Tol Eressëa
Mon ami, vois-tu au loin l'île solitaire,
Celle-là qu'Ossë déracina de la Terre.
Il "accorda" ainsi au peuple des étoiles
De naviguer sur mers, sans requérir de voiles,
Pour atteindre la terre des puissants dieux
Ceux dont les longues et ensorcelantes fables,
Sont contées en ces doux et reposants lieux,
Fredonnées, chantonnées par des êtres affables.
Là-bas, fut un empire de paix, de beauté,
Où ces immenses maisons blanches et nacrées
Avaient leurs pieds sur les plages de sable d'or
Et leurs rues pavées de marbre de Valinor.
Ces habitants chérissaient, psalmodiaient la mer,
Parcourant ses côtes d'or fin, de coquillages,
Ici, les oiseaux des ondes, leurs presque frères,
Les aidaient gentiment dans leurs mélodies sages.
Oh ! peuple d'immortels, emmène-moi
Loin de la violence de nos terres
Recueille-moi. Abrite-moi chez toi
Laisse-moi vivre dans ta tour de verre.
Hélas ! Tu ne le peux car Fëanor
Ce grand parmi les princes des Eldar,
T'a détruit, par sa haine envers Melkor
Armé de ses épées, boucliers, dards.
Tes frères, ceux qui ont connu les dieux
Ont maculé tes blanches rues de rouge.
Et la solitude règne en ces lieux,
Et plus rien ne foule ton sol, ne bouge.
Et moi qui ne suis seulement qu'un pauvre hère
Je pleure ton île devenue solitaire
Perdue au milieu de la mer, de l'océan
Vide de vie, sans aucun maître de céans.
Je n'ai que mes larmes, pour ton triste abandon
La disparition du chemin du paradis
Seul lien avec la terre du Don, du pardon,
Où ont vécu les anciens dieux en harmonie.
Un simple mortel, comme moi, ne peut décrire
Les chants des Elfes, leurs aventures, leurs rires,
Leurs tristesses qui les dirigent vers la mort
Les peines qu'ils sont condamnés à vivre encore.
Vivre, demeurer, attendre la fin des âges
Sans pouvoir oublier, effacer leur malheur
Dû à l'orgueil de ce vaste monde sauvage,
Epreuve qu'ils ressassent, ici-bas, chaque heure.
Mon ami, vois-tu au loin l'île solitaire,
Celle-là qu'Ossë déracina de la Terre.
Il "accorda" ainsi au peuple des étoiles
De naviguer sur mers, sans requérir de voiles,
Pour atteindre la terre des puissants dieux
Ceux dont les longues et ensorcelantes fables,
Sont contées en ces doux et reposants lieux,
Fredonnées, chantonnées par des êtres affables.
Là-bas, fut un empire de paix, de beauté,
Où ces immenses maisons blanches et nacrées
Avaient leurs pieds sur les plages de sable d'or
Et leurs rues pavées de marbre de Valinor.
Ces habitants chérissaient, psalmodiaient la mer,
Parcourant ses côtes d'or fin, de coquillages,
Ici, les oiseaux des ondes, leurs presque frères,
Les aidaient gentiment dans leurs mélodies sages.
Oh ! peuple d'immortels, emmène-moi
Loin de la violence de nos terres
Recueille-moi. Abrite-moi chez toi
Laisse-moi vivre dans ta tour de verre.
Hélas ! Tu ne le peux car Fëanor
Ce grand parmi les princes des Eldar,
T'a détruit, par sa haine envers Melkor
Armé de ses épées, boucliers, dards.
Tes frères, ceux qui ont connu les dieux
Ont maculé tes blanches rues de rouge.
Et la solitude règne en ces lieux,
Et plus rien ne foule ton sol, ne bouge.
Et moi qui ne suis seulement qu'un pauvre hère
Je pleure ton île devenue solitaire
Perdue au milieu de la mer, de l'océan
Vide de vie, sans aucun maître de céans.
Je n'ai que mes larmes, pour ton triste abandon
La disparition du chemin du paradis
Seul lien avec la terre du Don, du pardon,
Où ont vécu les anciens dieux en harmonie.
Un simple mortel, comme moi, ne peut décrire
Les chants des Elfes, leurs aventures, leurs rires,
Leurs tristesses qui les dirigent vers la mort
Les peines qu'ils sont condamnés à vivre encore.
Vivre, demeurer, attendre la fin des âges
Sans pouvoir oublier, effacer leur malheur
Dû à l'orgueil de ce vaste monde sauvage,
Epreuve qu'ils ressassent, ici-bas, chaque heure.