Naïn, je trouve les scénaristes ambivalents par rapport aux Anneaux, puisque la première scène de la série, après le prologue, montre que Sauron cherchait à atteindre ce "pouvoir" mais a échoué à le faire, seul, de son côté. Cela sous-entend qu'il est intéressé par le fait de le trouver et c'est précisément ce que le dernier épisode montre, sauf que tout le cheminement a été dû au hasard. Sauron déclare lui-même qu'il voulait rester à Númenor. Sauron ment, mais ça a l'air d'être vrai. Il ne pouvait en rien savoir qu'il irait du fameux radeau des "hommes du Sud" jusqu'à Ost-in-Edhil à moins de connaître par cœur la Musique. C'est donc en effet par hasard qu'il se retrouve dans la condition de mettre un terme à son projet. Projet qu'il a d'ailleurs explicitement désigné à Galadriel lors d'une scène dans la prison à Númenor. Autant d'éléments qui font d'Halbrand/Sauron une énième incarnation d'un type de personnage déjà vu à l'écran, une sorte de trickster/manipulateur de série B qui s'attache en particulier à un personnage naïf (non mais repensez à la scène où il a volé quelque chose à ses compagnons de beuverie à Númenor , repensez au coup du "ne me frappez pas, ne faites pas ça", sous-entendu "je suis sombre, j'ai fricoté avec le mal, mais je déteste être mis en colère car ça libère ma pulsion maléfique" qui s'ensuit), plutôt que le grand manipulateur divin de Tolkien, qui fait entre autres dérailler deux civilisations.
Je ne voulais pas qu'Halbrand fût Sauron par pitié envers cette série, envers son scénario. Mais je trouve révélateur que cette mystery box mal traitée, qui ne tient pas debout, soit qualifiée de coup génial par un certain public. C'est de la fausse monnaie. Ce n'est "bien" que parce qu'on habitue le public à une certaine médiocrité dans une partie de la production culturelle. Mais après tout, la médiocrité peut suffire à divertir, et, notamment à l'étranger, notamment aux États-Unis, une partie de plus en plus importante du public finit par confondre le divertissement avec l'art, donc ce n'est pas grave.
Mais apparemment les amateurs des jeux Shadow of Mordor (où on voit "Celebrimbor", "Sauron", et où il y a un "nouvel Anneau" forgé , sans oublier, je crois, Isildur qui devient un Nazgûl ???) apprécient le traitement du personnage dans TROP. Normal, c'est typique d'une inspiration bien inférieure à celle, mythique, qui intéressait Tolkien... et c'est tout autant éloigné de ce que dit l'œuvre (bien sûr, il y a la question des droits).
Je ne voulais pas qu'Halbrand fût Sauron par pitié envers cette série, envers son scénario. Mais je trouve révélateur que cette mystery box mal traitée, qui ne tient pas debout, soit qualifiée de coup génial par un certain public. C'est de la fausse monnaie. Ce n'est "bien" que parce qu'on habitue le public à une certaine médiocrité dans une partie de la production culturelle. Mais après tout, la médiocrité peut suffire à divertir, et, notamment à l'étranger, notamment aux États-Unis, une partie de plus en plus importante du public finit par confondre le divertissement avec l'art, donc ce n'est pas grave.
Mais apparemment les amateurs des jeux Shadow of Mordor (où on voit "Celebrimbor", "Sauron", et où il y a un "nouvel Anneau" forgé , sans oublier, je crois, Isildur qui devient un Nazgûl ???) apprécient le traitement du personnage dans TROP. Normal, c'est typique d'une inspiration bien inférieure à celle, mythique, qui intéressait Tolkien... et c'est tout autant éloigné de ce que dit l'œuvre (bien sûr, il y a la question des droits).