01.01.2005, 17:48
Un souvenir d’Eriol Aelfwine lors de son passage sur Tol Eressea (les contes perdus)
Il reste dans mon cœur de voyageur errant
Une mélopée douce aux accords frissonnants
Qui se cache et s’enfuit, faible et pourtant limpide
Venue me ranimer depuis le fond du vide
Je l’avais entendu, quand était-ce et où ça ?
Il y a une année ou mille ans de cela
Dans l’ombre d’un jardin à l’abri de la ville
De cette ombre naissait une note fragile
Herbe verte, ciel bleu, étoiles de lumière ;
De la terre montait le souffle de l’hiver
Et le gel avait fait sur les vitres gelées
Des arabesques blanches, crinières dénouées.
Les branches étaient frangées de légers cils de neige ;
De leur feuillage bleu montait ce clair arpège :
Il était là, le joueur de flûte aux doigts frêles,
Dans ce jardin de l’île aux rives éternelles.
Son œil luisait, limpide, on y lisait son cœur,
Sa mélodie était empreinte de douceur,
Et le temps s‘arrêtait, charmé, prêtant l’oreille
Dans le cœur des mois noirs, à cette pure merveille.
Lorsqu’il m’eut aperçut, esquissant un sourire,
Sa flûte enchanteresse eut un dernier soupir,
Il murmura quelques paroles d’elfique ancien,
Puis il s’évanouit comme un rêve au matin.
Le rossignol chanta dans le profond silence
Et l’île peu à peu reprit sa vie intense,
Mais sous cet arbre blanc que le matin ranime,
Demeurent les échos d’une flûte cristalline.
Il reste dans mon cœur une chanson de vie,
Un souvenir lointain et comme embrumé ;
J’ai entendu un soir Tinfang Warble jouer
Sur sa flûte d’argent dans l’ombre de la nuit.
Et l’éclat de son œil clair comme le petit jour
M’a laissé une plaie vivante au murmure sourd ;
Et quand revient l’hiver et la nuit étoilée,
J’entends tinter au loin un son doux et secret…
Il reste dans mon cœur de voyageur errant
Une mélopée douce aux accords frissonnants
Qui se cache et s’enfuit, faible et pourtant limpide
Venue me ranimer depuis le fond du vide
Je l’avais entendu, quand était-ce et où ça ?
Il y a une année ou mille ans de cela
Dans l’ombre d’un jardin à l’abri de la ville
De cette ombre naissait une note fragile
Herbe verte, ciel bleu, étoiles de lumière ;
De la terre montait le souffle de l’hiver
Et le gel avait fait sur les vitres gelées
Des arabesques blanches, crinières dénouées.
Les branches étaient frangées de légers cils de neige ;
De leur feuillage bleu montait ce clair arpège :
Il était là, le joueur de flûte aux doigts frêles,
Dans ce jardin de l’île aux rives éternelles.
Son œil luisait, limpide, on y lisait son cœur,
Sa mélodie était empreinte de douceur,
Et le temps s‘arrêtait, charmé, prêtant l’oreille
Dans le cœur des mois noirs, à cette pure merveille.
Lorsqu’il m’eut aperçut, esquissant un sourire,
Sa flûte enchanteresse eut un dernier soupir,
Il murmura quelques paroles d’elfique ancien,
Puis il s’évanouit comme un rêve au matin.
Le rossignol chanta dans le profond silence
Et l’île peu à peu reprit sa vie intense,
Mais sous cet arbre blanc que le matin ranime,
Demeurent les échos d’une flûte cristalline.
Il reste dans mon cœur une chanson de vie,
Un souvenir lointain et comme embrumé ;
J’ai entendu un soir Tinfang Warble jouer
Sur sa flûte d’argent dans l’ombre de la nuit.
Et l’éclat de son œil clair comme le petit jour
M’a laissé une plaie vivante au murmure sourd ;
Et quand revient l’hiver et la nuit étoilée,
J’entends tinter au loin un son doux et secret…
Qui ne réverait pas d'être Aelfwine ? Et pourtant la vision de Tol Eressëa doit s'accompagner d'une grande nostalgie une fois quittée.
