Je sais fort bien que les trémas sont "externes", dans la mesure où ils ne sont pas reflétés par les tengwar. Cependant, ils aident à la bonne lecture du quenya. Si on ne les met pas (spécialement en fin de mot), n'importe quel débutant français prononcera le mot correspondant comme s'il s'agissait d'un 'e' muet. Par contre, je reconnais que le tréma sur les mots comme Eärendil ne s'impose pas pour nous. Mais on peut vouloir rester cohérent avec les Anglais.
En outre, si l'on ne prenait en compte que ce qui est significatif en tengwar, les choses deviendraient rapidement confuses. Prenons l'exemple du serment d'Elendil, il donnerait :
Et Earello Endorenna utúlien. Sinome maruvan ar Hildinyar tenn Ambarmetta.
Pas de trémas (d'où une possible prononciation 'sinom' de 'sinomë), pas d'apostrophes (ce qui empêche de comprendre que -n' est une forme du pronom -nyë et que tenna est élidé à cause du 'a' de Ambar), pas de tiret (qui permet de comprendre que 'ambar' et 'metta' sont deux mots séparés).
Je le redis : ce que Tolkien considérait canon, c'est ce qu'il a publié. Il était totalement inconstant dans ses textes non-publiés (d'où le 'k' au lieu de 'c'), mais il prenait un soin extrême à tout normaliser avant la publication.
On notera d'ailleurs :
- 'carin', 'caril', etc sur un papier postérieur à 1968 (VT.49, p.16)
- 'ulca' (mais 'ke' deux lignes plus bas) sur AS3, AS4, AS5 et AS6 (VT 49, p.6-7)
- le très bizarre "Q. keura, T. ceura, S. cyr" sur une note de ELN (VT.48, p.8 ). Comme si Tolkien avait voulu à cet endroit transcrire différemment quenya, telerin et sindarin, bien que tous trois utilisent le tengwa 'calma' pour représenter le son 'c'.
Maintenant, si l'on cherche à normaliser une écriture française des tengwar, on peut évidemment se passer du tréma sur les composés 'ea', et on peut préférer utiliser 'k' et 'kw' pour représenter les tengwar 'calma' et 'quessë', vu que cela améliorerait la prononciation des néophytes (combien de temps n'ai-je pas prononcé 'sírdan' au lieu de 'Kírdan' ?).
En outre, si l'on ne prenait en compte que ce qui est significatif en tengwar, les choses deviendraient rapidement confuses. Prenons l'exemple du serment d'Elendil, il donnerait :
Et Earello Endorenna utúlien. Sinome maruvan ar Hildinyar tenn Ambarmetta.
Pas de trémas (d'où une possible prononciation 'sinom' de 'sinomë), pas d'apostrophes (ce qui empêche de comprendre que -n' est une forme du pronom -nyë et que tenna est élidé à cause du 'a' de Ambar), pas de tiret (qui permet de comprendre que 'ambar' et 'metta' sont deux mots séparés).
Je le redis : ce que Tolkien considérait canon, c'est ce qu'il a publié. Il était totalement inconstant dans ses textes non-publiés (d'où le 'k' au lieu de 'c'), mais il prenait un soin extrême à tout normaliser avant la publication.
On notera d'ailleurs :
- 'carin', 'caril', etc sur un papier postérieur à 1968 (VT.49, p.16)
- 'ulca' (mais 'ke' deux lignes plus bas) sur AS3, AS4, AS5 et AS6 (VT 49, p.6-7)
- le très bizarre "Q. keura, T. ceura, S. cyr" sur une note de ELN (VT.48, p.8 ). Comme si Tolkien avait voulu à cet endroit transcrire différemment quenya, telerin et sindarin, bien que tous trois utilisent le tengwa 'calma' pour représenter le son 'c'.
Maintenant, si l'on cherche à normaliser une écriture française des tengwar, on peut évidemment se passer du tréma sur les composés 'ea', et on peut préférer utiliser 'k' et 'kw' pour représenter les tengwar 'calma' et 'quessë', vu que cela améliorerait la prononciation des néophytes (combien de temps n'ai-je pas prononcé 'sírdan' au lieu de 'Kírdan' ?).
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland