Note de ce sujet :
  • Moyenne : 3.75 (4 vote(s))
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
Devoir de vacances...
#61
Si, si, tu es très claire...

Mais il était aussi question d'Isildur et de sa petite famille, quand tu dit "Elendil et ses proches", ils en font partie ?
Répondre
#62
Oui, tout à fait.
Répondre
#63
Voilà voilà, j'ai réussi à inclure Elendil, Isildur et leur famille à Imladris!
*sonnerie triomphante de trompettes*
J'ai eu un peu de mal, j'espère que ça convient... et puis, j'ai rajouté un petit paragraphe à la fin du dernier chapitre. Désolée messieurs, ça va peut-être vous sembler larmoyant, mais je voulais mettre une petit passage de ce style quelque part. Mais si une lectrice passe dans le coin, elle serait gentille de me donner son avis!

D'ailleurs, si c'est rebutant de lire ce texte, quand même assez long, n'hésitez pas à le mettre sous Word, à l'imprimer et à le lire tranquillement ce soir au litSmile


Au fait, Mantha, comment s'est passé le bac?
Répondre
#64
Un bout de temps que j'ai pas revu ce texte en version achevée...

Dans l'ensemble, il est intéressant. J'ai relevé par-ci, par-là quelques fautes sans importance:

-chapitre 1: "Celebrimbor les a envoyés ici pour les soumettre à l'avidité de Sauron." Je mettrais soustraire au lieu de soumettre.

-chapitre 12: "il sentit des dizaines de prunelles brillantes de fatique suivre chacun de ses mouvements." Lourdes de fatigue est plus sensé. Quand on est fatigué, les yeux ne brillent pas, mais les paupières tombent.

C'est tout! Razz (pour ce genre de faute bien sûr Mr. Green)

Passons maintenant au commentaire. Je ne citerai que trois passages:

o Chapitre 1:
Citation :Il fixa Elrond de son regard perçant et ajouta :
-Si ta venue devenait une débâcle, je veux que tu battes en retraite et que tu te caches dans les montagnes en attendant la défaite de Sauron. Car si tu vois que notre cause est perdue en Eregion, à quoi bon laisser encore périr des soldats valeureux?
-Il sera fait selon ton désir, répondit le Semi-Elfe après un moment de silence, même si aucun de nous n’aime tourner le dos à l’ennemi.
Mais une lueur d’incompréhension persistait dans son regard.

Le Roi posa sa main sur l’épaule de son héraut et l’attira près de la fenêtre. Dehors, malgré l’heure matinale, les rues commençaient à être bruyantes : les commerçants ouvraient leurs boutiques, des ménestrels commençaient à se rassembler sur les places, quelques jeunes guérisseuses, un panier sous le bras, sortaient vers la forêt voisine…
-Regarde-les, Elrond ! Ils sont heureux et libres, chacun accomplit paisiblement sa tâche. Nous en sommes responsables, nous sommes les garants de leur quiétude ; il est de notre devoir de les protéger de l’Ombre, quelles que soient les réticences dont notre orgueil et notre fierté peuvent nous emplir.
Il avait parlé très doucement, comme pour lui-même. Ces paroles étaient dures à entendre pour le Semi-Elfe, mais Gil-Galad se les répétait depuis son couronnement pour trouver la force de remplir dignement son rôle.

Si je puis me permettre, la façon dont Elrond exprime son incompréhension ne me semble pas assez forte, alors que par la suite tu insistes beaucoup sur l'orgueil des elfes et la réticence qu'ils ont de battre en retraite.
L'orgueil n'est pas l'incompréhension des choses humbles et censées mais le refus d'accomplir ces choses. Et pour se justifier, il cherche à se donner lui-mêmme des raisons censées (par exemple l'honneur). D'où la désobéissance.
Si je me mets à le place d'Elrond et que je reçois du roi l'ordre de battre en retraite, deux problèmes se posent à moi: 1. Je suis en désaccord mais j'obéis car c'est le Roi qui me l'ordonne ; 2. Je me demande comment je vais faire appliquer un ordre à 10 milles soldats en train de se battre, emportés par la fureur du combat, bouffis d'orgueil, et dont je ne vois pas moi-même la nécessité.
Si Elrond accomplit 1 mais que 2 survient, le risque est l'incompréhension au sein des rangs de l'armée, des désaccords (certains obéiront, d'aures non), d'où la perte de son intégrité et des pertes plus lourdes que prévues.
Elrond en tant que chef de guerre ne doit pas ignorer cela. Et doit donc faire part de ses pensées au Roi et demander les raisons de battre en retraite pour pouvoir à son tour convaincre lui-même ses troupes.
Il faut donc qu'il y ait lien de causalité entre l'incompréhension d'Elrond et l'explication du Roi. Il faut que cette incompréhension soit exprimée de manière assez forte pour que le Roi se voit obliger de répondre.
Elrond doit exprimer ses pensées franchement.

o chapitre 9:
Citation :Il monta de plus en plus haut avant de se diriger vers l’est, le cœur des montagnes, où l’attendait son peuple rassemblé. Alors qu’il s’éloignait, le vent porta aux oreilles des Elfes l’ancestral chant de ralliement des Aigles, datant du règne de Morgoth quand le monde était plus jeune :
-O vous, les miens, entendez mon appel !
Vous qui volez plus haut que tout autre
et nichez à la cime des orgueilleuses montagnes, écoutez-moi !
Notre peuple est en danger ce soir.
L’ennemi s’approche, déjà il est chez nous ;
Leurs jets féroces transperceront nos nichées
et ils proclameront les montagnes soumises à leur volonté.
Cela sera-t-il, ô mon peuple ?
Laisserons-nous les Orques prendre possession de nos aires,
nous faire périr jusqu’au dernier ?
Demain les sources se teindront d’écarlate,
Le sang coulera dans les vallées ;
Nous vengerons les dépouilles de nos frères.
Entendez ma voix ! Venez combattre !
Il est venu, le temps où notre haine se montrera en plein jour !

Une note de gaieté dans ce monde de brutes pour te féliciter de ce chant. Je l'ai vraiment bien aimé! Razz

o chapitre 10:
Citation :Les Aiglons se préparèrent donc à accueillir les soldats ennemis : parallèlement à la construction, certains furent affectés à la forge sommaire rapidement mise en place afin d’augmenter le nombre des armes déjà disponibles. Celeborn, qui excellait dans ce domaine, fut chargé d’ordonner leurs tâches, et les Aiglons s’enrichirent de tout son vaste savoir.
Et les murs s’élevaient, des salles apparaissaient, et une muraille les ceignit bientôt de ses puissants contreforts ; les Elfes purent rouler leurs tentes et dormir sous un vrai toit. Cela leur apporta un grand soulagement, non seulement pour le confort, mais aussi pour le sentiment de protection que donnaient les murs autour d’eux.
Et les jours rallongèrent, la rivière fit enfin entendre son doux gazouillis, et l’armée de Gil-Galad se fit ardemment désirer.

Peut-être n'est-ce qu'une impression, mais je trouve les passages en gras très lourds...


Enfin pour finir, j'aimerais attester une de tes craintes:
Citation :D'ailleurs, si c'est rebutant de lire ce texte, quand même assez long, n'hésitez pas à le mettre sous Word, à l'imprimer et à le lire tranquillement ce soir au lit Smile

En effet, à partir du chapitre 13 et jusqu'à la fin, j'ai eu du mal à accrocher. L'histoire de la fondation d'Imladris était achevée, sa bataille aussi. Tu nous apportait plein d'informations intéressantes mais dont je ne voyais pas tout d'abord l'utilité. C'eut été extrait des contes et légendes, oui je l'aurais lu d'une traite, car ils m'auraient donné pleins d'informations et détails utiles pour étudier le monde de Tolkien. Mais toi tu n'es pas Tolkien, tu ne peux apporter grand chose de neuf, seulement paraphraser pour ne pas faire dire au professeur ce qu'il n'a jamais dit ; et par conséquent on s'ennuit.
Je m'exprime peut-être de manière assez dure, mais comme Elrond, je dois exprimer mes pensées franchement pour ne pas devoir "ouais c'est super!" et penser le contraire.

Mais je ne peux pas non plus dire qu'il y a un problème et te laisser trouver la solution. Il faut bien que je me mouille un peu, pour me faire critiquer à mon tour!

Aussi ai-je peut-être une solution. Au lieu de commencer le récit par Elrond qui lit un bouquin (prologue) et le referme à la fin (chapitre 13), je le ferais commencer par l'arrivée de Gil-Galad et le banquet où un trouvère relaterait en poème la bataille d'Imladris -et là tu insères ton récit du chapitre 1 à 12 tel quel- jusqu'à ce que le trouvère ait fini, que Gil-Galad et Elrond sortent dehors pour discuter et tu continues avec le chapite 14 et 15 tel quels.
En fait je te proposes de scinder ton chapitre 13 en deux et de l'adapter à cette nouvelle formation.

Voilà. Un peu long comme message, mais bon. J'attends maintenant tes avis!Razz

Et sinon le bac s'est bien passé. Mention Bien.
Répondre
#65
Merci pour ce long message, plein d'intérêt!
Comme j'ai trouvé un job d'été pour ce mois-ci, je vais me mettre petit à petit à tes suggestions. En attendant, voici mes impressions "à chaud":


Citation :-chapitre 1: "Celebrimbor les a envoyés ici pour les soumettre à l'avidité de Sauron." Je mettrais soustraire au lieu de soumettre.
Oulala, le mot qui change tout le sens de la phrase! Je ne l'avais jamais remarqué...

Citation :-chapitre 12: "il sentit des dizaines de prunelles brillantes de fatique suivre chacun de ses mouvements." Lourdes de fatigue est plus sensé. Quand on est fatigué, les yeux ne brillent pas, mais les paupières tombent.
Hmmm... A vrai dire, j'ai du mal à imaginer des Elfes luttant contre leurs paupières pesantes. Les yeux brillants sont un signe de fièvre; même si les soldats ne sont pas malades, je pensais que ça montrerait à quel point ils sont épuisés.




Citation :Si je puis me permettre, la façon dont Elrond exprime son incompréhension ne me semble pas assez forte, alors que par la suite tu insistes beaucoup sur l'orgueil des elfes et la réticence qu'ils ont de battre en retraite.
L'orgueil n'est pas l'incompréhension des choses humbles et censées mais le refus d'accomplir ces choses. Et pour se justifier, il cherche à se donner lui-même des raisons censées (par exemple l'honneur). D'où la désobéissance.
Si je me mets à le place d'Elrond et que je reçois du roi l'ordre de battre en retraite, deux problèmes se posent à moi: 1. Je suis en désaccord mais j'obéis car c'est le Roi qui me l'ordonne ; 2. Je me demande comment je vais faire appliquer un ordre à 10 milles soldats en train de se battre, emportés par la fureur du combat, bouffis d'orgueil, et dont je ne vois pas moi-même la nécessité.
Si Elrond accomplit 1 mais que 2 survient, le risque est l'incompréhension au sein des rangs de l'armée, des désaccords (certains obéiront, d'autres non), d'où la perte de son intégrité et des pertes plus lourdes que prévues.
Elrond en tant que chef de guerre ne doit pas ignorer cela. Et doit donc faire part de ses pensées au Roi et demander les raisons de battre en retraite pour pouvoir à son tour convaincre lui-même ses troupes.
Il faut donc qu'il y ait lien de causalité entre l'incompréhension d'Elrond et l'explication du Roi. Il faut que cette incompréhension soit exprimée de manière assez forte pour que le Roi se voit obliger de répondre.
Elrond doit exprimer ses pensées franchement.
Super, ta réflexion sur ce passage!
Je dirais que les Elfes mettent leur honneur à obéir à un chef ou un roi s'ils l'admirent, même si on leur ordonne de s'humilier. Donc Elrond s'applique à... euh... appliquer les ordres de Gil-Galad, quel que soit son état d'esprit. Et les soldats font pareil et lui obéissent.
Mais je vais réfléchir sérieusement au fait qu'Elrond doive s'exprimer plus franchement!
Pour le fait de se faire obéir de 10 000 soldats en train de se battre:
-d'abord, la moitié est morte, ce qui rend la tâche plus facile
-ensuite, j'imagine une bonne sonnerie de cor, comme celle qui ordonna aux Rohirrim de se replier dans les champs du Pelennor.



Citation :Une note de gaieté dans ce monde de brutes pour te féliciter de ce chant. Je l'ai vraiment bien aimé! Razz
Merci!! C'est aussi l'un de mes passages préférés... Et pourtant, je l'ai écrit quasiment d'une traite.


Citation :Peut-être n'est-ce qu'une impression, mais je trouve les passages en gras très lourds...
C'est vrai. Je voulais des phrases en trois parties, avec un "Et" au début, mais l'effet n'est pas là. Je vais retravailler tout ça.



Citation :En effet, à partir du chapitre 13 et jusqu'à la fin, j'ai eu du mal à accrocher. L'histoire de la fondation d'Imladris était achevée, sa bataille aussi. Tu nous apportait plein d'informations intéressantes mais dont je ne voyais pas tout d'abord l'utilité. C'eut été extrait des contes et légendes, oui je l'aurais lu d'une traite, car ils m'auraient donné pleins d'informations et détails utiles pour étudier le monde de Tolkien. Mais toi tu n'es pas Tolkien, tu ne peux apporter grand chose de neuf, seulement paraphraser pour ne pas faire dire au professeur ce qu'il n'a jamais dit ; et par conséquent on s'ennuit.
Je m'exprime peut-être de manière assez dure, mais comme Elrond, je dois exprimer mes pensées franchement pour ne pas devoir "ouais c'est super!" et penser le contraire.

Mais je ne peux pas non plus dire qu'il y a un problème et te laisser trouver la solution. Il faut bien que je me mouille un peu, pour me faire critiquer à mon tour!

Aussi ai-je peut-être une solution. Au lieu de commencer le récit par Elrond qui lit un bouquin (prologue) et le referme à la fin (chapitre 13), je le ferais commencer par l'arrivée de Gil-Galad et le banquet où un trouvère relaterait en poème la bataille d'Imladris -et là tu insères ton récit du chapitre 1 à 12 tel quel- jusqu'à ce que le trouvère ait fini, que Gil-Galad et Elrond sortent dehors pour discuter et tu continues avec le chapite 14 et 15 tel quels.
En fait je te proposes de scinder ton chapitre 13 en deux et de l'adapter à cette nouvelle formation.
Je t'assure, c'est très bien de dire directement ce que tu penses, ça m'évite d'avoir à déchiffrer des critiques sous-entendues, camouflées dans de grands discours!
Je vais y réfléchir très sérieusement, même si j'avoue broncher à l'idée de tout restructurer.
En fait, j'ai commencé ce récit par une caniculaire journée d'été, où l'on aspirait à un peu de fraîcheur. A l'origine, le premier chapitre "Ordre de mission" n'existait pas, et on se retrouvait directement dans la neige bien froide.
Mon but était de faire un flash-back dans les souvenirs d'Elrond, puis de rajouter un petit morceau après. J'ai peur que, dans la bouche d'un trouvère, le point de vue d'Elrond fasse bizarre. On s'attendrait plus à un point de vue omniscient...




Citation :Voilà. Un peu long comme message, mais bon. J'attends maintenant tes avis!Razz
Et à tes avis, je pose des questions et t'oblige à me répondre!



Citation :Et sinon le bac s'est bien passé. Mention Bien.

Mention bien? C'est très bien!! Smile
Répondre
#66
(04.09.2008, 18:37)Tinakë a écrit :
Citation :Voilà. Un peu long comme message, mais bon. J'attends maintenant tes avis!Razz
Et à tes avis, je pose des questions et t'oblige à me répondre!

Qué questions?
Y'a pas un seul point d'interrogation dans ton message! Mr. Green
Répondre
#67
D'accord... il y a une seule et unique question: que penses-tu de mes remises en question de tes suggestions? Ca va comme ça?
Quel puriste tu fais, vraiment! Wink
Répondre
#68
ok c'est parti! Razz
Et on commence sur une note gaie...

(04.09.2008, 18:37)Tinakë a écrit : Mais je vais réfléchir sérieusement au fait qu'Elrond doive s'exprimer plus franchement!
Pour le fait de se faire obéir de 10 000 soldats en train de se battre:
-d'abord, la moitié est morte, ce qui rend la tâche plus facile!
Quel cynisme! Mr. Green

Pour les autres remarques, je ne vais pas (par flemmardise) faire "la critique de la critique des critiques" sauf pour ce qui me tient à coeur: le flash-back.

En fait je crois que je me suis fait mal comprendre dans le commentaire initial...
Citation :Mon but était de faire un flash-back dans les souvenirs d'Elrond, puis de rajouter un petit morceau après. J'ai peur que, dans la bouche d'un trouvère, le point de vue d'Elrond fasse bizarre. On s'attendrait plus à un point de vue omniscient...
En fait le trouvère chante un truc sur la fondation d'imladris, ce qui fait remémorer à Elrond ses aventures, ce qui lui fait faire un flash-back dans son esprit. Point de vue interne. Les chants elfiques sont suffisamment long pour ce genre de rêverie je crois. Wink

D'ailleurs si je cite ton passage au flash-back...
Citation :Le Semi-Elfe feuilletait lentement le livre. Chaque page lui rappelait des heures de labeur, de peine, mais aussi d’entraide et de fierté quand la Cité avait enfin été achevée.
Des images repassaient devant ses yeux : c’était plus de dix-sept siècles auparavant…
et que je le modifie un peu...
Citation :Le Semi-Elfe écoutait le chant. Chaque ver lui rappelait des heures de labeur, de peine, mais aussi d’entraide et de fierté quand la Cité avait enfin été achevée.
Des images repassaient devant ses yeux : c’était plus de dix-sept siècles auparavant…
ca ne fait pas si bizarre (même si c'est mal fait comme modif! Mr. Green )
Répondre
#69
Ah! Je crois avoir compris ce que tu veux.
-Arrivée de Gil-Galad
-fête, puis soirée avec le trouvère
-flash-back
-les deux partent dans les jardins
-départ pour le Mordor

OK. Par contre, il va falloir que je réfléchisse au moyen de caser la cécité d'Erestor et l'amour d'Elrond. Et je peux peut-être raconter "en direct" la passation des Anneaux?
Répondre
#70
Parfait pour le plan! ca fait plus équlibré en tout cas, tu ne trouves pas? Razz

Pour le passage sur Erestor, glisse le discrètement ici Wink
Citation :A la suite de son souverain, Elrond salua tous ceux qui restaient ; il se contenta de s’incliner devant Celebrían en la regardant intensément, comme pour graver en sa mémoire ce visage tant aimé. Emplie d’émoi, elle demeura silencieuse, mais ses yeux brillants lui criaient : « Reviens ! »
Arrivé à Erestor, ils se donnèrent l’accolade, puis l’Elfe aveugle le fixa de ses deux prunelles sans vie - Elrond se demandait toujours comment il faisait cela- et lui dit :
« Tu reviendras, car tu ne vis plus seulement pour toi-même. »
Et, à tâtons, sa main effleura l’anneau d’or qu’Elrond portait au doigt.

La passation des anneaux, en fait j'hésiterais. Car je ne pense pas que les elfes le savaient. Pour que Sauron ignore qui étaient les porteurs des Trois, il fallait que les sujets l'ignorent eux aussi... A vérifier si Tolkien n'a pas écrit des choses là-dessus...

EDIT: trouvé sur l'encyclo:
Citation :Il est dit que Gil-galad donna son Anneau à Elrond lors de la bataille de Dagorlad, mais il existe une autre version dans les Contes et légendes inachevés qui dit que Vilya passa à Elrond vers 1700 2A, lors du premier Conseil Blanc.
Répondre
#71
(06.09.2008, 15:59)manthanoménos a écrit : La passation des anneaux, en fait j'hésiterais. Car je ne pense pas que les elfes le savaient. Pour que Sauron ignore qui étaient les porteurs des Trois, il fallait que les sujets l'ignorent eux aussi... A vérifier si Tolkien n'a pas écrit des choses là-dessus...

Mais vu que le lecteur suit Elrond, il le sait...

Bon, je vais démarrer les changements... J'ai toujours rêvé de décrire une veillée à Fondcombe...
Répondre
#72
Voici le début du nouveau début! Pour la petit histoire, je l'ai pondu ce matin, dans les locaux du Trésor Public entre deux dossiers à ranger! Et je ne l'ai pas relue attentivement, donc j'espère que ça convient quand même. Et je ferai la suite le plus tôt possible.


On était au milieu de l’après-midi ; haut dans le ciel, le soleil envoyait impitoyablement sa morsure brûlante sur la Cité-Refuge d’Imladris, cachée en pleine montagne. Pourtant, la cascade qui tombait non loin n’avait pas diminué son débit, car elle était alimentée par les neiges blanches des plus hauts sommets, qui ne disparaissaient jamais totalement.
Il faisait une chaleur torride dans les jardins qui entouraient la belle demeure. Personne n’osait s’y attarder quand le soleil atteignait le zénith. Les Elfes avaient pris l’habitude de se rassembler dans la Salle Commune durant les heures brûlantes, car c’était la salle la plus fraîche grâce à son orientation vers le nord. Mais, en ce mois d’août, la température y restait tout de même péniblement élevée.
Quelques Elfes, assis par petits groupes, chantaient à mi-voix en pinçant les cordes de leurs harpes, et un groupe d’enfants jouait tranquillement avec deux jeunes femmes sur le tapis qui recouvrait les dalles du sol; mais la plupart des adultes lisaient ou écrivaient, puisant leur savoir dans la riche bibliothèque de Fondcombe où d’innombrables livres s’étaient accumulés au fil des âges, preuves et gardiens du savoir ancestral de la race elfique.

Elrond se tenait debout près de la fenêtre, immobile, tourné vers le dehors. Sa longue chevelure tombait en cascades d’ébène sur sa tunique fluide. Son visage fin respirait la langueur inspirée par les jours trop chauds, mais aussi une attente patiente et attentive.
Sans ses yeux vifs en mouvement, scrutant sans relâche l’horizon, et le souffle calme qui animait sa poitrine, on eût dit l’une de ces statues des temps anciens, que l’art des sculpteurs rendait si réaliste : élancé, plein de vigueur et de sagesse, il semblait le symbole vivant de tout son peuple, que l’âge n’altère point, mais embellit toujours davantage.
Mais pour qui regardait mieux, quelque chose dénotait chez le Semi-Elfe : tout son être exprimait la triste résignation des Hommes, destinés à mourir, et à voir mourir ceux qu’ils aiment. Elrond avait beau appartenir à la race des Premiers-Nés, il avait conservé ce sentiment au fond de lui, comme une vieille cicatrice qui élance soudain alors qu’on l’avait presque oubliée.

Pour le moment, les pensées d’Elrond étaient bien loin de ces considérations, ou de ce que son apparence révélait de lui : il guettait quelque chose, aussi avidement que les habitants de Fondcombe aspiraient à la fraîcheur du soir.
Enfin-Elbereth soit louée !-, un faible claquement de sabots monta dans le silence moite, tandis que la petite forme d’un cavalier se faufilait entre les arbres, loin dans les collines.
-Gil-Galad arrive ! dit Elrond en se retournant, un grand sourire illuminant son visage.
Presque aussitôt, le son clair d’une cloche d’argent résonna dans la vallée engourdie de chaleur, annonçant la venue du Roi.
Dans leur joie, les Elfes oublièrent soudain la lourdeur du jour ; ils revêtirent à la hâte leurs habits de fête et descendirent dans la cour pour accueillir leur souverain.
Imladris hébergeait déjà des invités de marque : Isildur fils d’Elendil, avec sa femme et ses fils. Il y avait également les seigneurs Celeborn et Galadriel, et que Celebrían leur fille. Elle souriait, toute heureuse de l’arrivée du Roi. A la voir ainsi, radieuse et belle dans la lumière enfin déclinante, la joie d’Elrond redoubla.

Gil-Galad traversa le pont étroit puis entra dans la cour en passant sous un large porche. « Gloire à notre roi ! Qu’Elbereth te garde ! » Au milieu des cris de bienvenue, il descendit de cheval pour saluer le maître des lieux et ses nobles hôtes. Il était très grand, revêtu de son armure étincelante marquetée d’étoiles d’argent, et de son manteau bleu, couleur de Manwë, symbole de son autorité. Il était empli de vigueur et de sagesse, mais la bonté se lisait dans ses yeux, et il restait accessible à tous ceux qui désiraient venir à lui.
Il tint à saluer tous ceux qui habitaient la Cité-Refuge, puis il se plaça sur le seuil de la maison aux côtés de son hôte :
-Je suis heureux de vous retrouver tous ! La route est longue jusqu’ici, mais son souvenir s’efface déjà à revoir enfin tous vos visages. Je n’apporte pas de bonnes nouvelles : l’Ennemi est puissant à nouveau, et la bataille sera rude. Bien des nôtres tomberont avant la destruction de l’Ombre. Mais nous parlerons de ceci demain ; ce soir, nous fêtons le Mitan de l’année, en l’honneur d’Elbereth qui plaça au ciel ses précieux joyaux pour notre joie !
Il entra alors dans la maison, toute illuminée pour la fête. Elrond le conduisit à sa chambre, une belle pièce calme que le Roi affectionnait particulièrement.
-As-tu fait un bon voyage, mon Seigneur ? demanda une servante en lui apportant une bassine d’eau fraîche.
-J’ai surtout cheminé de nuit à cause de la chaleur, répondit Gil-Galad. Mais aujourd’hui, j’étais si impatient d’arriver que je n’ai pas attendu la fraîcheur du soir. Sois mille fois bénie ! Je rêve depuis ce matin de me baigner le visage.
Ce qu’il fit aussitôt avec un soupir de satisfaction, sous le regard amusé de la servante.
Elrond et Gil-Galad se retrouvèrent seuls un moment ; le Semi-Elfe semblait soucieux. Le Roi lui posa la main sur l’épaule.
-Voici mon seul et unique ordre de la journée. Tu vas tâcher d’oublier tes soucis pour profiter pleinement de cette soirée. Nous parlerons sérieusement plus tard.
-Oui, mon Roi. Je ferai de mon mieux, répondit Elrond en essayant de sourire. Et toi, tâche de te reposer après ce long voyage.
Gil-Galad lui tapota l’épaule.
-Bien. A tout à l’heure.




Voilà voilà. Je suis peut-être un peu partie en délire sur Elrond au début...
Répondre
#73
et la suite... on voudrait que ça ne s'arrête pas !! Smile
Répondre
#74
Merci Nostoreth pour cet encouragement motivant! C'est vrai? Ca t'a plu? Ce n'est pas trop brouillon? Tant mieux alors...
La suite arrive, mais c'est très dur de l'écrire: j'ai plein d'images en tête, une ambiance difficile à décrire... Je ferai de mon mieux, en espérant que ça vous plaira!
Répondre
#75
Et bien, comme je l'ai déjà dit pour d'autres sujets... quant les images défilent et se bousculent dans ma tête c'est que la magie des mots opèrent !
j'ai clairement vu ces elfes paraissant, la silhouette d'Elrond, ces rides plissées par l'attente et les questions... Bref, j'attends que tu m'emmènes encore Very Happy
Répondre
#76
Emmenons-toi alors... Je suis contente d'avoir pu de mettre de belles images en tête! C'est pour moi la plus belle preuve de la qualité d'un texte...

Elrond laissa le Roi prendre un peu de repos dans sa chambre et descendit aux cuisines. L’immense pièce au haut plafond ressemblait à une fourmilière : des Elfes préparaient les plats, d’autres les apportaient dans la salle à manger… Le Semi-Elfe faillit heurter une servante affairée, chargée de beaux verres en cristal, et préféra longer les murs, ce qui était nettement moins dangereux.
Celebrían était penchée sur une grande marmite d’où s’échappait une odeur alléchante. Le Semi-Elfe ne put s'empêcher de sourire: malgré sa noblesse, la jeune femme insistait toujours pour participer à la vie quotidienne de la Cité, comme si elle avait contracté une dette en y habitant en invitée.
-Puis-je t’aider ? proposa Elrond.
-Pourrais-tu m’apporter du bois, s’il te plaît ? Le feu n’est pas assez fort pour réchauffer cette soupe.
-Mais il l’est déjà suffisamment pour te cuire, toi !
Celebrían sourit jusqu’aux oreilles, le visage rougi par la chaleur. Malgré cet inconfort, elle n’aurait donné sa place pour rien au monde ! En plus du fagot demandé, Elrond lui apporta des verres et une jarre d’eau fraîche, qui circulèrent parmi ceux qui s’occupaient du feu. Puis il fit d’innombrables allées et venues jusqu’à la salle à manger, apportant des assiettes, de grands chandeliers d’argent, et des bouquets délicatement parfumés.
La table fut finalement dressée : une cloche au son grave annonça le dîner en même temps que le coucher du soleil. La température se mit enfin à descendre ; il devenait plus facile de respirer et de se mouvoir.
Les Elfes et les Hommes entrèrent dans la salle à manger baignée d’une lumière d’or, et se disposèrent autour de la table. Comment décrire cette atmosphère paisible et bienheureuse, ces beaux visages illuminés par la joie, la table blanche chargée de mets délicieux, et où éclataient çà et là des fleurs colorées et odorantes, le reflet précieux des flammes sur les chandeliers ?
Gil-Galad fut mis à la place d’honneur, en bout de table, avec Elrond à sa droite et Isildur à sa gauche. Les autres se placèrent à leur guise, sans prendre en compte les rangs et lignées. Celeborn s’installa près du groupe de musiciens qui allait jouer pendant la veillée ; Galadriel préféra la discussion du jardinier qui s’occupait des plantes médicinales. Quant à Celebrían, elle s’assit à côté du potier, qui avait façonné tous les plats qui ornaient la table –elle souhaitait apprendre son art-.
Les nombreux enfants de la Cité mangeaient avec les adultes. Les yeux pétillants, grands ouverts devant la beauté de la table, ils s’installèrent entre leurs parents. Les chaises étaient couvertes de piles de coussins pour installer leurs occupants au niveau de la table.

Avant de s’asseoir, ils entonnèrent un chant de remerciement envers Yavanna, la remerciant pour tous ses dons :

Depuis les racines profondes
Jusques aux cimes les plus vertes
Par les collines éventées
Et les vallons frais et ombreux,
Gloire à toi, Reine de la Terre !
Nous, les enfants d’Illuvatar,
Nous qui partageons avec toi
Ce même père qui nous créa,
Nous te chantons dans les futaies
Parmi les arbustes en fleurs
Et dans ce lieu, où nous allons jouir
De tous les dons que tu nous fais
N’oubliant jamais que nos vies
S’attachent à ceux que ta main
Toucha, fit croître et donner fruit.


Elrond aimait beaucoup ce chant, même si la voix rauque des Hommes effaçait un peu sa pureté originelle. Sans l’aide et la protection de la Reine de la Terre, la Cité-Refuge n’aurait jamais existé…
Sur une note aigüe, le harpiste pinça la plus fine corde de son instrument, et la musique cessa. Il sembla pourtant qu’elle n’avait pas disparue tout à fait, flottant silencieusement dans l’air comme un parfum, emplissant les convives d’une reconnaissance et d’une joie si profondes qu’elles avoisinaient la douleur.
Répondre
#77
C'est à quelle heure le prochain repas ?

Difficile de remettre les pieds sur terre ! mais si j'y arrive (Embarassed) je t'indiques des fautes que j'ai relevées Very Happy

Puis il fit d’innombrables allers et venues jusqu’à la salle à manger : allées conviendrait mieux, je crois

Les autres se placèrent à leur guise, prendre en compte les rangs et lignées. Ne manque-t'il pas "sans" prendre en compte...

ça c'est ce qui m'a sauté aux yeux.
Répondre
#78
Gloups! Merci d'avoir relevé ces fautes, que je corrige tout de suite... En fait, je pensais d'abord mettre "allers-retours", d'où ma faute!

La phrase "Les autres se placèrent à leur guise, prendre en compte les rangs et lignées." n'est-elle pas un peu lourde, ou mal formulée? Je ne savais pas trop comment faire...

Pour les pieds sur terre, je propose des poids de 10kg. Ce sera assez lourd? Wink

Au fait, as-tu lu la précédente version du texte, au début de cette discussion?
Répondre
#79
vi mais pas tout ! à mon grand regret !!bien que j'ai suivi d'un oeil et j'ai aimé de suite je te rassureVery Happy

et 10 kg en plus quant il me faudrai en perdre une bonne quinzaine... Mr. Green
Répondre
#80
Si je te demandais si tu avais lu le début, c'était parce que je craignais que ce soit difficile d'avoir du recul pour une nouvelle version...


Et comme dirait quelqu'un de ma famille: "Mieux vaut avoir son bac mention très bien avec 20kg en trop que le rater avec les mesures mannequin" Wink
Répondre
#81
Demi-Félicitations! Razz
Pour ma part je trouve cette nouvelle version plus vive, plus enjouée que la précédente, et sans chercher à te flatter je dirais même que ton style s'est amélioré entre temps, il est plus lyrique et plus léger.

Mais (il y a un mais! Mr. Green ) j'ai été étonné de voir deux grands seigneurs elfes cuisiner, mettre la table et parler rustiquement alors que leur rang auraient du leur inspirer une attitude plus étiquettée, plus nobles (je parle de Celebrian et Elrond tu l'auras compris).
Ce choix d'attitude est défendable, du moins en ce qui concerne Elrond qui est plutôt humble et proche de ses sujets (-excentrique diraient les gens de la haute cour...). Quant à Celebrian, qu'elle ait les mêmes vertus demeure possible, même en même temps elle reste malgré tout une invitée de marque à Imladris... D'où l'improbabilité de la scène... ou alors fait lui expliquer à Elrond les raisons de sa présence au-dessus d'une grosse casserole au parfum alléchant. A toi de voir Wink

Et enfin, si je ne t'adresses que des demi-félictitations, ce n'est pas par méchanceté. J'ai juste hâte de voir la manière dont tu vas opérer le flash-back! Mr. Green

*s'excuse malgré tout de la dureté qui transparaît au fond de ses messages Embarassed*
Répondre
#82
Oui, je sais que ça peut paraître bizarre, on me l'a déjà fait remarquer... Mais je voulais montrer les cuisines, et donc y faire descendre Elrond. Je vais mettre Celebrian autre part, c'est vrai que c'est excessif. Je ferai ça dès que Mr Trésor Public me laissera un moment!
Sinon, merci pour le verre à moitié plein que tu m'offres Wink : mon style! J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ces passages, même si c'était dur: j'avais des tonnes d'images en tête, à devoir traduire en mots! Et j'ai dû m'inspirer inconsciemment du début des Contes Perdus.
Répondre
#83
Voilà, j'ai opéré les modifications sur la cuisine, et j'ai aussi mis un petit passage sur les enfants. Je l'ai écrit vite, j'espère que ça va.
Et voilà la suite... ils vont enfin se mettre à manger! J'ai quelques idées sur le repas, mais pas d'un bout à l'autre. Si l'un de vous veut se faire un repas made in Fondcombe, je suis ouverte à toutes les idées!

Gil-Galad s’assit ; tous l’imitèrent, et le repas commença. Il est une chose chez les Elfes, si évidente pour eux qu’ils n’en parlent presque jamais. Si l’on devait la transcrire en adage, cela donnerait : « Bon gîte, bon hôte et bonne chère font bonheur ». En effet, ce peuple a la capacité de pouvoir jeûner de longs jours, tant que les arts et la beauté continuent à les soutenir ; mais ils savent mieux que quiconque apprécier les plaisirs que nous, les Hommes, nous connaissons pourtant bien.
Trop souvent, nous passons à côté des petites choses qui procurent tant de joie au peuple des Premiers-Nés ; malgré leur immortalité, ils ont le don, si difficile à acquérir pour nous, de profiter du parfum fugace d’une rose, la fraîcheur caressante des sous-bois, ou la simple et saine nourriture de tous les jours.

Pour l’arrivée de leur souverain, les cuisiniers s’étaient surpassés : les mets les plus fins, les boissons les plus douces, se succédaient sans cesse, circulant de convive en convive grâce à des serviteurs silencieux et attentifs. Ces derniers se relayaient pendant le repas afin d’en profiter eux aussi. Des places leur étaient réservées près de l’entrée de la cuisine.

La gaieté montait au fur et à mesure, comme si, dissimulée dans les aliments, elle éclatait dans tous les cœurs. On entendait plus de rires que de paroles. Elrond oublia bientôt les soucis de la guerre et de l’Obscurité ; saisi par l’atmosphère, il savourait les merveilleux plats qui réjouissait autant le palais que l’esprit, et souriait à en avoir mal aux joues. Et quand son regard croisait celui de Celebrían, où brillaient des diamants de bonheur, il avait l’impression de mourir d’un trop-plein de bienfaits.
Répondre
#84
Je trouve interessante cette idée de développer des images qui, en fait, pourraient paraitre monotones ou futiles... Alors qu'en fait, elles nous permettent de pénétrer dans la vie même de ces personnages. J'ai l'impression d'être observatrice de ces moments tant ils sont détaillés. il ne me manquait plus que les odeurs et j'aurai pu dire que j'y était tant ces détails me paraissaient réels.

J'ai l'impression de ne pas être très claire mais c'est un sentiment vrai. Ceux qui liront ce passage et qui connaissent bien l'oeuvre de Tolkien pourront soulevés des erreurs ou d'autres détails qui ne colleraient pas, mais je trouve que tu écris très bien et maintenant que j'ai un peu plus de temps, je ne manque pas de lire tes posts Smile
Répondre
#85
Si si, tu es très claire. J'ai déjà vécu cela, en lisant le début des Contes Perdus, qui inspirent cette histoire! Mais je n'ai pas le texte sous les yeux, sinon je ferais du copier-coller...

Merci pour ton intérêt onirique! Et n'hésite pas à me réclamer des scènes encore absentes. Je ne les mettrai pas forcément, mais ce sera des idées.

Voilà la suite. Et j'attends aussi les avis des autres, sur tous les plans!

Quand tous furent finalement rassasiés, tant de nourriture et de boisson que de la compagnie des autres convives, vint l’heure de la veillée. Les serviteurs se levèrent, et la table fut déchargée en quelques minutes. Seuls y restèrent les beaux chandeliers d’argent, unique source de lumière maintenant que la nuit était tombée. Les voix se turent progressivement, laissant le paisible silence vespéral envahir la pièce. Elrond se leva et saisit un chandelier :
-Que les rires prennent fin à présent, et que nos cœurs s’ouvrent à la Beauté, dit-il selon la coutume. Place maintenant au Rêve et à la Poésie !
Les hôtes se levèrent et prirent les autres chandeliers. Une porte à deux battants fut ouverte au fond de la salle, découvrant un couloir sombre. Le Semi-Elfe s’y engagea, Gil-Galad à ses côtés ; puis vinrent Celeborn et Galadriel, Celebrían et une petite fille qui portait un candélabre avec une grave fierté, Isildur et sa femme, et ses enfants. Les habitants d’Imladris suivaient derrière.
Ils s’avancèrent ainsi deux par deux, n’habitant le silence que par le doux bruit de leur démarche lente et le bruissement du tissu autour d’eux. La lueur vacillante des bougies projetait de grandes ombres tremblantes sur les murs, comme si les personnages qu’ils allaient évoquer pendant la veillée les escortaient déjà. Les visages étaient sereins, tout empreints du calme attentif que chacun ressent en pareil moment.
De l’extrémité du couloir provenait une musique à peine perceptible. C’était toujours la même mélodie qui débutait les veillées, un morceau de harpe très doux, presque timide. Il arrive souvent que les Hommes, pendant leur sommeil, en perçoivent les accords. Il leur semble alors connaître cette musique depuis toujours ; mais au réveil, il n’en garde qu’un faible souvenir de délices, et ils sont incapables de la restituer.
Répondre
#86
Et la suite... Là, pour le style, je me suis plutôt inspirée du "Foulard de Sang" de Serge Dalens.
Encore un petit morceau, et je m'attaquerai au flash-back.

L’entrée de la Salle du Feu était petite et étroite, si bien qu’on ne pouvait y passer qu’un par un. Elrond s’effaça derrière Gil-Galad, puis pénétra à son tour dans une vaste pièce dont les recoins baignaient dans la pénombre. Au centre brûlait un haut foyer qui crépitait gaiement, comme pour accompagner le son de la harpe. Son placement original permettait à tous de recevoir la même quantité de lumière et de chaleur.
Au-dessus était percée une ouverture triangulaire pour laisser la fumée s’échapper. Levant la tête, le Semi-Elfe aperçut un morceau de ciel couleur d’améthyste, où étincelaient quelques étoiles. Les musiciens se tenaient assis autour du feu, sur de petits tabourets. Leurs instruments -cithare, flûte, hautbois- reposaient sur leurs genoux, silencieux, hormis la harpe qui lançait l’Appel à la Veillée.

Elrond conduisit Gil-Galad jusqu’à un profond fauteuil d’ébène, puis s’assit auprès de lui sur un siège plus bas. Les autres convives prirent place à leur tour, qui adossé au mur dans un coin d’ombre, qui confortablement installé sur un divan moelleux. Quand aux enfants, ils se couchèrent à moitié sur d’épaisses peaux de mouton, tout près du foyer, fourrant avec plaisir leurs petites mains dans les boucles soyeuses.

La paume du harpiste se posa doucement sur les cordes vibrantes. La dernière note résonna un moment dans la salle haute avant de s’éteindre. Puis un musicien se leva et s’avança vers Gil-Galad.
-Avec ta permission, mon roi, je chanterai ce soir la fondation d’Imladris, à laquelle beaucoup d’entre nous ont participé.
-C’est avec plaisir que nous t’entendrons, Lindir, répondit Gil-Galad en souriant.
Elrond hocha la tête et fit un signe de la main. Il laissait toujours le chanteur choisir le lai de la veillée ; mais ce soir, la joie serait plus grande que d’habitude !
L’Elfe s’inclina et retourna s’asseoir. Les hôtes semblaient apprécier son choix, eux aussi : ils remuèrent légèrement dans l’obscurité, et des dizaines de paires de prunelles se mirent à briller davantage.
Répondre
#87
C'est quand la suite ???? hein c'est quand ???? Surprised
Répondre
#88
Ben... c'est maintenant! Quelle impatience, ça fait plaisir! En voilà une fan de choix Wink
Mais tu n'as pas de remarques? De suggestions? De revendications?

Les musiciens commencèrent à jouer. La mélodie, d’abord à peine perceptible, s’éleva peu à peu avec plus de force, puis Lindir se mit à chanter, d’une voix claire et profonde. Là encore, les mots des Hommes sont faibles : la flûte jouait un thème légèrement discordant ; le hautbois lançait quelques notes comme des interrogations ; les cordes de la harpe, pincées nerveusement, y ajoutait de l’inquiétude ; seuls le violon et la voix, en arrière-plan, rappelait avec douceur que tout n’était pas perdu.
Le temps sembla s’arrêter, tandis que la musique faisait renaître le passé dans les esprits. Les notes se muaient en sentiments, et les mots devenaient des images.

Comme à chaque fois, le Semi-Elfe sentait un engourdissement l’envahir, un peu comme celle qu’on ressent, hypnotisé par un serpent ; mais cette fascination-là était infiniment délicieuse. Chaque parole lui rappelait des heures de labeur, de peine, mais aussi d’entraide et de fierté quand la Cité avait enfin été achevée.
Des images repassaient devant ses yeux : c’était plus de dix-sept siècles auparavant…

Voilà. Je pense m'attaquer à la suite aux prochaines vacances car mon programme est un peu chargé. Mais en attendant, je continuerai quand même à y réfléchir, et à quémander vos avis.
Répondre
#89
Ca c'est sûr, je suis fan Mr. Green
Pour ce qui est des commentaires ou suggestions... le problème c'est que j'engloutie ce que tu postes et je relis pour m'immerger encore plus dans ce monde que tu décris.

et il faudrait que j'ai du ressentiments à l'égard de certains passages ; hors, là, j'en arrive presque à percevoir les sentiments et, si j'osai Embarassed, sentir les respirations des différents personnages.

Je rajouterai que je ne connais rien à l'art de l'écriture et pas assez l'histoire de la Terre du Milieu pour faire des remarques constructives comme a pu le faire Manthanoménos. Mais promis, je vais essayer Very Happy

Je crois aussi que je vais tâcher de l'imprimer. Le net c'est bien mais je préfère le toucher d'une feuille !

(j'attend les vacances avec impatience)
Répondre
#90
Moi aussi, je préfère nettement lire sur du papier. Ca permet de gribouiller les modifications à apporter!
(16.10.2008, 19:32)Nostoreth a écrit : hors, là, j'en arrive presque à percevoir les sentiments et, si j'osai Embarassed, sentir les respirations des différents personnages.

Ouah, tu es une lectrice bien facile à satisfaire!
As-tu lu "L'histoire sans fin" de Michael Ende? Le héros en arrive à sentir le terreau sur lequel sont assis les personnages du livre qu'il lit.
Tu lui ressembles un peu... Le souci, c'est que les personnages de mon histoire ne vont pas toujours avoir une vie paisible. Faudra pas que tu m'en veuilles de leur en faire baver un peu!


Citation :Je rajouterai que je ne connais rien à l'art de l'écriture et pas assez l'histoire de la Terre du Milieu pour faire des remarques constructives comme a pu le faire Manthanoménos. Mais promis, je vais essayer Very Happy

Mais il ne s'agit pas forcément de la cohérence historique! Tu peux faire des remarques sur la longueur des phrases, le choix du vocabulaire...

Un grand merci pour ton enthousiasme! Ca me fait très plaisir de te faire rêver.

Et pour ceux qui "critiquent" (spécialement Manthanoménos): je ne vous déteste pas pour autant!! S'il vous plaît, continuez à embellir cette histoire!
Répondre


Atteindre :


Utilisateur(s) parcourant ce sujet : 14 visiteur(s)