche,
Tous fuyaient, amis fidèles, ennemis mortels,
Les premiers de peur quà eux le Destin saccroche,
Les seconds face à lépée qui sur eux martèle
Sans pitié, sans merci. Glorieux, beaux, héroïques,
Apportant partout la désolation, consciences
Tiraillées de remords, sentiment colérique,
Ils erraient, cherchant un bonheur vu par prescience.
Ce bonheur, ils le voulaient, et tout leur esprit
Etait tourné vers ce but, sans cesse et sans trêve,
Et sans espoir, car leur histoire leur apprit
Que nul ne bat le fil du Destin, et le rêve
De lutter avec le fil de lépée, chimère.
Parfois il sembla là, ce bonheur désiré,
Mais alors la Destinée revint, mère amère
Des secrets désespoirs, rejetons inspirés.
Leur dénouement commun, vers qui ils vont enfin,
Inéluctablement vient, douce délivrance.
Ce dénuement de lêtre, torture qui prend fin,
Amène à leur bouche un goût de salive rance.
Leur lame maudite, trompant lamitié funeste
Les transperça lun et lautre, scellant leur Destin.
Elles burent leur âme, qui vint sajouter au reste
De leurs propres victimes, sadjugeant un festin.
Ainsi finit cette folle et furieuse affaire.
Elric, roi des dragons, Empereur albinos
Empalé par le vouloir de son propre fer,
Tout comme son jumeau, à la maîtrise fausse,
Turin Turambar Adanedhel Mormegil,
Qui lui aussi tenta en vain de se soustraire
A sa funeste Destinée, charrette agile.
Enfin en paix, jamais ils ne se rencontrèrent.
Fils des rois de ces temps, fils héritiers de trônes,
Leur Destin fut antan séparé de tout autre.
Ils sont toujours tentant batailles, princes qui prônent
Face au nud gordien, la Gloire. Delle les apôtres,
Ils en sont les gardiens. Habiles, puissants, braves, souples,
Rusés tels leurs ancêtres, fiers comme leurs aïeuls,
Leur Destin, deux les maîtres, font un féroce couple.
Malheur tant pour les traîtres, quà ceux qui les accueillent !
Lun est né en une cité nommée Dor-lómin.
Son père, seigneur du lieu, fut le plus grand guerrier
Que jamais Arda ait pu voir, soit quil lamine
Les rangs des trolls, soit quil mène les siens, marié
A la plus dure, la plus incisive des filles
Des humains, Morwen à la noire chevelure.
Ce père partit un jour, quittant sa famille.
Sauvant Gondolin, il fut prit avec allure.
Lautre naquit successeur du chaos mystique
Dun clan, antan conquérant, cruel, décadent.
Sur le trône, lEmpereur, monarque despotique
Na plus quun reste de lEmpire sous la dent.
Et la grandeur dImrryr, ancien centre du Monde
En lîle de Melniboné, est plus que pieux
Regrets et envie, car dragons et chaos sondent
La puissance de ce peuple, fier, fort et furieux.
Ils héritèrent dun peuple, tous deux le trahirent,
Tous deux le condamnèrent. Ils choisirent lexil,
Laissant les leurs en de mauvaises mains, partirent
De part le vaste monde. Ils virent maintes villes,
Contrées, pays, elzévirs, beautés et cités,
En gardant toujours la terrible nostalgie
Des origines, et du remord, toujours cité,
Du Destin que ne peut vaincre nulle magie.
Cette voie les mena vers leur future femme.
Chacun, à travers le malheur, la mort damis
Reçut, en gage de la Légende, une lame,
Une noire épée, un innommable semi.
Ces fers, noirs comme le jais, possédaient une âme,
Malicieuse, esprit suceur, assoiffée de sang,
Vampire accroissant leur force, leur esprit, leur flamme,
Epées de pouvoir donnant la mort par deux cents.
Alors ils devinrent légendes. A leur approche,
Tous fuyaient, amis fidèles, ennemis mortels,
Les premiers de peur quà eux le Destin saccroche,
Les seconds face à lépée qui sur eux martèle
Sans pitié, sans merci. Glorieux, beaux, héroïques,
Apportant partout la désolation, consciences
Tiraillées de remords, sentiment colérique,
Ils erraient, cherchant un bonheur vu par prescience.
Ce bonheur, ils le voulaient, et tout leur esprit
Etait tourné vers ce but, sans cesse et sans trêve,
Et sans espoir, car leur histoire leur apprit
Que nul ne bat le fil du Destin, et le rêve
De lutter avec le fil de lépée, chimère.
Parfois il sembla là, ce bonheur désiré,
Mais alors la Destinée revint, mère amère
Des secrets désespoirs, rejetons inspirés.
Leur dénouement commun, vers qui ils vont enfin,
Inéluctablement vient, douce délivrance.
Ce dénuement de lêtre, torture qui prend fin,
Amène à leur bouche un goût de salive rance.
Leur lame maudite, trompant lamitié funeste
Les transperça lun et lautre, scellant leur Destin.
Elles burent leur âme, qui vint sajouter au reste
De leurs propres victimes, sadjugeant un festin.
Ainsi finit cette folle et furieuse affaire.
Elric, roi des dragons, Empereur albinos
Empalé par le vouloir de son propre fer,
Tout comme son jumeau, à la maîtrise fausse,
Turin Turambar Adanedhel Mormegil,
Qui lui aussi tenta en vain de se soustraire
A sa funeste Destinée, charrette agile.
Enfin en paix, jamais ils ne se rencontrèrent.