22.07.2008, 07:21
Druss a écrit :Mais pas la peine d'être hautain.
Effectivement, mieux vaut éviter les postures péremptoires, de part et d'autre.
En l'occurrence, je pense que résumer l'Athrabeth est au-dessus de mes modestes capacités. C'est une œuvre, qui, tant du point de vue de l'aboutissement de l'écriture que de la complexité et de l'intérêt de ce qu'elle relate, me semble même supérieure au SdA. Et bien qu'il ne s'agisse que d'un "débat" (athrabeth) entre Finrod (Felagund) et Andreth (femme-sage du peuple de Bëor, sœur de Bregor et tante de Barahir), il n'est pas dénué de rebondissements inattendus.
Pour ce qui est du contenu relaté, je pourrais aussi directement renvoyer à Genèse 3:1, mais ce serait sans doute aller un peu vite.
Sans vouloir rentrer trop dans les détails, il s'agit d'un débat portant sur les origines des Hildor (les Humains), qui ne manquaient pas d'intriguer les Elfes. Comme le dit la phrase d'introduction :
Tolkien a écrit :Or les Eldar apprirent que, d'après les traditions des Edain, les Hommes croyaient que leur hroar [i.e. leurs corps] n'étaient pas si rapidement périssables par nature, mais avaient été rendus tels par la malice de Melkor.
Évidemment, les Elfes ne comprenaient guère cela, d'autant plus que les Hommes refusaient obstinément de parler de leurs origines, disant la plupart du temps "il y a une ombre derrière nous".
Tolkien a écrit :Mais pour les Eldar, il semblait que, si la mortalité des Hommes était venue d'une malice spéciale envers les Hommes, la nature de ceux-ci avait douloureusement transformé le dessein premier d'Eru, et ceci leur était un sujet d'étonnement et d'effroi, car, s'il en était ainsi en vérité, le pouvoir de Morgoth devait alors être (ou avoir initialement été) bien plus grand que ce que même les Eldar en avaient compris ; tandis que la nature originelle des Hommes devait avoir été étrange en vérité et différente de celle de tout autre habitant d'Arda.
Après, je n'aborderai pas le débat lui-même, mais je dirai simplement que Finrod tenta de faire la lumière sur cette question en parlant à Andreth, l'une des Edain les plus érudites. Et en effet, il fut étonné et effrayé par les réponses qu'elle lui donna.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland