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[Poème] A Elrond, arcalima elenion
#1
Les jours étaient sombres, les temps de gloire révolus.
Au Sirion les Gondolindrims avaient échus.
En ces temps de rage Ëarendil veillait
Sur sa femme, qui le Joyau au cou, scintillait.
Mais tel éclat était de tout œil visible
Tant et si bien que deux ombres s'avancèrent invisibles.
En Arvernien, à la tête d'une armée,
Maedhros et Maglor désiraient de leur serment se libérer.
Ce fut avec haine qu'ils mirent feu aux bâtisses,
Ce fut avec hargne qu'ils criaient "De Fëanor nous sommes les fils".
Toutefois nul ne souhaitait fléchir devant leur fléau,
Et leur courroux s'abattit sur Sirion
Tandis qu'ils abattaient les hommes, brûlaient les maisons.
Ils mirent la Cité à feu et à sang
Tandis que les enfants égorgés poussaient cris stridents.
Les flèches d'or fusaient dans les airs
Alors que le fracas des épées se faisait clair.
Comme si l'ombre de Melkor envahissait l'Arvernien,
Les fils de Fëanor, de Sirion, prenaient les rênes.
Ô douleur que de voir s'éteindre une telle nation,
Ô malheur que de voir sombrer toutes ces Maisons
Comme à Gondolin jadis que l'ombre eut enserrée
En ces sombres heures Sirion allait tomber.
Et Ëarendil pleurait de voir ses gens mourir
Tandis qu'Elwing priait pour ne voir ses enfants plus souffrir.
Mais la fureur des deux frères fut trop grande et puissante pour qu'elle se stoppe ainsi,
Et le Silmaril luisant au cou d'Elwing avait réussi
A tant attiser leur soif de vengeance
Qu'ils s'étaient transformés en cette engeance
Que depuis tant d'années ils tentèrent en vain de capturer.
Alors en détresse la Dame de L'Ecume
Alla se jeter dans les blanches brumes
Des eaux de la Belegaer
Et c'est le Silmaril au cou qu'elle alla sombrer dans la Grande Mer.
Mais d'Ulmo elle reçut ses ailes d'argent,
Et pleine d'espoir elle alla rejoindre son doux amant
Cherchant toujours la Voie Droite.
Mais elle pleurait pour ses fils bessons
Car le courroux des deux frères les auraient menés à les noyer sous un pont.
Mais Maglor eut pitié des deux Elfes chétifs
Et c'est alors qu'il convint son frère de les préférer captifs
A morts, et Maedhros accepta de leur laisser la vie
Au pied des Monts Bleus ils trouvèrent asile
Tandis que chez les Valar voguait Ëarendil.
Maglor vint à apprécier les deux enfants
Qui à mesure du temps devinrent grands
Tant en sagesse qu'en beauté
Et Maedhros alla jusque les jalouser,
Bien que Maglor son frère stoppa sa rage
Et protégeait les bessons d'âge en âge.

Bien vite vint la rumeur qu'au Nord les Valar eurent débarqués
Et aussitôt les Fils de Fëanor se mirent à paniquer,
Car le courroux des Seigneurs de l'Ouest allait anéantir
Les fils de Celui Qui Massacra Pour Quelques Navires.
Leur terreur était grandissante, celle des jumeaux allait naissante,
Mais des quatre seuls deux survivraient aux Valar et à leur sentence.
Et cela Maglor et Maedhros en furent conscients
C'est donc pour cela qu'ils s'en allaient fuyant
Les fouets des Maîtres des Vents et des Eaux
Qui, les retrouvant, leur feraient endurer milles maux.
Mais au Nord brillait une étoile de nuit comme de jour,
Portée par Ëarendil et témoignage éternel de l'amour
Qu'il portait à ses enfants, qui pris dans la course des Fils de Curufinwë
Craignaient ne plus jamais voir l'éclat d'Elemmire.
Ils partaient à l'aube d'Anulya et se stoppaient au crépuscule de Valanya.
Les bessons voyaient les jours et heures de Lassë-Lanta
Passer lentement tandis qu'ils grandissaient encore.
Vint une nuit de repos où ils demandèrent à Maglor
Qui il fut avant de tomber dans telle déchéance.
Maedhros quant à lui pensait en malveillance.
A leur question Maglor répondit
Qu'il fut un grand barde par jadis.
Il leur conta ses longues aventures,
De sa naissance en Aman à la capture
Des deux Elfes jumeaux.
Il conta les blessures et les maux
Qu'il endura lors des Innombrables Larmes
Ainsi que le mal que le temps où il prit les armes
Pour se battre contre le Ver Luisant,
Glaurung le Grand Serpent.
Il leur annonça qu'il tua Uldor le Maudit
Et à cela Elrond lui répondit qu'il ne fut pas mieux loti.
Maglor comprit leurs dires mais il ne trouva les mots à rétorquer
Tandis que Maedhros, vers les trois, les yeux rivés,
Toujours autour du feu marmonnait,
Car pour lui le serment se devait d'être accompli
Mais pour Maglor, le mal qu'ils commirent ne pourrait les conduire aux Silmarilli.
Ainsi donc il continua de conter ses aventures
Au cœur de la sauvage nature
Qui gisait au pied des Monts Bleus.
Mais Elros dit alors "Une armée se meut"
Et Maglor et Maedhros en furent effrayés
Car aucun des deux jumeaux ne savait se fourvoyer.
Alors ils reprirent leur course dans les fougères,
S'éloignant prudemment de la Belegaer.
Cependant Maedhros voulut retourner par le Nord
Afin de dérober les joyaux des mains du Héraut d' Or.
Alors leur route se dirigea vers le camp des Vanyar,
Mais Maglor doutait, car avec eux résidaient les Maiar et les Valar.
Toutefois Maedhros entêté ne souhaitait guère abandonner,
Et jugeant que les bessons le ralentissaient,
Il donna ordre à Maglor de les abandonner dans les fougères.
Versant une larme il leur donna un baiser avant de repartir pour sa dernière guerre.
Les deux enfants terrifiés cheminèrent jusqu'une grotte abritée
Et quelques jours plus tard, les bessons ouïrent dire que Maedhros avait échoué.
Ce fut alors qu'arriva une tribu d'Elfes des Bois, qui pris de pitié
Les conduisirent jusque leur Cité.
Là Elrond reçut son nom et Elros garda le sien.
En ces temps ils allèrent à Tol Galen,
Et en ces lieux vinrent les divins Valar
A qui ils contèrent tous leurs déboires.
Impressionnés ils décidèrent de leur laisser le choix
De vivre tel un Homme Mortel ou un Elfe des Bois.
Et Elrond décida alors de suivre la voix éternelle
Tandis qu'Elros s'abandonnait à une vie de mortel.
Mais les Aratar offrirent à ce dernier une incroyable longévité
En l'honneur du service qu'Ëarendil porta à leur Arda adorée.
Ils leurs annoncèrent alors la Submersion de Beleriand
Et proposèrent à Elros d'embarquer sur un navire poussé par les vents
Qui le guiderait jusque Numenor.
Elrond quant à lui décida de quitter ces terres et de rejoindre l'Endor
Malgré la proposition des Valar de le laisser revenir en Valimar.
C'est ainsi qu'ils se quittèrent, sur un triste "Au revoir".
Tous deux restèrent dignes des princes qu'ils étaient,
Et sur le visage d'aucun des jumeaux, larme ne coulait.
Et, chevauchant un destrier blanc d'argent, Elrond scrutait la Grande Mer,
Tandis que son frère sur sa barge observait au loin les Grandes Terres.

J'excuse l'aspect très "bloc", c'est un peu ma marque de fabrique. Le poème raconte donc l'histoire d'Elrond, de sa capture à son départ pour Endor.
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#2
C'est assez peu académique dans le sens où il n'y a pas de métrique, peu de figures de styles, mais seulement des vers pour donner un aspect poétique. On sent aussi que tu n'es pas métropolitain dans quelques maladresses de langages... Autant de choses à travailler dans tes prochaines oeuvres (j'espère qu'il y en aura Wink )
Plus important : je n'ai certes pas vu déclamant ce récit un poète, mais bien plutôt un scalde! Car j'ai senti le chant sous ces mots.
Et lorsque j'en eu achevé la lecture, j'avoue avoir regretté que cette ode s'achève!
Félicitations pour ce chant! Very Happy
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#3
Ah non mais je suis conscient du fait que ce n'est ABSOLUMENT PAS "versifié", c'est juste "poétique". J'avais fais ça comme je te l'ai dis par MP, de manière très brève, j'y ai passé une quinzaine de minutes tout au plus, et je compte justement me mettre à la métrique, mais je ne sais pas quand j'ai peu de temps ces temps ci avec l'écriture et le reste. Quant aux maladresses de langage, elles sont volontaires Wink
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#4
très joli Smile

et dire que tu as fait ça dans une quinzaine de minutes !?!?!
Il y a un moment pour tout et un temps pour chaque chose sous le ciel
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#5
Elrond est une étoile ?
The gods forgot they made me, so I forget them too
I listen to the shadows, I play among their graves
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#6
où ça ??

en tout cas, Elrond veut dire Dome Etoilé :/ donc je crois que ça peut passer comme une étoile Razz
Il y a un moment pour tout et un temps pour chaque chose sous le ciel
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#7
Dans le titre, A Elrond, arcalima ELENion. Non il n'est pas une étoile à proprement parler (pas du tout en fait), mais cela lui rend honneur, un mot affectueux. Puis dans un sens, son père est devenu une étoile donc bon =p Mais j'avais pas envie de dire fils de la plus brillante des étoiles, étant donné que ça aurait donné un résultat un peu étrange..
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#8
Environ 120 vers en 15 minutes = 8 vers par minute = 7,5 secondes par vers.

Hin hin. Intéressant.
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#9
Ah, j'en apprends des choses, je n'ai pour ma part jamais compté le temps que ça me prenait.
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