~~ Fingolfin ~~
Aux étoiles scintillantes, à la lune dorée, sous les vents modérés de Manwë Sulimo,
les vertes plaines bruissent de murmures enchantés et les elfes, insouciant, folâtrent au château.
La nuit soudain flamboie d'effroyable brasiers et le noir du ciel se fissure en lambeaux,
Thangorodrim crache des torrents enflammés, rougeoyant tourbillons, maelstroms abyssaux.
Fane le belle vallée sous la cendre asphyxiée, Balrogs et Loups garous jaillissent d'Utumno,
les affres de la ruine consument les premiers nés, de leur fières armées ne demeurent que sanglots.
Accablé le grand roi pour ses enfants tombés, chevauche Rochallor portant haut son drapeau,
jusqu'au seuil d'Angband sur son blanc destrier, remparts titanesques, noir écrin du chaos.
Son cor retentit telles les trompes d'Oromë, il provoque et se moque du funeste bourreau,
sur les portes d'airain frappent ses poings serrés, le défi est lancé au prince des fléaux.
Alors Melkor s'avance en armure d'acier, comme une tour gigantesque aux acérés créneaux,
sombre nécromancien, mortelle divinité, dont les noirs ténèbres répercutent l'écho.
Il élève jusqu'aux nues son arme de damnée et rabat en courroux le terrible marteau,
creusant dans le sol de béantes tranchées, la terre est crevassée de millier de tombeaux.
Mais le roi Fingolfin est rapide et léger et d'un bond il évite les mortels assauts,
par sept fois il frappe de Ringil son épée, par sept fois le Valar pousse des cris gutturaux.
Le combat est si rude, le roi si fatigué, et trois fois il défaille sous les coups brutaux
et trois fois se relève par sa seule volonté, mais au final s'écroule dans un des canaux.
Son heaume est fendu, sa bannière déchirée et son écu brisé en plusieurs morceaux.
Morgoth sur son cou pose sa botte ferrée, Fingolfin agonise prisonnier de l'étau.
D'un ultime coup d'épée il lui tranche le pied mais succombe du sang noir qui s'écoule à flot,
le Valar en fureur s'empare du corps brisé, il veut jeter aux loups la dépouille du héros.
Des pics du Crissaegrim à la vue aiguisée, roi des aigles, Thorondor, le plus grand des oiseaux,
s'élance de son aire les ailes déployées, éclair foudroyant, resplendissant joyaux.
Il arrache le visage de l'ennemi juré, puis repart tristement par delà les ruisseaux,
emportant dans ses serres le roi inanimé, traversant les nuages, perlé de gouttes d'eau.
A la cité cachée la belle Ondolindë, près du seigneur Turgon relâche son fardeau,
sur une colline fleurie un cairn est érigé et le corps déposé pour son dernier repos.
Et pendant que croît la blanche Symbelmynë, du courage ton esprit porte à jamais le sceau,
sous la voute azurée et pour l' éternité, aux côtés de Mandos parmi les coeurs loyaux.
Vilyan
Aux étoiles scintillantes, à la lune dorée, sous les vents modérés de Manwë Sulimo,
les vertes plaines bruissent de murmures enchantés et les elfes, insouciant, folâtrent au château.
La nuit soudain flamboie d'effroyable brasiers et le noir du ciel se fissure en lambeaux,
Thangorodrim crache des torrents enflammés, rougeoyant tourbillons, maelstroms abyssaux.
Fane le belle vallée sous la cendre asphyxiée, Balrogs et Loups garous jaillissent d'Utumno,
les affres de la ruine consument les premiers nés, de leur fières armées ne demeurent que sanglots.
Accablé le grand roi pour ses enfants tombés, chevauche Rochallor portant haut son drapeau,
jusqu'au seuil d'Angband sur son blanc destrier, remparts titanesques, noir écrin du chaos.
Son cor retentit telles les trompes d'Oromë, il provoque et se moque du funeste bourreau,
sur les portes d'airain frappent ses poings serrés, le défi est lancé au prince des fléaux.
Alors Melkor s'avance en armure d'acier, comme une tour gigantesque aux acérés créneaux,
sombre nécromancien, mortelle divinité, dont les noirs ténèbres répercutent l'écho.
Il élève jusqu'aux nues son arme de damnée et rabat en courroux le terrible marteau,
creusant dans le sol de béantes tranchées, la terre est crevassée de millier de tombeaux.
Mais le roi Fingolfin est rapide et léger et d'un bond il évite les mortels assauts,
par sept fois il frappe de Ringil son épée, par sept fois le Valar pousse des cris gutturaux.
Le combat est si rude, le roi si fatigué, et trois fois il défaille sous les coups brutaux
et trois fois se relève par sa seule volonté, mais au final s'écroule dans un des canaux.
Son heaume est fendu, sa bannière déchirée et son écu brisé en plusieurs morceaux.
Morgoth sur son cou pose sa botte ferrée, Fingolfin agonise prisonnier de l'étau.
D'un ultime coup d'épée il lui tranche le pied mais succombe du sang noir qui s'écoule à flot,
le Valar en fureur s'empare du corps brisé, il veut jeter aux loups la dépouille du héros.
Des pics du Crissaegrim à la vue aiguisée, roi des aigles, Thorondor, le plus grand des oiseaux,
s'élance de son aire les ailes déployées, éclair foudroyant, resplendissant joyaux.
Il arrache le visage de l'ennemi juré, puis repart tristement par delà les ruisseaux,
emportant dans ses serres le roi inanimé, traversant les nuages, perlé de gouttes d'eau.
A la cité cachée la belle Ondolindë, près du seigneur Turgon relâche son fardeau,
sur une colline fleurie un cairn est érigé et le corps déposé pour son dernier repos.
Et pendant que croît la blanche Symbelmynë, du courage ton esprit porte à jamais le sceau,
sous la voute azurée et pour l' éternité, aux côtés de Mandos parmi les coeurs loyaux.
Vilyan