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[Fan-Fiction] La carrière de Sigmin le nain
#5
II
Enquête sous les frondaisons

« C’est haut»

Soldat Hemli, de la 12e Compagnie d’Erebor, perché sur un mallorn géant



Après la bataille de la clairière, Arafin avait proposé à Sigmin et ses nains de venir se reposer dans leur campement, ils y seraient plus en sécurité car ce campement était en hauteur, dans un mallorn géant. Sigmin accepta volontiers, cela permettrait aux blessés de panser leurs plaies, et à tous ses rangers de récupérer de leur récente bataille. C'est l'esprit occupé qu'il marcha aux côtés du sergent elfe vers leur base. Cette histoire de disparition le mettait mal à l'aise, car tous les orques étaient morts, ils n'auraient pas pu enlever l'elfe et emporter un autre corps. Le sergent nain se décida à en parler avec Arafin quand ils seraient plus tranquilles, c'est-à-dire au campement. Il pensait bien que l'elfe était tout aussi inquiet que lui, sinon plus, car lui c'est un elfe vivant qu'il avait perdu. Bref, les deux compagnies s'étaient mies en marche le long de la route, des elfes étaient partis en éclaireurs et des rangers nains assuraient l'arrière-garde et la protection des flancs, en avançant à couvert dans la forêt, accompagnés par les archers elfes restants. Ils marchèrent ainsi pendant environ deux heures, sans rencontrer d'ennemis ou d'amis, aucun être vivant pour ainsi dire. Quand le groupe arriva au mallorn géant, les nains furent stupéfiés: ce qu'ils avaient d'abord pris pour un gros caillou recouvert de végétation étaient en fait le mallorn en question. Son tronc devait bien faire vingt mètres de diamètre, et les nains en firent le tour, encore sous le choc.
Arafin, qui discutait avec son second Earendùr, un des éclaireurs de la troupe, se retourna vers Sigmin:
« Ne traînons pas, maître nain, montons, nous devons parler.
-Je vous suis, mais je voudrais bien savoir comment monter dans cet arbre, demanda le sergent nain.
-Suivez-moi, vous verrez. »
L'elfe entraina le nain vers deux excroissances de l'arbre qui formaient un creux au milieu, et Arafin s'y engouffra, disparaissant à la vue de tout le monde.
« Venez, maître nain ! lui lança-t-il. »
On dit que les nains sont à l'aise dans le noir et sous terre, mais ici Sigmin ne l'était pas trop. Mais sans savoir pourquoi, il entra dans le creux, à la suite de l'immortelle créature, et voyant des elfes qui le suivaient, montrant à leur tour le passage aux rangers d'Erebor. Sigmin avançait à l'aveugle, en tâtant le vide de ses mains. Puis la lumière revient, mais pas brusquement, non, elle revint petit à petit mais sans trop de puissance. Quand le nain s'approcha, il découvrit un escalier. Surpris de découvrir un escalier dans le tronc d'un arbre, il monta tout de même les marches sans attendre. Il grimpa ainsi pendant environ dix minutes, jusqu'à ce qu'il arrive à une plate-forme, à l'extérieur cette fois, et là d'autres marches s'offraient à lui. Mais là, on aurait dit que les marches sortaient de l'arbre de la même manière que des branches, ce qui continua de l'étonner. Filin le rejoignit à ce moment-là, lui aussi stupéfié. Mais il ne dit pas un mot et les deux nains continuèrent leur ascension, collés au tronc par la peur du vide. Eh oui, beaucoup de nains avaient le vertige, vivant sous le sol ils n'y étaient pas habitués. Cette fois-ci la montée dura un peu plus longtemps, vingt minutes, jusqu'à ce qu'ils rejoignent Arafin, qui les attendait sur une plate-forme.
« Voici notre campement, et je vous y souhaite la bienvenue à vous, maîtres nains, annonça-t-il.
-Merci à vous elfe, répondit Sigmin.
-Suivez-moi, leur demanda le sergent.
Ils continuèrent de grimper, et leur ascension leur dévoila de nouvelles plates-formes, l'une avec des couchettes, l'autre avec des armes, et même une qui abritait des oiseaux. Puis ils arrivèrent à une grande surface, « Sûrement la place centrale de ce lieu » pensa Sigmin. Effectivement, c'était la plate-forme principale, d'où partaient une demi-douzaine d'échelles ou de ponts de singe, menant à d'autres terrasses.
Arafin attendit que le reste des elfes et des nains arrivent, et que son second le rejoigne.
« Amis nains, bienvenue dans notre refuge. Mon second, Earendùr vous guidera vers vos lieux de repos et emmènera les blessés dans notre infirmerie. Je n'en dis pas plus car je vois sur vos visages la fatigue et la tristesse. »
On aperçu alors d'autres elfes, inconnus, qui se montrèrent sur les plates-formes. Ils n'étaient que cinq ou six, et Sigmin discernait mal leur visage.
Arafin lui glissa à l'oreille:
« Ce sont des femmes elfes. Elles restent au campement, car même si elles savent se battre, elles ne vont jamais au combat car leur aide est plus que guerrière. »
Sigmin n'avait jamais vu d'aussi belles créatures. Mais le sergent elfe le tira de ses rêveries :
« Venez avec moi maintenant, nous devons parler, si vous le souhaitez, votre second peut vous accompagner.
-Non, je vois qu'il est déjà parti avec nos blessés, il faut mieux le laisser. Je vous suis, maître elfe, allons-y !
Les deux sergents prirent la direction de la plate-forme la plus élevée, c'était les quartiers des responsables du refuge, autrement dit d'Arafin et d'Earendùr. Le maître des lieux invita Sigmin à se délester de son équipement. Le nain enleva donc son arc et son carquois, puis retira sa hache de sa ceinture, enleva sa cape et finit par retirer son armure de cuir et sa cotte de mailles. Le chef elfe fut étonné de voir quelqu'un porter autant d'équipement, car lui même ne possédait pas d'armure, et ses armes et vêtements étaient beaucoup plus légers que leur équivalent nain. Puis Sigmin se vit proposer une boisson qu'il accepta volontiers de goûter. Celle-ci avait une légère saveur fruitée et alcoolisée (à consommer avec modération alors) que Sigmin apprécia.
« Maintenant, maître nain, nous devons parler, déclara Arafin d'un ton grave. La disparition du jeune Nindil et celle du corps de votre guerrier Hoifur me préoccupe grandement.
-Eh bien moi aussi, maître elfe. Je dois dire que les seuls ennemis que nous ayons vus sont morts, je ne les pense donc pas coupable d’un quelconque méfait, pour une fois.
-Moi non plus, et devant notre manque d'information, je propose de retourner dans les ruines ou nous avons livré bataille, afin de voir si nous pourrions y trouver quelque chose d’intéressant.
-Oui, même si je ne vois pas trop comment.
-J'ai mis un cadavre orque de côté et demandé à ce qu'on l'attache solidement à un arbre, de telle façon que même tous les elfes et nains ici présents ne pourraient l'en détacher.
-Je ne vois pas là où ça nous mène et pour ainsi dire je...
-Je vais être rapide: je pense que des araignées rôdent dans cette zone de la forêt.
-Des araignées ?! Eh bien ce n'est pas très embêtant, ami elfe.
-Je ne vous parle pas des araignées communes, bien qu'elles soient de plus en plus nombreuses, mais je pensais plutôt à des araignées géantes.
-Des quoi ?! s'étouffa Sigmin dans sa boisson. Des araignées géantes ?
-Oui maître nain, des araignées géantes, d'environ deux mètres de diamètre, des crochets de la taille de votre main et des pattes de même longueur que mes jambes.
-Mais...d'où viennent-elles ?
-Vous n'êtes pas sans savoir qu'une ombre plane sur Dol Guldur, au sud de la Forêt Noire. Et bien cette ombre aurait amené avec elle la reine des araignées –une terrifiante créature, descendante d’Ungoliant- ainsi que toute sa progéniture, et elle se serait installée au nord de Dol Guldur, dans un ancien bâtiment peu éloigné de la tour. Mais maintenant, cet endroit et les arbres tout autour sont transformés et envahis par des toiles géantes. Le Mal était fait, mais nous nous n'en sommes pas occupés au début, car les araignées restaient au Sud de la Forêt Noire.
-Et maintenant, cela a changé n-est-ce pas ? devina le nain.
-Oui, effectivement. Les araignées ont commencé à monter dans le Nord de la Forêt, atteignant les frontières de notre royaume. Et les orques sont arrivés avec elles, venant des Monts Brumeux et de Dol Guldur, dit Arafin, chuchotant les derniers mots, pour qu'ils soient les seuls à entendre le nom de la tour maléfique. C'est pour cela que je suis ici. Plusieurs groupes comme le mien ont été crées pour traquer les créatures de Sauron, car elles passent les frontières et déjouent la surveillance de nos sentinelles.
-Je vois, murmura Sigmin, en plein dans ses pensées. Eh bien je pense que votre idée est bonne. Pour moi les araignées géantes n'étaient qu'un conte que les nourrices naines racontaient aux enfants pour leur faire peur.
-Je suis désolé de briser vos contes d'enfants, répondit Arafin, mais ces créatures existent belle et bien, et je suis chargé de tuer toutes celles qui viendraient sous les frondaisons de Vert Bois. Et ma tâche en serait facilitée pour un moment si vous acceptez de m'aider, en sachant que si nous retrouvons la tanière de ces bêtes, nous retrouverons la trace de mon guerrier ainsi que le corps du votre.
-C'est vrai, c'est vrai, songea Sigmin. Et j'accepte volontiers de vous aider, afin de renforcer les amitiés entre elfes et nains, si souvent tombées en désuétude.
-Je vous en remercie, maître nain. Et maintenant, il est temps de se reposer. Je pense que vous voudrez retourner auprès de vos hommes et dormir avec eux ?
-En effet. Dois-je les prévenir pour demain et notre voyage jusqu'aux ruines ?
-Ne prévenez que deux de vos hommes, en qui vous avez confiance et qui vous accompagneront. Je ferais de même avec les miens, et le reste de ma compagnie restera ici, ainsi que la vôtre bien entendu.
-Merci, maître elfe, je m'en vais vous laisser et vous souhaite une bonne nuit.
-Bonne nuit à vous aussi, ami, répondit le sergent elfe. »
Le sergent nain, lui, regagna la plate-forme où se reposaient ses rangers, après un détour par l'infirmerie, pour prendre des nouvelles de Narin et Feran. Le premier était déjà sur pied, un bandage autour du crâne, et le deuxième se remettait rapidement, grâce à la médecine des elfes.
Les rangers étaient mal à l'aise, car ils n'étaient pas habitués à être en hauteur, mais ils dormaient tout de même, trop fatigués par la récente bataille. Sigmin rejoignit son second, Filin, qui ne dormait pas, et lui demanda de réveiller discrètement Hemli et Figan, puis de le rejoindre sur la plate-forme centrale. Le second s'exécuta rapidement, et cinq minutes plus tard, les trois rangers le retrouvaient dehors. Il les fit s'asseoir, puis leur parla d'une voix calme et reposée:
« Mes amis, vous êtes au courant de la disparition du corps du valeureux Hoifur. »
Tous acquiescèrent tristement.
« J'ai eu une discussion avec le chef elfe, poursuivit Sigmin, et il m'a avoué qu'il avait des soupçons sur la présence d'araignées géante dans la forêt. »
Les nains s'écrièrent vivement, mais leur chef les retint.
« Ne réveillez pas les autres, il faut que tout ceci reste secret.
-Mais pourquoi nous en parler, si cela doit rester secret ? demanda Hemli.
-C'est pour cela que je vous ai convoqué, dit le sergent. Le maître elfe m'a proposé d'enquêter sur ces araignées, car un de ses guerriers a disparu et il souhaiterait le retrouver, et moi je voudrais récupérer le corps d'Hoifur. Hemli et Figan, vous m'accompagnerez demain à la clairière où nous avons livré bataille, car l'elfe pense que les créatures de l'Ombre reviendront, il leur a laissé un petit goûter: un cadavre d'orque plus précisement. Quant à toi, Filin, tu resteras ici avec la compagnie et tu en assureras le commandement jusqu'à ce que je revienne. Si justement, je ne reviens pas aux bout de deux jours -c'est ce que s'est donné l'elfe pour retrouver la trace de ces bêtes, emmènes la compagnie avec toi jusqu'aux Halls de Thranduil, et avertit-le de ce qui se passe ici, mais n'oublie pas les messages de la part de nôtre bon roi Daïn (sa sagesse nous guidera et sa hâche nous mènera lors des batailles). Puis retournes en Erebor si ta présence n'est plus indispensable ici, mais fais attention sur le chemin du retour. Voilà, vous avez tous compris ?
-Oui sergent, répondirent-ils tous.
-Bien maintenant, au dodo tous le monde ! Hemli et Figan, je viendrais vous réveiller.
Les trois rangers sous les ordres de Sigmin retournèrent sur leur plate-forme, laissant seul leur chef dans ses pensées. Mais il ne tarda pas à aller se coucher à son tour.

Le lendemain matin, le second d'Arafin, Earendùr, vint réveiller Sigmin, qui réveilla à son tour les deux rangers qui l'accompagneraient. Puis les trois nains suivirent l'elfe qui les mena sur une plate-forme où les attendaient le sergent Arafin et deux de ses guerriers qui s'étaient portés volontaire pour la «balade» en forêt: un archer du nom de Tinadriel, qui se révéla être le frère aîné de Nindil, l'elfe disparu, et un épéiste se nommant Calaldur, le meilleur bretteur du groupe de traque des elfes. Les nains et les elfes se saluèrent, puis prirent ensemble un petit-déjeuner composé de nourriture elfique: fruits, lembas et la même boisson qui avait été servi à Sigmin la veille. Puis le groupe, composé donc, de Sigmin et de ses deux rangers, et d'Arafin et d’autant de ses guerriers, se mit en route. Ils commencèrent à descendre le mallorn géant, ce qui leur prit tout de même une bonne demi-heure.
Arrivé en bas, le groupe se mit en marche vers la clairière, et Tinadriel partit en éclaireur, suivit par Figan. La formation principale (entendez par là les deux sergents et les deux guerriers restants) voyagea en silence pendant les deux heures qui la séparait de la clairière. Mais, cinq cents mètres avant d'y arriver, les deux éclaireurs revinrent au pas de course. Ils rapportèrent avoir vues les créatures à huit pattes qu’ils cherchaient tant, et qui essayaient de détacher le cadavre d'orque du tronc où il avait été préalablement attaché. Le groupe se rapprocha donc en toute discrétion du talan le plus proche, les elfes y montèrent puis aidèrent –avec beaucoup de difficultés- les nains à y faire de même. Une fois tout le monde en haut, ils utilisèrent les passerelles pour rejoindre la plate-forme qui leur permettrait d'observer le mieux possible l'arbre où était attaché le cadavre. Là, un spectacle terrifiant s'offrait à leurs yeux: une demi-douzaine d'araignées géantes, marrons avec des taches vertes, bleues ou rouges, huit gros yeux globuleux, autant de très longues pattes velues et des crochets de la taille d'une dague elfe.
Le groupe se ressaisit et fixa son attention sur une araignée un peu plus grosse que les autres qui essayait en vain de détacher l’orque. Pendant dix minutes, le cadavre ne bougea pas de son arbre, mais l'araignée changea de technique: elle piqua la dépouille avec son dard et y injecta son venin, qui allait rendre le corps plus flasque. Effectivement, cette technique s'avéra payante, car l'araignée pût faire glisser le cadavre par-dessus les cordes pourtant très serrées. Puis elle l'enroula dans une toile et l'emporta en-dehors de la clairière. Bientôt, on la perdit de vue, et les nains s'étonnèrent que le sergent elfe ne réagisse pas.
« Ne vous inquiétez pas, leur dit Arafin. Le corps de l'orque ainsi que la zone d'herbe autour de l'arbre ont été recouverte d'une substance odorante et colorée, nous n'aurons pas de mal à retrouver la piste de cette araignée. Mais avant de nous lancer à sa poursuite, il va falloir s'occuper de ses compagnes. Mettez-vous en place sur les plates-formes, nous allons éliminer les cinq araignées restantes. Ne prenons aucun risque, abattons-les à distance avec nos flèches. »
Sur ce, les nains se postèrent aux meilleurs postes de tir que pouvaient leur offrir les telain, ils encochèrent une flèche et bandèrent leur arc.
« Attendez ! leur ordonna le sergent elfe. Un trait ne suffira pas à les tuer, et vous n'aurez pas le temps de leur tirer dessus une deuxième fois, elles s'enfuiront et sont très rapides. Versez plutôt ça sur les pointes de vos flèches, c'est aussi de notre composition, leur dit Arafin, leur tendant une petite fiole remplie d'un liquide sombre.
-Qu'est-ce que c'est ? demanda Hemli, prenant la fiole et en versant sur la pointe de son trait.
-Un poison issue d'une plante vénéneuse. Quiconque est touché est immobilisé en quelques secondes.
-Fascinant, dit Sigmin, répandant à son tour du poison sur sa flèche. »
Une fois les pointes toutes recouvertes du liquide, les cinq archers se répartirent les cinq cibles. Puis ils bandèrent leur arc ensemble et Arafin ordonna:
« Feu ! »
Les cordes chantèrent toutes en cœur et les flèches trouvèrent toutes leur cible, bien que Figan eut failli manquer sa cible, très mobile. Mais finalement, celle-ci fut touchée en pleine tête, et mourut sur le coup.
Le groupe descendit rapidement et chacun se dirigea vers sa cible. Les nains tirèrent leur hache, les elfes leur lame, et les armes s'abattirent sur les araignées. C'en était fini pour les cinq là.
« Bon, à la plus grosse maintenant, souffla Sigmin.
-En avant, lança Arafin, Tinadriel, tu passes premier et tu suis les traces.
-A vos ordres sergent.
Le petit groupe s'élança à la suite de l'archer elfe, avançant rapidement, car l'araignée avait laissé beaucoup de traces rouges du fait du filas, la substance odorante mise en place par Arafin. Ils coururent ainsi pendant une demi-heure environ, avant d'arriver dans une zone de la forêt recouverte de toiles d'araignées géantes. Ils avaient perdu la trace de l'araignée. Hemli s'englua, et il fallut un bon moment avant d'arriver à le libérer. Et c'est à ce moment-là qu'ils retrouvèrent la piste de l'araignée: Calaldur reçut une bonne dose de bave sur l'épaule, puis il leva la tête. Vision d'horreur: l'énorme arachnide se trouvait sur sa toile, suspendue entre deux arbres, les crochets écartés. Le monstre bondit sur Figan et le piqua de son dard dans le dos, le nain s'effondrant aussi sec. Avant que les autres guerriers aient pu réagir, le malheureux ranger était pris dans un sac de toile. Puis les deux sergents reprirent leurs esprits: ils crièrent en même temps :
« Sus au monstre ! »
Ils tirèrent leur arme et se précipitèrent sur l'araignée, suivis d'Hemli, Tinadriel et Calaldur. Celui-ci réussit à couper un morceau de patte de la bête, et le frère de Nindil grimpa vivement dans un arbre, et commença à décocher ses flèches, en prenant soin de ne pas toucher Figan, ce qui n'était pas aisé, même pour un elfe. L'araignée s'enfuit vers la falaise proche, talonnée par Sigmin, Arafin et les autres. Arrivée à la falaise, l'araignée s'engouffra dans un tunnel au pied de celle-ci. Les elfes hésitèrent, laissant passer les nains, plus à l'aise sous terre. Arafin sortit une fiole, qui se révéla être une source de lumière, puis les sylvains descendirent dans les ténèbres, guidés par le sergent elfe, Ils n'en eurent pas besoin très longtemps, car le tunnel déboucha à l'air libre quelques dizaines de mètres plus loin.
Les elfes sortirent prestement de la galerie, plus à l'aise sur que sous terre. Les deux rangers nains étaient déjà aux prises avec l'araignée, mais ils ne prenaient pas l'avantage. L'arrivée des elfes leur fût d'un grand secours, car ceux-ci tirèrent leur lame et firent le tour du monstre, lui coupant la retraite. L'arachnide, ne sachant quoi faire, relâcha la pression sur les nains et se retourna pour faire face aux trois elfes. Cela lui fût fatal, car elle exposa son abdomen, plus fragile, à la colère du sergent Sigmin. Celui-ci s'empressa de frapper le dard de l'araignée, et le détacha du reste du corps. Le monstre à huit pattes « cria » de douleur, et se retourna de nouveau. Mais elle ne finit pas son demi-tour car les trois guerriers elfes tranchèrent trois de ses pattes gauches, puis Arafin détacha la dernière avec sa lame. L'araignée s'effondra, manquant évidemment de stabilité. Tinadriel lui sauta dessus, pendant que les rangers nains lui coupaient ses dernières pattes. L'archer elfe perché sur la bête prit son arc, encocha trois flèches et les tira dans la tête du monstre pour l'achever. L'araignée était morte, grâce à l'habilité conjointe des nains et des elfes.
Sigmin et Hemli firent le tour de la bête, sans trouver traçes de Figan, jusqu'à ce qu'Arafin leur désigne un arbre. Effectivement, le nain captif était là, emprisonné dans la toile et suspendu à une haute branche. Et il y avait d'autres cocons, trois au total. Le groupe se douta de qui était dedans: Nindil, le corps d'Hoifur et sûrement celui de l'orque qui avait servi d'appât. Les trois guerriers elfes s'empressèrent de grimper dans l'arbre et de décrocher les cocons, que rattrapèrent les nains, qu'ils découpèrent ensuite, libérant les captifs de leur gangue de toile. Ils trouvèrent bien ceux qu'ils avaient espérer : les trois ex-captifs étant inconscients, les six membres debout décidèrent de les ramener le plus vite possible au mallorn géant. Pour cela, ils décidèrent d'utiliser les cocons, très solides mais très légers et faciles à porter. Arafin et Sigmin portèrent le corps de Hoifur, Tinadriel porta son frère Nindil. Calaldur et Hemli s’occupèrent de Figan. Ils prirent beaucoup plus de temps à revenir, du fait de leurs charges.
Arrivés au mallorn géant, Hemli sonna du cor et des nains et des elfes descendirent en armes à toute vitesse, croyant à une attaque. Ils furent étonnés de voir leur sergent respectif ramener les hommes et des cocons. Le cor avait été sonné pour qu'on vienne leur donner un coup de main pour monter les gangues en haut de l’arbre. Ce qui fut fait, et rapidement. Une fois en haut, les corps furent emmenés à l'infirmerie elfe et là ils reçurent une potion elfique qui réveilla tous les anciens captifs et les ramena à l’état conscient : ils furent étonnés de se trouver là. Mais les malades ne purent parler car ils tombèrent dans un sommeil profond, et le groupe les laissa en paix. Les deux sergents montèrent sur la plate-forme d'Arafin, pour faire le bilan. L'elfe savait qu'il fallait avertir Thranduil, au sujet des araignées, et comme Sigmin devait rencontrer le roi elfe, ils décidèrent de partir ensemble. Mais avant, ils devaient se reposer.
Désolé pour ces gros pavés, toute ma mise en page disparait quand je transfère le texte sur le forum. Et après, impossible de remettre les alinéas, ils ne sont pas pris en charge ici.
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