26.03.2021, 20:43
(Modification du message : 15.04.2021, 18:09 par Chiara Cadrich.)
Merci Bladorthin !
– Ils m’ont repéré dès que je suis sorti ! Maudit soit ce jugeaillon impotent ! Ses suppôts ne me lâchent pas ! La nuit commence à tomber, je dois tenir jusque-là…
Course rapide par les ruelles, droite, gauche… aboiement furieux d’un molosse à l’entrée d’une cour… Damné clébard ! Ils vont rappliquer, il faut que je dégage ! ...
… Maîtriser mon souffle, écouter… là, à l’ombre de la poterne… respirer lentement… J’entends le cliquetis de leurs mailles, ils me cherchent sous les voûtes du marchand de vin, c’est tout près ! Vite, gagner la chaussée des entrepôts….
… Déjà une ombre qui se faufile dans mon sillage ! Lui échapper, accélérer, crochet derrière le lavoir, puis ralentir, continuer sans faire aucun bruit…
… C’est quoi ce feulement ?... Bifurquer, se planquer à l’abri de la porte cochère… mais… le vantail est ouvert… l’aubaine… fermer derrière moi, verrouiller la barre… récupérer un moment…
Qui est là ? Personne, l’écurie est vide… J’aurais juré… Bon, on ne moisit pas ici… L’arrière-cour… fermée ! Grimper sur la charrette et passer le mur pour atteindre la cour voisine ! Impulsion, traction ! Cornegidouille, j’ai plus la forme d’autrefois !
Réception sur les pavés crasseux d’une arrière-cour encaissée.
L’ombre s’épaissit, je serai bientôt tiré d’affaire…
Encore cette sensation d’une présence… filons !
…
Ce treige monte sec ! Je ne suis jamais venu par ici…
Un grognement bref claque non loin, rauque comme le glapissement des grands lynx du Harad…
– Ma dague ! Cette chose me suit et ce n’est pas un chien !
Le fugitif, blême et en nage, se faufile le long de la ruelle étroite, jetant de fréquents regards en arrière.
Au bout des marches, un mur ! À droite le rempart, qu’illumine la lune, et ses sentinelles... Vite, à gauche alors ! ...
… Mon cerveau bourdonne… Est-ce la bête juste là derrière moi ? …
Mais devant, au bout de la ruelle, surgissent des torches, brandies par les sergents du guet !
– Demi-tour !
Le fuyard repart en arrière et s’arrête net. Face à lui, barrant la ruelle, deux opales jaunes luisent dans l’ombre, froides et dures.
J’ai la moelle gelée mais je ne me laisserai pas dévorer sans combattre !
A la lumière des torches qui approchent, l’énorme fauve, aux pupilles hypnotisantes, semble rapetisser à la taille d’un matou… qui se faufile par une porte entrebâillée !
D’où sort-elle, celle-là ? Qu’importe ! Plus à hésiter ! …
Le joli drôle se glisse par la porte providentielle...
.oOo.
– Ils m’ont repéré dès que je suis sorti ! Maudit soit ce jugeaillon impotent ! Ses suppôts ne me lâchent pas ! La nuit commence à tomber, je dois tenir jusque-là…
Course rapide par les ruelles, droite, gauche… aboiement furieux d’un molosse à l’entrée d’une cour… Damné clébard ! Ils vont rappliquer, il faut que je dégage ! ...
… Maîtriser mon souffle, écouter… là, à l’ombre de la poterne… respirer lentement… J’entends le cliquetis de leurs mailles, ils me cherchent sous les voûtes du marchand de vin, c’est tout près ! Vite, gagner la chaussée des entrepôts….
… Déjà une ombre qui se faufile dans mon sillage ! Lui échapper, accélérer, crochet derrière le lavoir, puis ralentir, continuer sans faire aucun bruit…
… C’est quoi ce feulement ?... Bifurquer, se planquer à l’abri de la porte cochère… mais… le vantail est ouvert… l’aubaine… fermer derrière moi, verrouiller la barre… récupérer un moment…
Qui est là ? Personne, l’écurie est vide… J’aurais juré… Bon, on ne moisit pas ici… L’arrière-cour… fermée ! Grimper sur la charrette et passer le mur pour atteindre la cour voisine ! Impulsion, traction ! Cornegidouille, j’ai plus la forme d’autrefois !
Réception sur les pavés crasseux d’une arrière-cour encaissée.
L’ombre s’épaissit, je serai bientôt tiré d’affaire…
Encore cette sensation d’une présence… filons !
…
Ce treige monte sec ! Je ne suis jamais venu par ici…
Un grognement bref claque non loin, rauque comme le glapissement des grands lynx du Harad…
– Ma dague ! Cette chose me suit et ce n’est pas un chien !
Le fugitif, blême et en nage, se faufile le long de la ruelle étroite, jetant de fréquents regards en arrière.
Au bout des marches, un mur ! À droite le rempart, qu’illumine la lune, et ses sentinelles... Vite, à gauche alors ! ...
… Mon cerveau bourdonne… Est-ce la bête juste là derrière moi ? …
Mais devant, au bout de la ruelle, surgissent des torches, brandies par les sergents du guet !
– Demi-tour !
Le fuyard repart en arrière et s’arrête net. Face à lui, barrant la ruelle, deux opales jaunes luisent dans l’ombre, froides et dures.
J’ai la moelle gelée mais je ne me laisserai pas dévorer sans combattre !
A la lumière des torches qui approchent, l’énorme fauve, aux pupilles hypnotisantes, semble rapetisser à la taille d’un matou… qui se faufile par une porte entrebâillée !
D’où sort-elle, celle-là ? Qu’importe ! Plus à hésiter ! …
Le joli drôle se glisse par la porte providentielle...
.oOo.