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[Poème] la Cour de la Fontaine
#1
Douceur de ce lieu, loin du bruit des guerres,
Mais beauté triste ou l’on voyait naguère,
Au cœur de la cour, l’éclat de Nimloth,
Aujourd’hui vibre du glas des sanglots.

Le fils de Telperion s’est desséché,
Le cœur de l’Intendant s’est asséché,
Quel autre malheur, quelle autre infamie
Nous prépare en grand secret, l’Ennemi ?

Ephel Duath, au-delà de tes monts,
Je sens grandir le pouvoir des démons.
Les cendres d’Orodruin couvrent le ciel,

Sur mes lèvres, laissant un goût de fiel ;
L’ombre, lentement, descend du Mordor
Et, sur la plaine, avance notre mort.
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#2
Tout le monde est en vacances ?
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#3
Je partirai surement pas à la Cour de la Fontaine comme tu le décris Smile

Ces vers sont bien sombres. Ils évoquent magnifiquement bien le douloureux sentiment de désespoir et de déchéance irréductible qui s'emparait des cœurs des hommes du Gondor face à l'ombre grandissante du Mordor.

Sur la forme je n'ai rien à redire mais je ne suis pas un grand érudit la poésie. Mais je trouve qu'il manque quelque chose tout de même dans ce tableau tout noir , une faible lueur d'espoir. Celle ci ne s'est jamais entièrement éteinte même lorsque tout semblait devenir vain et futile. Les hommes n'ont donc jamais cessé leur combat.
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#4
C'est vrai que ça manque manque un peu d'espoir, mais en reste-t-il vraiment dans le cœur des hommes face à l'avancée des orques ?
Certes, il n'ont jamais abandonnée le combat, mais il y a des hommes comme Denethor, qui ont perdu complètement espoir.
Peut-être devrais-je faire une suite, un sonnet sur l'arrivée des cavaliers du Rohan, puis un dernier sur l'arrivée d'Aragorn, et de chevalier de Dol Amroth... On sentirais une reprise de l'espoir des hommes jusqu'à la victoire de la bataille des champs du Pelennor.
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#5
je suis d'accord avec Degolas Very Happy il manque un chouia quelque chose...

Moi non-plus, je ne suis pas calée en structure de poésie, mais il est certain que ces vers m'ont immédiatement emportée et... une suite serait logique à mon sens.

Bravo en tous cas Very Happy
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#6
Merci, je m'attèle à la suite...
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#7
Je pense comme les autres...beau, mais très sombre, alors on attend une petite note plus joyeuse ultérieurement.

Par contre, pourquoi as-tu mis un "e" à "Ennemie"??
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#8
Oups, une coquille, merci de l'avoir relevé Tinakë
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#9
(17.07.2008, 23:11)Degolas Mortefeuille a écrit : Je partirai surement pas à la Cour de la Fontaine comme tu le décris Smile

Ces vers sont bien sombres. Ils évoquent magnifiquement bien le douloureux sentiment de désespoir et de déchéance irréductible qui s'emparait des cœurs des hommes du Gondor face à l'ombre grandissante du Mordor.
Contrairement à d'autres, j'irais volontiers me battre en ces lieus -peut-être pas y vivre, je n'y verrais pas l'utilité- mais se battre pour une cause perdue, n'est-ce pas merveilleux?

En tout cas j'adore ton style Elifëa, cette ambiance triste et tragique. Chapeau! Continue. Et s'il fallait placer de l'espoir quelque part, ce ne serait pas dans ton texte mais dans ta vie ; j'espère seulement qu'elle ne ressemble pas à la Cour de la Fontaine...Wink
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#10
Citation :Se battre pour une cause perdue...

Je pense qu'il n'y à rien de plus beau. Un peu comme la lutte entre les fils de Fëanor et Morgoth.

Citation :Et s'il fallait placer de l'espoir quelque part, ce ne serait pas dans ton texte mais dans ta vie

L'aube m'est une source inépuisable d'espoir.
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#11
Peut-être est-ce trop demander, mais serais-tu capable de t'essayer sur l'Aube? Juste pour voir. Wink
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#12
L'aube...
Tu veux quelque chose qui tire son inspiration des terres du milieu ou peu t'importes ?
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#13
Peu m'importe! Je veux juste ressentir ce que tu as dit:
"L'aube est une éternelle source d'espoir!"

Si ça marche, tu pourras me demander n'importe quoi en retour... (attention! le génie n'a dit qu'un seul voeu!)
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#14
L'écume de l'aube

Du haut de ta montagne si belle
Je contemple le soleil levant
Sur cet océan qui m'ensorcelle.

Mon âme transportée par les vents
Vers les vastes flots déploie ses ailes
Et vers les cieux s'envole en rêvant !

D'en haut, les quatre îles soeurs jumelles,
Havre d'un ancien peuple fervent,
Exhale un souvenir solennel !

Comme conservées en un couvent :
Les quatre gouttes universelles,
L'écume d'un monde captivant !

Un monde loin de l'artificiel
Un monde en chacun de nous vivant
La douceur de cette aube éternelle !
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#15
Bluffé par la vitesse à laquelle tu rédiges! Razz

Et en gros, ces vers sont plutôt bien, et m'apprennent que: 1. tu te lèves pour rêver de nouveau ; 2. tu voies l'aube avec les yeux de l'éternité. Ce qui devrait t'amener à employer le terme d'Espérance plutôt que l'Espoir.

Bien, quel est ton voeu? Wink
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#16
Merci mes archives !

1. comme dirais Lawrence d'Arabie dans Les 7 piliers de la sagesse : «Ceux qui rêvent la nuit dans les recoins poussiéreux de leur esprit s’éveillent au jour pour découvrir que ce n’était que vanité ; mais les rêveurs diurnes sont des hommes dangereux, ils peuvent jouer leur rêve les yeux ouverts, pour le rendre possible.»

2. L'espérance est éternelle ? l'espoir ne l'est pas ? Je pense que je ne saisi pas encore suffisamment la nuance entre les deux termes.

Pour mon vœux : "devenir immortel, puis mourir !" (A bout de souffle - Jean-Luc Godard)
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#17
Citation :Merci mes archives !
Arf! Mr. Green Elles doivent être bien fournies tes archives!

Sinon pour l'Espérance et l'Espoir, la distinction est simplement personnelle : j'utilise le terme d'Espérance pour la religion, les prières, et elle a pour but ce qui est éternel ; les espoirs je les réserve pour le monde et pour ce qui n'est pas éternel, donc vain.

Quant à ton voeu, te fais pas d'bille! L'est déjà en route! (bien sûr peut-être pas au sens où tu l'entends... Wink)

Au plaisir de lire tes oeuvres!
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#18
Manier les mots est un exercice difficile en ce qui me concerne !
Mais tes poèmes m'emmènent immédiatement et les images défilent dans ma tête au fil de ma lecture.

Et comme je l'ai déjà écrit précedemment... tu peux continuer moi je suisMr. Green
Vraiment bravo encore !
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#19
(03.09.2008, 09:17)manthanoménos a écrit : Sinon pour l'Espérance et l'Espoir, la distinction est simplement personnelle : j'utilise le terme d'Espérance pour la religion, les prières, et elle a pour but ce qui est éternel ; les espoirs je les réserve pour le monde et pour ce qui n'est pas éternel, donc vain.

Une parenthèse Tolkien :
Chez les Elfes on trouve Amdir et Estel, les deux signifient espoir, mais en français on peut éventuellement parler d'espérance et d'espoir en évitant la connotation religieuse du mot espérance, mais pas de la même façon. On rencontre cela dans le texte de l'Athrabeth. Le résumé est ici : https://www.tolkiendil.com/doku.php?id=t...:home10:iv (la traduction peut se trouver sur le forum des Aratars).
résumé sur Tolkiendil a écrit :Finrod lui demande alors si elle n'a plus aucun espoir, et introduit alors la distinction capitale que les Elfes font entre amdir et estel, entre une attente du bien qui, bien qu'incertaine, se fonde sur ce qui est connu, et quelque chose de plus profond, issu de la nature même des Incarnés, l'espérance.
Une intervention portait sur ces termes durant le colloque de Rambures.
Fin de parenthèse Razz
"L'urgent est fait, l'impossible est en cours, pour les miracles prévoir un délai."
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#20
(03.09.2008, 10:20)Zelphalya a écrit : Une parenthèse Tolkien
Mr. Green

Merci Zelph pour les précisions.

L'espérance n'a, pour moi, pas forcement une connotation religieuse. Même si le terme espérance renferme une dimension qui nous dépasse (Iluvatar peut-être ?)

Quant à l'espoir des lendemains, il reste humain ou plus justement : terrestre.
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#21
Personnellement, la différence espoir/espérance est (comme manthanoménos l'a dit; je ne fais qu'essayer de développer):
-on a l'espoir qu'il va faire beau demain, qu'on va réussir son bac (je ne vise personne Wink )... bref, des choses "terrestres", comme tu dis, Elifëa. On ne sait pas si ces choses vont arriver.
Pour ne pas trop sortir du thème, on peut dire que les membres de la Communauté avaient l'espoir que l'Anneau serait détruit, sans être persuadés que cela arriverait.
-un exemple d'espérance est le départ de Frodon aux Havres Gris. C'est profondément triste, des amis se séparent, mais quelque chose dépasse cet état d'esprit: la certitude que la souffrance n'est que passagère. La certitude de l'immortalité, quoi. Te voilà servi pour ton souhait, Elifëa!
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#22
Petite modification du poème, à le relire la dernière strophe n'était pas trés fluide.
ancienne version :
Citation :Laissant, sur mes lèvres, un goût de fiel ;
L’ombre, lentement, descend du Mordor
Et, sur la plaine, avance notre mort.
nouvelle version :
Citation :Sur mes lèvres, laissant un goût de fiel ;
L’ombre, lentement, descend du Mordor
Et, sur la plaine, avance notre mort.
Le poème à été édité.
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#23
Au fait, qui est le "je" dans le poème?
Pour moi, il s'agit de Faramir, mais ça pourrait être n'importe quel habitant de Minas Tirith ayant conscience des problèmes de l'Intendant.
Ou Boromir, aussi? Mais le poème finirait alors par quelque chose comme "Remontons-nous les manches et battons-nous", car il est moins doux et poète que son frère.
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#24
C'est une bonne question, quand j'ai commencé à écrire le poème je pensait à Pippin tout la-haut dans la tour blanche, j'imaginai la folie de l'intendant... Et la menace qui se rapproche de plus en plus...
Et les chance de passer la nuit qui s'amenuisent. Je me suis demandé s'il était possible qu'un instant il ait perdu l'espoir de survivre !

Quand tout les maux du monde se déchaîne autour de vous on à souvent bien du mal à se raccrocher à une petite lumière !
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