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les hémistiches de la Völsungakviða en nýja
#1
Bonjour,

je suis entrain de m'attaquer à La légende de Sigurd et Gudrún, et je me suis notamment penché sur le chapitre concernant la métrique.

Dans ce chapitre on trouve une description des 6 combinaisons de bases des hémistiches : descendante-descendante, ascendante-ascendante, opposition etc. Mais j'ai parfois de la peine à trouver sur quel combinaison est construit tel ou tel hémistiche.

Par exemple, le 2ème d'UPPHAF:

Of old was an age
when was emptiness

Christopher Tolkien nous dit que l'allitéraition se fait sur old, age et emptiness. J'ai donc essayé de déduire les temps du premier hémistiche, sachant que les allitérations se font sur les temps forts :

Of óld | was an áge -> Combinaison B: ascendante-ascendante

Mais j'ai des doutes sur le deuxième :

whén was | émptiness... ?

Est-ce que quelqu'un connaitrait une méthode pour trouver les accents ?

P.S. Je comprend les vers anglais et j'arrive plus ou moins à sentir l'accentuation et donc le type de combinaison, mais je ne suis pas billingue.
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#2
Je ne suis pas spécialiste de la métrique (je n'ai étudié qu'un peu de poésie latine avec un prof passionné de scansion) mais dans le premiers vers l'accent tonique est sur la dernière syllabe donc effectivement ascendant-ascendant.

Dans le deuxième vers l'accent est sur la première dans les deux termes donc je dirais descendant-descendant.
Dorées les feuilles tombent, mais le rêve se poursuit
Là où l'espoir demeure, les eaux chantent sous la nuit
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#3
je viens de me rendre compte qu'il y a un autre problème avec ce vers...

C. Tolkien dit : "Dans le second hémistiche, le second temps fort ne doit pas ( = must not ) allitérer."

Or si on fait comme ça:
Of óld | was an áge
whén was | émptiness.

l'allitération est sur le deuxième temps fort !

C. Tolkien nous dit que l'allitération est sur emptiness, il faut donc faire de ce em le premier temps fort...

Of óld | was an áge
when was ém|ptíness... ?

Peut-être qu'il faut être anglophone pour bien saisir et appliquer toutes ces règles, parce que là je suis un peu perdu.
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#4
Pour le deuxième vers, il me semble que l'accent est ainsi : when wás | émptiness (d'après l'O.E.D. : /ˈɛmptɪnɪs/).

Ce serait donc un ascendant-descendant. Et ça n'explique pas le fait que emptiness allitère avec le premier hémistiche, à moins qu'il faille supposer que Tolkien ait décidé de ne faire allitérer ensemble que les voyelles dont la sonorité est suffisamment proche (comme /əʊld/ & /eɪdʒ/, deux diphtongues). Il faudrait vérifier cela dans le reste du poème.
Rollant est proz e Oliver est sage.
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La Chanson de Roland
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#5
Je pense que dans ce cas Tolkien s'est donné licence d'utiliser comme quatrième accent un accent secondaire, quitte à le forcer un peu. Je lis personnellement

Of óld | was an áge
when was émp | tinèss.

Sinon, on ne peut pas résoudre que le troisième accent commande l'allitération ; comme les deux accents précédents ont des initiales vocaliques (le schéma des allitérations est AAAB), il faut que l'allitération maîtresse soit en initiale vocalique. Seule la syllabe emp convient.

De plus, les positions d'allitération sont aussi des mises en relief, il serait assez surprenant de mettre des mots grammaticaux de peu de contenu sémantique à un tel endroit.

Cela n'est pas trop gênant dans la mesure où le sommet du vers se situe à la troisième accent ; le quatrième est comparativement une détente et un accent secondaire peut sans doute suffire.

Je ne trouve guère que les voyelles de old et age se ressemblent à part d'être des diphtongues... Et la suite du poème ne suggère de restriction : à la strophe 5 d'Upphaf nous avons

óld, únbegotten / out of áncient vóid

à la strophe 18

Éver would Ódin / on éarth wánder
(mais quelle était la prononciation d’Ódin pour Tolkien ? en vieux norrois, ó est une voyelle longue [o:], en islandais moderne c’est une diphtongue [ou] ; en anglais on s’attendrait plutôt à une diphtongue comme celle de road).

Reste à voir s'il y a d'autres cas...
Le langage a à la fois renforcé l'imagination et a été libéré par elle. Qui saura dire si l'adjectif libre a créé des images belles et bizarres ou si l'adjectif a été libéré par de belles et étranges images de l'esprit ? - J. R. R. Tolkien, Un vice secret
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