20.11.2005, 15:45
C’est comme un souvenir au fond de ma mémoire
Lorsque les derniers elfes ont fui les grandes terre¨s
Je passais sur la terre des hommes et un soir
Je vis de la lumière
Dans une pauvre maison encerclée par la nuit
Tout au fond d’un pays perdu au bout du temps
Au fond, une lueur douce et chaude survit
En vacillant
Une chaude lumière mordorée, de palais ;
Une femme est assise et là sur ses genoux
Les deux bras repliés, un homme est allongé
Le regard doux
Il semble fatigué de siècles d’existence
Elle, distraitement, caresse ses cheveux
Elle le dévisage, une tendresse immense
Dans les yeux
Il pleure le départ de ceux qu’il admira
De ceux dont la voix claire avait bercé ses rêves
De ceux qu’il n’a pas pu suivre loin par-delà
Les grêves
Et pour qu’il dorme enfin et pour qu’il se console
Elle chante pour lui une vieille berceuse
Sa voix basse s’élance et retombe et s’envole
Voyageuse
Elle lui dit que le monde est aride est cruel
Au Dehors ; mais qu’ici auprès d’elle il fait chaud
Qu’il y aura toujours pour lui du pain, du miel
Et des mots
Elle l’enlace, le berce comme un enfant trop grand
Comme un enfant vieilli au cheveux de poussière
Elle l‘étend tout en continuant son chant
Millénaire
Et elle lui murmure qu’au dehors dans la bourbe
Les voyageurs se perdent au bout du jour en ruine
Mais qu’ici la chaleur d’un pauvre feu de tourbe
Illumine
Elle souffle sur ses yeux et baise son visage
Elle lui dit que dehors peut souffler le noroît
Mais elle chassera de son front les nuages
Elle est là
L’homme s’est endormi d’un air d’enfant docile
Rêvant déjà sans doute à d’étranges merveilles
Mais elle, yeux grands ouverts sur son sommeil tranquille
Elle veille.
Dans une chaumière perdue au bas bout d’une lande
Un homme exténué s’endort sous l’œil ouvert
D’une femme dont la chanson a une saveur d’amande
Douce-amère.
Et dans cette chaumière un chant triste demeure
Une berceuse aux mots de quenya ciselés
Aelfwinë demeure là, comme il se trouve ailleurs
Sur les rives d’étérnité.
Lorsque les derniers elfes ont fui les grandes terre¨s
Je passais sur la terre des hommes et un soir
Je vis de la lumière
Dans une pauvre maison encerclée par la nuit
Tout au fond d’un pays perdu au bout du temps
Au fond, une lueur douce et chaude survit
En vacillant
Une chaude lumière mordorée, de palais ;
Une femme est assise et là sur ses genoux
Les deux bras repliés, un homme est allongé
Le regard doux
Il semble fatigué de siècles d’existence
Elle, distraitement, caresse ses cheveux
Elle le dévisage, une tendresse immense
Dans les yeux
Il pleure le départ de ceux qu’il admira
De ceux dont la voix claire avait bercé ses rêves
De ceux qu’il n’a pas pu suivre loin par-delà
Les grêves
Et pour qu’il dorme enfin et pour qu’il se console
Elle chante pour lui une vieille berceuse
Sa voix basse s’élance et retombe et s’envole
Voyageuse
Elle lui dit que le monde est aride est cruel
Au Dehors ; mais qu’ici auprès d’elle il fait chaud
Qu’il y aura toujours pour lui du pain, du miel
Et des mots
Elle l’enlace, le berce comme un enfant trop grand
Comme un enfant vieilli au cheveux de poussière
Elle l‘étend tout en continuant son chant
Millénaire
Et elle lui murmure qu’au dehors dans la bourbe
Les voyageurs se perdent au bout du jour en ruine
Mais qu’ici la chaleur d’un pauvre feu de tourbe
Illumine
Elle souffle sur ses yeux et baise son visage
Elle lui dit que dehors peut souffler le noroît
Mais elle chassera de son front les nuages
Elle est là
L’homme s’est endormi d’un air d’enfant docile
Rêvant déjà sans doute à d’étranges merveilles
Mais elle, yeux grands ouverts sur son sommeil tranquille
Elle veille.
Dans une chaumière perdue au bas bout d’une lande
Un homme exténué s’endort sous l’œil ouvert
D’une femme dont la chanson a une saveur d’amande
Douce-amère.
Et dans cette chaumière un chant triste demeure
Une berceuse aux mots de quenya ciselés
Aelfwinë demeure là, comme il se trouve ailleurs
Sur les rives d’étérnité.