l'aelfwinë - Version imprimable +- Forum Tolkiendil (https://forum.tolkiendil.com) +-- Forum : Tolkiendil - www.tolkiendil.com (https://forum.tolkiendil.com/forum-4.html) +--- Forum : Arts (https://forum.tolkiendil.com/forum-16.html) +--- Sujet : l'aelfwinë (/thread-2470.html) |
l'aelfwinë - Galadhilmë - 20.11.2005 C’est comme un souvenir au fond de ma mémoire Lorsque les derniers elfes ont fui les grandes terre¨s Je passais sur la terre des hommes et un soir Je vis de la lumière Dans une pauvre maison encerclée par la nuit Tout au fond d’un pays perdu au bout du temps Au fond, une lueur douce et chaude survit En vacillant Une chaude lumière mordorée, de palais ; Une femme est assise et là sur ses genoux Les deux bras repliés, un homme est allongé Le regard doux Il semble fatigué de siècles d’existence Elle, distraitement, caresse ses cheveux Elle le dévisage, une tendresse immense Dans les yeux Il pleure le départ de ceux qu’il admira De ceux dont la voix claire avait bercé ses rêves De ceux qu’il n’a pas pu suivre loin par-delà Les grêves Et pour qu’il dorme enfin et pour qu’il se console Elle chante pour lui une vieille berceuse Sa voix basse s’élance et retombe et s’envole Voyageuse Elle lui dit que le monde est aride est cruel Au Dehors ; mais qu’ici auprès d’elle il fait chaud Qu’il y aura toujours pour lui du pain, du miel Et des mots Elle l’enlace, le berce comme un enfant trop grand Comme un enfant vieilli au cheveux de poussière Elle l‘étend tout en continuant son chant Millénaire Et elle lui murmure qu’au dehors dans la bourbe Les voyageurs se perdent au bout du jour en ruine Mais qu’ici la chaleur d’un pauvre feu de tourbe Illumine Elle souffle sur ses yeux et baise son visage Elle lui dit que dehors peut souffler le noroît Mais elle chassera de son front les nuages Elle est là L’homme s’est endormi d’un air d’enfant docile Rêvant déjà sans doute à d’étranges merveilles Mais elle, yeux grands ouverts sur son sommeil tranquille Elle veille. Dans une chaumière perdue au bas bout d’une lande Un homme exténué s’endort sous l’œil ouvert D’une femme dont la chanson a une saveur d’amande Douce-amère. Et dans cette chaumière un chant triste demeure Une berceuse aux mots de quenya ciselés Aelfwinë demeure là, comme il se trouve ailleurs Sur les rives d’étérnité. - iluv@t@r - 20.11.2005 Ouah je trouve sa trés jolie. Je crois que tu as des dons elfiques pour la poésie.!!! * iluv@t@r encore au pays des rêves ^^ Bonne continuation. - Squall-Estel - 21.11.2005 Charmant et reposant ^^ bravo Quelques vers qui me plaisent tous particulièrement: "Comme un enfant vieilli au cheveux de poussière " "Les voyageurs se perdent au bout du jour en ruine" la dernière strophe est comme un accord final de chopin, éthéré et magique, qui laisse la réminiscence couler en les veines... (j'aime chopin) "Et dans cette chaumière un chant triste demeure Une berceuse aux mots de quenya ciselés Aelfwinë demeure là, comme il se trouve ailleurs Sur les rives détérnité." enfin, quoiqu'irrégulier métriquement, le dernier vers de chaque strophe apporte un sentiment d'apaisement correspondant à la berceuse et "la rime amène toujours une romance de vacance qui lancinante nous relance.." bref... j'aime - Mirkhood - 22.11.2005 Enchanteur.. Est-ce la lecture de Tolkien qui développe chez tous les poètes du forum ce don des jolis mots ? Peut-être serait-il sage qu'il intègre les programmes scolaires. |