Le chant du coq *

[Isabelle Morgil]

Notre noir ennemi se rit du sacrifice.
Il se joue de l'honneur, l'amour, l'humilité,
Il ne croit qu'au pouvoir de ses légions armées
Et l'ombre de la mort, son plus grand artifice.

Qui tiendra dans l'horreur, qui restera en lice
Au pied de l'arbre mort, dans la ville assiégée
Auprès du Roi dont la mort est déjà signée
Quand seul le sang versé signera l'armistice ?

Ils passeront, le chagrin de nos reniements,
Le désespoir qui fit vaciller nos serments.
Car un coq a chanté, et je l'entends encore

A l'écho de son cri nos cœurs ont crevé l'ombre
Et il chante la joie au milieu des décombres
Oui, l'heure la plus sombre est juste avant l'Aurore !

[Daeron]

Tu ne publie pas souvent mais quand tu le fais, tu ne fais pas semblant ! Un gros merci pour ce partage, c'est magnifique. Des vers que j'aurai aimé écrire.

[Isabelle Morgil]

Merci Daeron

[Dwayn]

Au risque de répéter Daeron : Bravo ! C'est très joli

[Chiara Cadrich]

C'est très fort. Bravo !

L'espoir au cœur de l'obscurité, qui par l'invocation appelle la lumière.

Ca me rappelle bien sûr :

-'Old fool!' he said. 'Old fool! This is my hour. Do you not know Death when you see it? Die now and curse in vain!' And with that he lifted high his sword and flames ran down the blade.

Gandalf did not move. And in that very moment, away behind in some courtyard of the City, a cock crowed. Shrill and clear he crowed, recking nothing of wizardry or war, welcoming only the morning that in the sky far above the shadows of death was coming with the dawn.

[Annalia]

Je vais répéter ce qui a déjà été dit plus haut, hélas ! Je ne ferais pas preuve d’originalité, mais ce poème est vraiment superbe ! Bravo !

[Joberoly]

Superbe!

[Isabelle Morgil]

Ca me rappelle bien sûr :

-'Old fool!' he said. 'Old fool! This is my hour. Do you not know Death when you see it? Die now and curse in vain!' And with that he lifted high his sword and flames ran down the blade.

Gandalf did not move. And in that very moment, away behind in some courtyard of the City, a cock crowed. Shrill and clear he crowed, recking nothing of wizardry or war, welcoming only the morning that in the sky far above the shadows of death was coming with the dawn.

C'est bien-sûr ce passage qui m'a inspiré ce poème ! Probablement mon passage préféré du Seigneur des Anneaux. J'ai écrit le poème fin mars, entre le Tolkien Reading Day et Pâques ; j'avais entendu le récit du reniement de St Pierre, en pleine nuit, alors que tout semble perdu, et à ce moment un coq chante et il pleure en se rendant compte qu'il a renié son ami à l'heure la plus sombre. Mais mon esprit a divagué loin du monde primaire, vers une autre nuit, une autre ville, un autre désespoir, un autre chant de coq... Les mots que j'avais lus quelques jours plus tôt au Dernier Bar me sont revenus en mémoire. Et ça rejoignait mon humeur actuelle, j'imagine.

[Faerestel]

Ce poème conjugue une puissante capacité d'évocation à la subtilité des sentiments qu'il suscite. Une authentique eucatastrophe en seulement quelques strophes!

Bravo!

[Daeron]

Ce chant du coq sonne bien mieux que le choc du camp... Oups j'ai contrepèté !

[Chiara Cadrich]

Proposition d'illustration sonore : Une nuit sur le Mont Chauve.
Le chant du coq y a des airs de cloches, mais ne chipotons pas...