02.08.2004, 01:16
The world was young, the mountains green,
No stain yet on the Moon was seen,
No words were laid on stream or stone
When Durin woke and walked alone.
He named the nameless hills and dells;
He drank from yet untasted wells;
He stooped and looked in Mirrormere,
And saw a crown of stars appear,
As gems upon a silver thread,
Above the shadow of his head.
The world was fair, the mountains tall,
In Elder Days before the fall
Of mighty kings in Nargothrond
And Gondolin, who now beyond
The Western Seas have passed away:
The world was fair in Durin's Day.
A king he was on carven throne
In many-pillared halls of stone
With golden roof and silver floor,
And runes of power upon the door.
The light of sun and star and moon
In shining lamps of crystal hewn
Undimmed by cloud or shade of night
There shone for ever fair and bright.
There hammer on the anvil smote,
There chisel clove, and graver wrote;
There forged was blade, and bound was hilt;
The delver mined, the mason built.
There beryl, pearl, and opal pale,
And metal wrought like fishes' mail,
Buckler and corslet, axe and sword,
And shining spears were laid in hoard.
Unwearied then were Durin's folk
Beneath the mountains music woke:
The harpers harped, the minstrels sang,
And at the gates the trumpets rang.
The world is grey, the mountains old,
The forge's fire is ashen-cold
No harp is wrung, no hammer falls:
The darkness dwells in Durin's halls
The shadow lies upon his tomb
In Moria, in Khazad-dûm.
But still the sunken stars appear
In dark and windless Mirrormere;
There lies his crown in water deep,
Till Durin wakes again from sleep.
Le monde était tout jeune et les montagnes vertes,
La lune en ce temps là était immaculée,
Les ruisseaux et les rocs étaient restés sans nom
Quand Durin séveilla et marcha solitaire.
Il nomma les vallons et collines du monde,
Il but leau de sources à la saveur inconnue,
Et, penché, contempla le grand Lac du Miroir :
Il vit apparaître une couronne détoiles
Telles des gemmes sur un bel arbre dargent
Coiffant la noirceur de son altière figure.
Oui le monde était juste et les montagnes hautes
Durant ces Jours Anciens qui précédaient la chute
Des puissants suzerains de Nargothrond antique
Et de Gondolin forte ; à présent au-delà
Des Océans de lOuest ils ont passé leur route ;
Oui le monde était juste au beau temps de Durin.
Il était souverain sur le trône de roche
Des demeures de pierre aux abondants piliers
Avec un toit en or et un sol en argent,
Des runes de pouvoir au dessus de la porte.
Léclat du soleil, de la lune et des étoiles
Dans de brillants lustres taillés dans du cristal
En dépit des nuages et du noir de la nuit.
Irradiait pour toujours leur lumière aveuglante.
Là le marteau dessus lenclume retombait,
Là burin et rivet gravaient des mots secrets,
Là la lame était faite et le pommeau forgé,
Là les mineurs creusaient, les maçons bâtissaient,
Là la perle et la pâle opale et lémeraude,
Et le fer façonné en maille de poisson,
Le corset, la ceinture, et la hache et lépée,
Et la lance luisante : tout était amassé.
Inlassables alors étaient gens de Durin
Sous le mont éveillé par la douce musique
Les harpistes jouaient, les ménestrels chantaient
Et à maintes issues le clairon résonnait.
Hélas ! Le monde est gris et les montagnes vieilles,
Dans la forge à présent les cendres ont refroidi
Nulle harpe ne joue plus, aucun marteau ne tombe
Lobscurité sépand au logis de Durin
Et lombre sest dressé au-dessus de sa tombe
Dans la sombre Moria, profonde Khazad-Dûm.
Mais toujours les étoiles englouties se révèlent
Dans lobscur et paisible eau du Lac du Miroir,
Là se forme toujours sa couronne éternelle
Attendant que Durin à nouveau se réveille.
Divitiac, pour vous servir
No stain yet on the Moon was seen,
No words were laid on stream or stone
When Durin woke and walked alone.
He named the nameless hills and dells;
He drank from yet untasted wells;
He stooped and looked in Mirrormere,
And saw a crown of stars appear,
As gems upon a silver thread,
Above the shadow of his head.
The world was fair, the mountains tall,
In Elder Days before the fall
Of mighty kings in Nargothrond
And Gondolin, who now beyond
The Western Seas have passed away:
The world was fair in Durin's Day.
A king he was on carven throne
In many-pillared halls of stone
With golden roof and silver floor,
And runes of power upon the door.
The light of sun and star and moon
In shining lamps of crystal hewn
Undimmed by cloud or shade of night
There shone for ever fair and bright.
There hammer on the anvil smote,
There chisel clove, and graver wrote;
There forged was blade, and bound was hilt;
The delver mined, the mason built.
There beryl, pearl, and opal pale,
And metal wrought like fishes' mail,
Buckler and corslet, axe and sword,
And shining spears were laid in hoard.
Unwearied then were Durin's folk
Beneath the mountains music woke:
The harpers harped, the minstrels sang,
And at the gates the trumpets rang.
The world is grey, the mountains old,
The forge's fire is ashen-cold
No harp is wrung, no hammer falls:
The darkness dwells in Durin's halls
The shadow lies upon his tomb
In Moria, in Khazad-dûm.
But still the sunken stars appear
In dark and windless Mirrormere;
There lies his crown in water deep,
Till Durin wakes again from sleep.
Le monde était tout jeune et les montagnes vertes,
La lune en ce temps là était immaculée,
Les ruisseaux et les rocs étaient restés sans nom
Quand Durin séveilla et marcha solitaire.
Il nomma les vallons et collines du monde,
Il but leau de sources à la saveur inconnue,
Et, penché, contempla le grand Lac du Miroir :
Il vit apparaître une couronne détoiles
Telles des gemmes sur un bel arbre dargent
Coiffant la noirceur de son altière figure.
Oui le monde était juste et les montagnes hautes
Durant ces Jours Anciens qui précédaient la chute
Des puissants suzerains de Nargothrond antique
Et de Gondolin forte ; à présent au-delà
Des Océans de lOuest ils ont passé leur route ;
Oui le monde était juste au beau temps de Durin.
Il était souverain sur le trône de roche
Des demeures de pierre aux abondants piliers
Avec un toit en or et un sol en argent,
Des runes de pouvoir au dessus de la porte.
Léclat du soleil, de la lune et des étoiles
Dans de brillants lustres taillés dans du cristal
En dépit des nuages et du noir de la nuit.
Irradiait pour toujours leur lumière aveuglante.
Là le marteau dessus lenclume retombait,
Là burin et rivet gravaient des mots secrets,
Là la lame était faite et le pommeau forgé,
Là les mineurs creusaient, les maçons bâtissaient,
Là la perle et la pâle opale et lémeraude,
Et le fer façonné en maille de poisson,
Le corset, la ceinture, et la hache et lépée,
Et la lance luisante : tout était amassé.
Inlassables alors étaient gens de Durin
Sous le mont éveillé par la douce musique
Les harpistes jouaient, les ménestrels chantaient
Et à maintes issues le clairon résonnait.
Hélas ! Le monde est gris et les montagnes vieilles,
Dans la forge à présent les cendres ont refroidi
Nulle harpe ne joue plus, aucun marteau ne tombe
Lobscurité sépand au logis de Durin
Et lombre sest dressé au-dessus de sa tombe
Dans la sombre Moria, profonde Khazad-Dûm.
Mais toujours les étoiles englouties se révèlent
Dans lobscur et paisible eau du Lac du Miroir,
Là se forme toujours sa couronne éternelle
Attendant que Durin à nouveau se réveille.
Divitiac, pour vous servir