L'Honneur de Thráin
Pâles, blanches lueurs sur les flancs de montagnes,
Loin de tous, demeurait leur pays de cocagne.
Repaire aux terribles masques qui, mutilés,
S’entassent tous, nombreux, aux épées rutilées.
Par-delà la Porte s’étend le Lac Miroir,
Ô source de beauté, que l’on voit apparoir.
Et le Roy, pour l’honneur de la mort de son père,
Lança les offensives. Et les soldats tombèrent.
Le sol jonché de corps sans vie, couleur de vin
Était le sang des Nains, ô guerriers morts en vain !
Et le Roy se battait avec sa fièvre ardeur
Connue de tous, encor puissant de sa verdeur.
Armure de pourpre, marteau sculpté en chêne,
Son arme, le martel que la fureur déchaîne.
C’est alors que le fils du Roy fut surmené
Par l’Ennemi, perdit son bouclier mené.
Son père, au milieu de la bataille vint
À lui, et il posa son long regard divin.
Les flèches décochées obscurcissaient le ciel,
Et cette pluie de bois tomba remplie de fiel.
Un trait si violemment perça son mollet gauche,
Le Roy mit à terre genou au coup qui fauche.
Un de ces répugnants êtres à l’âme souillée,
Tenant dans sa main vile une dague rouillée,
Profitant que le Roy soit en danger, le Vil
Frappa à l’œil le Roy, obéissant, servile.
Le fils vit son père blessé et eut pitié
De lui. D’un œil hargneux, il fit l’Inimitié.
Il prit une branche de chêne, armé de haine,
Et à la main, il tint fier sa belle hache naine.
Tuant son Ennemi, au combat fainéant,
De ses coups puissants, fut réduit à néant.
De sa hache il trancha cette tête strillée
Si fortement coupée. Elle fendit l’air, vrillée.
Son père sous le bras, il le mena au camp.
On apprit que Frerin mourut en suffocant.
Et le Roy regarda son dernier fils, tout sade
De son Œil : Thorin Thráinûl gabil uzbad.
Pâles, blanches lueurs sur les flancs de montagnes,
Loin de tous, demeurait leur pays de cocagne.
Repaire aux terribles masques qui, mutilés,
S’entassent tous, nombreux, aux épées rutilées.
Par-delà la Porte s’étend le Lac Miroir,
Ô source de beauté, que l’on voit apparoir.
Et le Roy, pour l’honneur de la mort de son père,
Lança les offensives. Et les soldats tombèrent.
Le sol jonché de corps sans vie, couleur de vin
Était le sang des Nains, ô guerriers morts en vain !
Et le Roy se battait avec sa fièvre ardeur
Connue de tous, encor puissant de sa verdeur.
Armure de pourpre, marteau sculpté en chêne,
Son arme, le martel que la fureur déchaîne.
C’est alors que le fils du Roy fut surmené
Par l’Ennemi, perdit son bouclier mené.
Son père, au milieu de la bataille vint
À lui, et il posa son long regard divin.
Les flèches décochées obscurcissaient le ciel,
Et cette pluie de bois tomba remplie de fiel.
Un trait si violemment perça son mollet gauche,
Le Roy mit à terre genou au coup qui fauche.
Un de ces répugnants êtres à l’âme souillée,
Tenant dans sa main vile une dague rouillée,
Profitant que le Roy soit en danger, le Vil
Frappa à l’œil le Roy, obéissant, servile.
Le fils vit son père blessé et eut pitié
De lui. D’un œil hargneux, il fit l’Inimitié.
Il prit une branche de chêne, armé de haine,
Et à la main, il tint fier sa belle hache naine.
Tuant son Ennemi, au combat fainéant,
De ses coups puissants, fut réduit à néant.
De sa hache il trancha cette tête strillée
Si fortement coupée. Elle fendit l’air, vrillée.
Son père sous le bras, il le mena au camp.
On apprit que Frerin mourut en suffocant.
Et le Roy regarda son dernier fils, tout sade
De son Œil : Thorin Thráinûl gabil uzbad.
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