24.11.2009, 22:49
Tolkien a écrit :Mais Sauron n'était point fait de chair mortelle. Et bien qu'il fut dès lors privé de cette forme sous laquelle il avait accompli de si grands méfaits, de sorte qu'il ne put jamais plus paraître beau aux yeux des Hommes, malgré cela son esprit surgit des profondeurs et passa comme une ombre et un vent noir sur la mer, et regagna la Terre du Milieu et le Mordor, qui était son foyer. Là il recouvra son grand Anneau à Barad-dûr et il y demeura, sombre et silencieux, jusqu'à s'être donné une nouvelle forme, l'image même du mal et de la haine ; et rares étaient ceux à pouvoir soutenir l'Œil de Sauron le Terrible.
Tolkien a écrit :La « capitulation » personnelle de Sauron fut volontaire et rusée : on l'a emmené gratis à Númenor ! Il avait bien entendu l'Anneau Unique, et a très vite dominé les esprits et les volontés de la plupart des Númenóréens. (Je ne crois pas qu'Ar-Pharazôn savait quoi que ce soit au sujet de l'Anneau Unique. Les Elfes avaient gardé totalement secrète la question des Anneaux, aussi longtemps qu'ils l'ont pu. [...] Bien que Sauron soit réduit à « un esprit de pure haine, porté par un vent ténébreux », je ne crois pas qu'il y ait de quoi être surpris par cet esprit qui emporte l'Anneau Unique, dont dépendait alors en grande partie sa faculté de dominer les esprits.
Tolkien a écrit :Il s'agit toutefois d'un Anneau. Alors ? Les Neuf, les Nazgûl les gardent. Les Sept ont été pris ou détruits.
Tolkien a écrit :Je ne pense pas qu'ils l'auraient attaqué en employant la force, se seraient saisis de lui ou l'auraient fait prisonnier ; ils auraient obéi, ou feint d'obéir à ses ordres les moins importants qui n'auraient pas interféré avec leur mission — dont Sauron les avait chargés, lui qui possédait le contrôle premier sur leurs volontés par l'intermédiaire des neuf anneaux (qu'il tenait en son pouvoir).
Faut-il préciser que ce fastidieux exercice m'a ôté toute envie de débattre du sujet ?

The gods forgot they made me, so I forget them too
I listen to the shadows, I play among their graves
I listen to the shadows, I play among their graves